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Actu-Environnement

La RATP teste la dépollution de l'air du métro parisien

La RATP a choisi de tester IP'Air, un dispositif de traitement d'air développé par Suez, dans une station de métro parisien. Le filtre vise à réduire la pollution aux particules fines, dont les taux sont très élevés dans les gares souterraines.

Reportage vidéo  |  Risques  |    |  R. Pin
Actu-Environnement le Mensuel N°394
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°394
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La qualité de l'air des stations du métro parisien ou des gares souterraines RER est mauvaise. En cause, les particules fines (PM10 et PM2,5) émises par les systèmes de freinage des trains et métros. En moyenne, la station Auber atteint plus de 300 µg/m³ de PM10 sur les quais. En France, le seuil d'alerte aux particules fines en extérieur est fixé à 80 µg/m3.

10% de l'air de la station traité

Diminuer la concentration de ces particules fines, c'est l'objectif du dispositif IP'Air. Cette solution de traitement de l'air développé par Suez vient de s'implanter, à titre expérimental, sur un quai de la station Alexandre Dumas (ligne 2 du métro parisien). "Il s'agit d'un système innovant de filtration électrostatique par ionisation positive, précise Jérôme Arnaudis, directeur du pôle Air chez Suez. Il a été identifié que la majorité des particules sont ferriques. IP'Air permet d'aimanter ces particules ferriques, et de collecter cette pollution sur des plaques réceptrices."

De l'ordre de 7.500 mètres cubes d'air seront traités chaque heure par chacun des deux caissons installés, soit 10% de l'air de la station, pour une consommation d'énergie proche d'un "grille pain". Suez travaille aussi à la modélisation aéraulique en trois dimensions des flux d'air dans les stations de métro. "Cela nous permettra à l'avenir de mettre ces dispositifs au bon endroit, et de les faire fonctionner au bon moment", explique Jérôme Arnaudis.

Trois expérimentations à Paris

Un système de mesure de la qualité de l'air a été mis en place par la RATP et AirParif entre les deux caissons IP'Air. Il permettra d'évaluer le pouvoir filtrant et le rayon d'action de l'installation, en fonction du trafic des trains ou de la fréquentation.

IP'Air et l'unité de mesure ont nécessité un investissement de 350.000 euros, financé par la région, Suez et la RATP. Cette initiative s'inscrit plus largement dans le projet « Innovons pour l'air de nos stations », lancé en mars 2018 par la région Ile-de-France et doté d'un million d'euros, pour dépolluer l'air des gares et stations de métro souterraines.

Deux autres systèmes de traitement de l'air sont actuellement en expérimentation : une solution élaborée par Air Liquide (ionisation positive), et une autre par la start-up Starklab (système de filtration par voie humide), tous deux dans des gares parisiennes souterraines SNCF.

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