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Actu-Environnement

Le ministère de l'Ecologie veut encadrer davantage la destruction des blaireaux

La vénerie sous terre donne lieu à des pratiques peu acceptables, constate le ministère de l'Ecologie, qui souhaite du coup mieux l'encadrer via un nouveau texte réglementaire.

Biodiversité  |    |  L. Radisson

Un projet d'arrêté (1) relatif à l'exercice de la vénerie sous terre est soumis à la consultation du public (2) sur le site du ministère de l'Ecologie jusqu'au 12 février 2014.

"La vénerie sous terre, ou chasse sous terre, ou encore déterrage, consiste à capturer renards et blaireaux dans leur terrier. Après avoir introduit des chiens (fox terriers, teckels, etc.) dans les gueules de terrier, il faut suivre la chasse l'oreille collée au sol. Si les chiens parviennent à acculer le gibier, les hommes creusent pour capturer l'animal au fond du terrier", explique la Fédération nationale des chasseurs.

Forme traditionnelle de chasse

Quel est le pourquoi de cette pratique ? Elle trouve sa justification, explique le ministère de l'Ecologie, "dans la nécessité de réguler les populations d'une espèce qui peut causer des dégâts, voire représenter un risque sanitaire pour le bétail, mais dont le comportement nocturne et le mode de vie ne permettent pas facilement les opérations de régulation". Et d'ajouter : "il s'agit aussi d'une forme traditionnelle de chasse qui perdure avec de nombreux équipages qui utilisent des chiens de terrier créancés (3) ".

L'Association française des équipages de vénerie sous terre (Afevst) regroupe environ 1.500 équipages, précise la note de présentation du texte. Cette chasse regroupe près de 40.000 pratiquants regroupés au sein de l'Association des déterreurs (ADD) et fait appel à environ 70.000 chiens de terrier. "L'ADD organise les concours et autres événements de vénerie sous terre pour le compte de l'Afevst car elle est agréée par la Société centrale canine", explique le ministère de l'Ecologie.

Retirer l'attestation de conformité de la meute

Le texte mis en consultation vise à modifier l'arrêté du 18 mars 1982 qui encadre cette pratique. "L'arrêté en vigueur étant ancien et des comportements peu acceptables ayant été constatés, il apparaît aujourd'hui indispensable de mettre en place un encadrement renforcé de la pratique de la vénerie sous terre", indique le ministère de l'Ecologie.

Le texte précise les moyens autorisés pour le déterrage et les armes utilisées pour la mise à mort. Après modification, l'arrêté serait rédigé ainsi : "seul est autorisé pour la chasse sous terre l'emploi d'outils de terrassement, des pinces non vulnérantes destinées à saisir l'animal au cou, à une patte, au tronc, et d'une arme pour sa mise à mort, à l'exclusion de tout autre procédé, instrument ou moyen auxiliaire, et notamment des gaz et des pièges".

L'arrêté impose par ailleurs de mettre fin aux opérations de déterrage en cas de présence d'une espèce protégée. Il interdit également les championnats et compétitions de vénerie sous terre et les remplace par des journées de formation et d'entraînement des chiens. Il prévoit enfin la possibilité pour le préfet de suspendre ou retirer l'attestation de conformité de la meute en cas de manquements graves à la réglementation en vigueur.

Avancées incontestables

Après avoir rappeler son opposition "à cette pratique barbare" dont elle réclame l'interdiction pure et simple, l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) salue toutefois "les avancées incontestables" apportées par le texte, dont l'encadrement de la mise à mort de l'animal capturé.

Elle suggère également des pistes d'amélioration du texte parmi lesquelles la suppression de la possibilité de pratiquer la vénerie du blaireau pour une période complémentaire à partir du 15 mai, alors que la période générale autorisée s'étend du 15 septembre au 15 janvier. Elle propose également que le texte prévoie un protocole précis de remise en état du site détruit, au-delà de la simple obligation de remise en état prévue par le projet.

1. Consulter le projet d'arrêté sur la vénerie sous terre
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/AM_venerie.pdf
2. Participer à la consultation du public sur la vénerie sous terre
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-d-arrete-modifiant-l-arrete-a266.html?id_rubrique=2
3. éduqués à chasser un type d'animal particulier

Réactions58 réactions à cet article

Mais qu'on leur foute la paix à ces pauvres bêtes !! C'est un magnifique animal....
La nature n'a pas besoin de l'homme pour se réguler ! Y a déjà assez de blaireaux tapés sur les routes, alors pourquoi les chasser en plus ???
Et si on chassait les humains qui est une espèces très nuisible pour la planète dont la population est passé de 2 à 7 milliards en 50 ans ???????
Marrant, là y a personne qui l'ouvre sur la surpopulation des humains !

Roro | 28 janvier 2014 à 00h37 Signaler un contenu inapproprié

il y a du pain sur la planche...

AlexG | 28 janvier 2014 à 09h02 Signaler un contenu inapproprié

Ces déterrages sont réalisés par des personnes qui haïssent la vie animale et trouvent dans cette pratique une manière de soulager leurs problèmes psychiques .
Il est stupéfiant et honteux de voir les pouvoirs publics admettre et soutenir de telles déviances !

jms | 28 janvier 2014 à 09h34 Signaler un contenu inapproprié

cet animal n'est plus classé nuisible depuis de nombreuses années. Comme Il est de moeurs nocturnes, le déterrage est la seule façon de pouvoir le réguler là où il y a besoin de le faire. Que l'on prenne bien le soin d'éviter des souffrances inutiles, quoi de plus normal, mais que l'on ne considère pas cette évolution logique comme un pas vers l'interdiction.

Arclan62 | 28 janvier 2014 à 09h54 Signaler un contenu inapproprié

pour roro et jms
ont vois bien que vous ne connaissez rien a la nature ou que vous ete anti chasse et vous ne vivez pas avec ces nuisibles c'est facile de parler derriere un ecran d'ordinateur venez plutot voir comment se passe un deterrage et vous comprendriez pourquoi nous somme obliger de reguler les nuisibles pour proteger nos propres animaux car celons votre pricipe il faut proteger ces especes nuisibles a l'infini

long tube | 28 janvier 2014 à 10h32 Signaler un contenu inapproprié

le blaireau, en voie de raréfaction presque partout, victime, en plus des sadiques de la vénérie sous terre, de la route !! est protégé dans maints pays : il est utile, beau et ne demande qu'à vivre son rôle : quand nos hommes politiques auront 'ils le courage et l'intelligence de le faire protéger par la loi ??

forestier | 28 janvier 2014 à 10h47 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour à tous,
Malheureusement, il peut arrivé que certaines espèces soient source de problème très localement. Dans un cas comme celui la je suis de l'avis d Arclan62. En effet, la présence d'un unique super-prédateur sur la majeur partie du territoire français (l'homme) nous oblige à intervenir à petite échelle.
Cependant, les pratiques ne sont souvent que de la barbarie gratuite que certain arrive à qualifier même de "problème psychique" (cf jms). L'image de ce genre d'activité est donc très dégradée (et à juste titre me semble t il).
Une réglementation pour mieux l'encadré deviens nécessaire pour éviter les dérives.
Donner votre avis à cette consultation, c'est important.

Circulant un peut partout en France, je suis agréablement surpris de voir de plus en plus de blaireau (Auvergne, Pyrénéen, Centre) mais des efforts de franchissement des routes sont encore à faire (passage à faune). Participer localement au développement de la trame verte si vous avez localisé des sites récurrents de collisions. Ils pourront être proposés dans les programmes d'actions à l'échelle de votre pays.

pierrot | 28 janvier 2014 à 10h55 Signaler un contenu inapproprié

long tube, vous êtes en ce moment derrière un écran d'ordinateur non ?
Alors svp pas de remarques ineptes.

Aller voir une déterrage en vrai non merci je n'ai pas le goût du sang..
Hélas vu des vidéos prise par de gens comme vous qui vivent pour massacrer !

Quand à la notion de nuisible je ne préfère pas vous dire là ou je les vois ces nuisibles.................

jms | 28 janvier 2014 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié

"long tube" le nuisible n'est pas celui que l'on croit, il est inadmissible que des "tocards" continuent à perpétuer de telles pratiques, c'est le moyen age, lamentable.
Connaissance de la nature! ça c'est la meilleure!

lio | 28 janvier 2014 à 11h34 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour pierrot
........je suis agréablement surpris de voir de plus en plus de blaireau (Auvergne, Pyrénéen, Centre).......
De même pour moi. A chaque fois que cela arrive je m’arrête pour admirer ces si belles bêtes.
Un fois grâce à une bonne orientation du vent j'ai pu apprécier les jeux
de 3 d'entre eux pendant plus plus de 30mn.
Réguler une espèce devenant envahissante est justifié mais le blaireau n'est pas dans ce cas !!!

jms | 28 janvier 2014 à 11h51 Signaler un contenu inapproprié

Actuellement dans les Yvelines une consultation publique pour autoriser la destruction des oiseaux protégées par les divers conventions nationales et nationales afin de mettre du remblais
la demande de destruction de la faune et la flore émane d'une entreprise privée
espérons que le ministère n'accordera plus de dérogation pour détruire ou altérer les sites de nidifications d’espèces protégées

espèces protégées consultation publique 78 | 28 janvier 2014 à 12h53 Signaler un contenu inapproprié

Erreur dans le titre : le Ministère ne touche pas à la réglementation sur la destruction du blaireau qui relève du pouvoir du Préfet avec l'appui des lieutenants de louveterie.

le destruction et la chasse sont en effet deux choses distinctes juridiquement, pratiquement et culturellement.

L'arrêté proposé porte sur l'encadrement de la vènerie sous terre et instaure ce que les veneurs sous terre défendent depuis belle lurette : pas de pinces blessantes, remise en état des sites, si l'animal n'est pas gracié mise à mort prompte avec une arme.

C'est un animal magnifique qui mérite le plus grand respect et le chasser avec sagesse est nécessaire. Si on ne le chassait pas nous irions vers l'empoisonnement sauvage (ça se pratique malheureusement déjà) et vers des conflits idéologiques comme en GB.

blaise | 28 janvier 2014 à 13h04 Signaler un contenu inapproprié

Une mesure qui va dans le bon sens, mais elle reste très frileuse... ces massacres doivent être interdits, leurs raisons sont tronquées et ne tiennent pas une seule seconde face à la réalité du terrain.

Sha-ka | 28 janvier 2014 à 13h11 Signaler un contenu inapproprié

bonjour à tous, chasseurs, piègeurs, comme aux autres...
On voit bien ici que chacun veut défendre son point de vue. Je vais donc défendre le mien...
Je penses qu'il est tout à fait normal que l'on puisse réguler telle ou telle espèce via le déterrage. Etant dans une région où pour l'instant le blaireau ce fait rare, je fais régulièrement appel à un équipage pour réguler le renard, espèce qui jusqu'en 2000 était rarement vu dans ma région mais qui de nos jours devient de plus en plus présente...
Sur le nombre de déterrage que l'on a effectué, peu de prises ont été réalisées mais le constat a toujours été impressionnant vu le nombre de carcasses de gibier, volailles etc, que l'on a pu extraire de ces terriers! Alors voilà pourquoi je veux que l'on puisse continuer à déterrer car je crains que comme le renard, le blaireau voit sa population fortement augmenter et causer une grosse prédation sur la petite faune!!!

hutteux | 28 janvier 2014 à 13h12 Signaler un contenu inapproprié

Moi des blaireaux, j'en connais plein et ils ne sont pas sous terre!!! il y aurait bien besoin de les chasser.
Il faut croire que l'homme ne sait que détruire au nom de je ne sais quel concept qui veut que lui se donne le droit de préserver son habitat et n'accepte pas que les autres animaux puissent en faire autant. Quel triste monde que le nôtre.

genescher | 28 janvier 2014 à 13h55 Signaler un contenu inapproprié

@long tube La notion de nuisible n'a pas de sens et il faudra bien un jour qu'elle disparaisse des textes juridiques. Après cela n'empêche pas qu'il faille réguler certaines espèces, pour rétablir des équilibres que nous avons nous-mêmes déréglés. Mais écologiquement aucune espèce n'est nuisible. Ni la nôtre ni aucune autre.

Gaet | 28 janvier 2014 à 14h52 Signaler un contenu inapproprié

A Hutteux, concernant le blaireau prédateur de la petite faune : "Nocturne et omnivore (insectes, rongeurs, tubercules, champignons, très rarement œufs et jeunes lapins), il n'a pas bonne réputation auprès des agriculteurs et des chasseurs. En fait, les végétaux constituent une part bien plus importante de son alimentation que chez les autres mustélidés et les services qu'il rend en détruisant une foule de mollusques, rongeurs, batraciens, serpents et insectes (il dévaste les nids de bourdons et de guêpes) l'emportent largement sur les dégâts qu'il peut causer." Wikipedia.

Donc... non, les risques concernant le blaireau sont les risques de transmission de maladie ainsi que les accidents routiers, mais pas la prédation! De plus, l'affirmation que sa population est en augmentation localement mérite une étude précise et pas juste une "impression".

Quand au renard, puisque le rôle des chasseurs est de soit-disant réguler la faune, ils devraient être contents, alors! Ca tombe bien, puisque le renard chasse essentiellement du gibier, alouettes, perdrix, canards, lapins... Il est sympa il fait tous leur boulot ;-) sauf que la VRAIE raison du mécontentement des chasseurs face au renard, c'est qu'il leur vole leurs jouets...

Donc, la régulation oui, si la nécessité est prouvée, et pour des vraies et bonnes raisons... Pour l'instant je n'en vois aucune.

Gigi90 | 28 janvier 2014 à 14h55 Signaler un contenu inapproprié

Lorsque l'ours descend trop bas dans les Pyrénées il devient gênant et tant que l'on manque d'objectivité en ayant comme seule référence les films animalier peu objectif et très orienté pour juger on ne se rend pas compte de la réalités du terrains . Au lieu d'être opposer comme l'Aspas à toutes solutions il faut venir voir les dégât qu'il cause et si vous contrôler mieux l'urbanisme puisque tous les 10 ans la superficie d'un département Français est bétonné il restera de la place pour tout monde

Claude | 28 janvier 2014 à 15h15 Signaler un contenu inapproprié

la seule question ....
pourquoi autant de dérogations ? aux espèces protégées
militons pour une réglementation plus stricte
protégeons notre faune et notre flore
pourquoi de telles consultations

œdicnème | 28 janvier 2014 à 15h17 Signaler un contenu inapproprié

certains intégristes de tous bord devraient comprendre que les espèces nuisibles existent bel et bien ! et le plus souvent du fait de l'homme !
hé oui l'homme qui à introduit le ragondin ou le rat musqué ! l'homme (certains) qui avaient pris fait et cause pour une population de castor canadien dans l'ouest, ou encore certains imbéciles qui sous prétexte de se battre contre le commerce de la fourrure de vison d’Amérique ont détruit des élevages et relâché des centaines de visons américains dans la nature...qui déciment peu à peu notre vison autochtone ! sans parler des ibis sacrés et autres ouettes d’Égypte ... qui n'ont absolument rien à faire en Europe ! quant à la régulation de certaines espèces protégées elle est parfois nécessaire et justifiée (selon moi modestement) pour, par exemple, assurer la sécurité de centaines d'humains sur les aéroports en régulant les goélands. d'autant que ce n'est pas du tout une espèce menacée ... mais pourtant protégée... alors que des espèces bien plus rares ne sont pas protégées... mais ça, c'est un autre débat ;-)
mais pas évident de concilier certains "portes flingues" et d'autres "zoolâtres"....

greg13 | 28 janvier 2014 à 15h35 Signaler un contenu inapproprié

qu'il y ait eu des erreurs de faites dans les deux camps, j'en conviens bien volontiers. Toutes les tentatives de l'Homme pour "réguler" les équilibres naturels se sont soldées par des échecs! Pourquoi? Simplement parce qu'il n'a toujours pas compris que le meilleur moyen de préserver ces équilibres est justement de ne pas y toucher!
et la notion d'espèce nuisible, s'il est utile de le rappeler, est une notion purement et strictement humaine...

AlexG | 28 janvier 2014 à 17h22 Signaler un contenu inapproprié

j'ai toujours entendu parler de tuer les blaireaux mais jamais entendu parler de dégâts causés par les blaireaux ou vu ces soit disant dégâts
s'il y en a de trop ,d'autres moyens peuvent être utilisés pour freiner les naissances

gege | 29 janvier 2014 à 10h33 Signaler un contenu inapproprié

Il suffit de voir quelques images de cette "chasse"pour en éprouver le caractère ignoble . Inutile d'essayer de convaincre les sadiques, il faut montrer à tous l'insupportable.
Quant aux mesurettes du ministère ,elles vont bien dans le sens de sa politique générale faite de complaisances envers tous les ennemis de la nature.

sirius | 29 janvier 2014 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié

Je ne connais pas ces pratiques de chasse.
Ce que je sais par contre c'est que les nuisibles n'existent pas.

Pour greg, nuisible par rapport à qui ? par rapport à quoi ?

L'humain et uniquement lui a décrété qu'une espèce était nuisible. Les espèces ont toutes un rôle. C'est pas pour rien qu'on parle d'écosystème.
Les populations d'animaux se sont toujours auto régulées et elles l'auraient fait pendant encore des siècles si l'Homme n'avait pas décidé que certaines étaient nuisibles et d'autre non.

Un exemple concret en France : en déclarant le puceron nuisible pour les cultures, on a introduit des espèces voraces de coccinelles qui n'ont pas de prédateur.

Bref, le nuisible n'existe pas. Si vous devez vous convaincre d'une chose c'est bien celle-ci. Le nuisible n'existe pas en soit.

Terra | 29 janvier 2014 à 15h56 Signaler un contenu inapproprié

A Terra :
nuisible par rapport à des espèces qui sont dans leur propre niche écologique ! le vison d'Europe est concurrencé par le vison d’Amérique, l'Ibis sacré (introduit/échappé de parc zoologiques) impacte gravement la spatule, ta tortue de Floride concurrence la cistude, les écrevisses américaines éliminent l'autochtone etc etc ces espèces là n'ont aucun rôle à jouer dans un écosystème dans lequel elle n'auraient jamais dû exister... voilà ce qu'est un nuisible (terme réglementaire) ou invasif (terme scientifique) !!!

greg13 | 29 janvier 2014 à 17h41 Signaler un contenu inapproprié

Greg13, vous confondez nuisibles et invasifs, ce qui n'a absolument rien à voir et ne désignent pas la même chose.

Les espèces invasives sont effectivement celle qui sortent (souvent grâce à l'homme) de leur aire géographique d'origine, s'adaptent à un nouveau milieu et nuisent au biotope locale... Les animaux invasifs sont donc effectivement nuisibles, mais au sens large du terme (pas forcément au sens réglementaire). Par ailleurs les espèces invasives les plus problématiques sont aujourd'hui des plantes (renouées du japon, jussie, ambroisie) et n'ont donc pas de classement nuisible au sens réglementaire.

Par contre, ce que vous appeler "nuisible" ne sont en rien invasifs puisque de nombreuse espèces autochtones peuvent être classées ainsi ! Les nuisibles ont leurs place dans les écosystèmes, font partir de la chaine alimentaire (+ ou - haut) et ne posent problème qu'aux activités humaines (ou à d'autres espèces du fait des activités humaines perturbant l'équilibre des écosystèmes, ce qui est paradoxale...). Or de plus en plus de classement nuisible ne se font que sur le critère de la chasse, c'est à dire, comme pour la marte, que les chasseurs veulent se débarrasser d'une bête gênante (carnivore souvent) sans autre justification.

Pour info, il y a un article du "chasseur français" qui parlent des espèces invasives qui peuvent être "utiles" mais rien sur les nuisibles classés ainsi abusivement...

jujuniep | 30 janvier 2014 à 08h41 Signaler un contenu inapproprié

Et concernant le déterrage, un encadrement stricte de cette pratique barbare ne peut pas faire de mal... Je connais des piégeurs assermentés qui refusent cette pratique car il la considère comme "limite" et surtout terriblement stressante pour l'animal.

Quand la chasse deviendra respectueuse et respectable et s'en tiendra à son rôle stricte de régulation sans autre lobbying politique pour avoir le droit de tirer sur tout ce qui bouge toute l'année, alors il n'y aura plus de problème de cohabitation... et les chasseurs pourront enfin dire qu'ils sont "une nécessité pour l'écologie" slogan largement utilisé aujourd'hui, je suppose à prendre avec humour...

jujuniep | 30 janvier 2014 à 08h50 Signaler un contenu inapproprié

En réponse amicale à jujuniep.
Vous semblez vouloir cantonner la place de la chasse à un "rôle strict de régulation". Je ne suis pas d'accord. Pour moi, la chasse est avant tout une passion, que je pratique avec plaisir, et je pense qu'il n'est pas illégitime de prétendre exercer cette activité (comme la pêche et les autres cueillettes) dès lors que les chasseurs n'entament pas le capital de nature par leurs prélèvements. Parallèlement, comme chasse, je suis disponible et volontaire pour assurer la régulation nécessaire des espèces qui se développent trop. Mais la chasse ne peut être réduite à cette dernière fonction.

Arclan 62 | 30 janvier 2014 à 09h32 Signaler un contenu inapproprié

Tout à fait d'accord avec vous jujuniep. Par contre, Arclan, je ne suis pas d'accord avec vous... La chasse loisir, qui consiste à tuer pour le plaisir et sans aucune nécessité, je ne peux pas être d'accord avec ça. C'est de la cruauté pure, et ça ne devrait plus exister à l'époque actuelle, où le statut des animaux comme êtres sensibles est de plus en plus reconnu. La pêche c'est pareil. Après si c'est l'excitation de la traque qui vous plait, je vous suggère d'utiliser des "balles" de paintball...

Gigi90 | 30 janvier 2014 à 09h58 Signaler un contenu inapproprié

A l'origine, l'homme est mu par deux ressorts qui ont assuré sa pérennité, l'instinct de reproduction et l'instinct de prédation. Au fil du temps, sans renoncer complètement à une part d'instinct, l'homme a magnifié dans notre culture ces pulsions vitales en l'amour et la chasse. Mais pour l'amour et la chasse, l'humain est capable du plus beau et du plus laid.
Heureux celui qui peux ou qui a pu éprouver les plaisirs et les savoirs de l'amour et la chasse.
Une grande part de ceux qui ignorent ces passions finissent aigris et se barricadent derrière des postures idéologiques. C'est vrai du sexe comme de la chasse.
Les images crues de la chasse, sorties de leur contexte, sont exploitées sans vergogne comme certains ont pu dénoncer les dangers du sexe en exploitant la pornographie.
Le sang est à la chasse ce que le foutre est à l'amour, une réalité parfois mais une bien petite chose en fait.

blaise | 30 janvier 2014 à 10h58 Signaler un contenu inapproprié

La chasse sous terre du blaireau est accusée de stresser le blaireau.

Le stress est le moteur de la survie dans le monde animal, l'oiseau stresse, la truite aussi, le chevreuil de même. Même les super-prédateurs stressent du fait de la concurrence territoriale et alimentaire. Le stress est donc au cœur de la nature.

Le blaireau ne sent à l'aise que dans son terrier, c'est son antre, il en connaît tous les contours. Il le façonne lui-même par ses incessants travaux de terrassier. La vie sociale du blaireau est d'ailleurs importante et le clan n'est pas figé, les interactions sont nombreuses, il y a des jeux, des rivalités, des luttes parfois sévères. On se poursuit, on se bouscule, on s'accouple parfois, on se mord et on se griffe d'autres fois.
Pour le blaireau, la chasse n'est qu'un des évènements auxquels il est confronté. Souvent, il prend le dessus et ses ruses sont suffisantes pour mettre en échec l'équipage de chasse.
La réaction du blaireau devant le chien est d'ailleurs très généralement faite de placidité et flegme.

Le blaireau n'est pas une icône fragile posée sur l'autel d'une biodiversité conceptuelle. C'est un animal réel que les veneurs sous terre connaissent bien, il en connaissent le comportement, l'odeur, ils sont en contact régulier. Ils en connaissent l'habitat, les conditions de sa prospérité, les menaces qui pèsent sur lui.

Le rêve d'un veneur sous terre c'est d'avoir beaucoup de blaireaux, en pleine santé, en harmonie avec leur environnement.

blaise | 30 janvier 2014 à 12h03 Signaler un contenu inapproprié

Sans vouloir en remettre une couche, il n'y a pas non plus mutatis mutandis d'espèces envahissantes.

Toutes espèces est forcément à un moment ou un autre une espèce envahissante ... jusqu'à trouver sa place dans l'écosystème. Et ne plus l'être.

"Espèce envahissante" c'est une notion très humaine qui repose sur l'absence d'évolution de la nature.

Voila, vous pouvez dire après que c'est n'importe quoi mais ça ne fera que confirmer :)

Terra | 30 janvier 2014 à 14h14 Signaler un contenu inapproprié

Blaise: merci pour cette belle prose sur la chasse bienfaitrice et instinctive, mais dans une société où l'élevage suffit à nourrir la population, elle apparaît comme totalement désuète dès lors qu'elle ne sert plus à survivre mais à assouvir des plaisir sanguinaires. Quant au fait de justifier des pratiques barbares sous prétexte que le stress est moteur de survie (ce que je conviens parfaitement), je trouve cela particulièrement ignoble et dangereux car ça ouvre la porte à toutes les dérives.

AlexG | 30 janvier 2014 à 14h48 Signaler un contenu inapproprié

AlexG : il n'est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

Vous semblez ignorer ce qu'est la vènerie sous terre, tout au plus vous a t-on inoculé un argumentaire bateau ressassé en boucle et assorti de quelques photos censé illustrer l'ignominie.

La chasse, comme l'amour, trouve sa justification bien au-delà de sa stricte utilité.

Imaginer un instant que l'amour ne se justifie que par l'utilité de la reproduction est tout bonnement glaçant. A vous lire les progrès de l'élevage rendent la chasse inutile, les progrès de la médecine rendraient l'amour tout aussi inutile. Un monde sans humanité et sans culture.

Et puis la chasse du blaireau a néanmoins son utilité. Utilité pour le blaireau lui-même pour contenir sa population avant qu'il ne soit victime des empoisonnements aveugles et des actions de destruction par collets qui sont si souvent programmées.

La chasse permet aussi d'éviter les surpopulations qui condamnent ces animaux à des luttes incessantes, à des rivalités permanentes.
L'autorégulation est une réalité, mais une réalité terrible faite de souffrances, de maladies, de combats fratricides, les affres de la faim... Si vous aimez les blaireaux, vous préférerez que les populations soient en phase avec les capacités d'accueil de leur environnement.

blaise | 30 janvier 2014 à 15h29 Signaler un contenu inapproprié

que de jugements ! que de condamnations ! que d’intolérance envers ceux qui ne sont pas jugés conformes ou ne partageant la même vision des choses !
et que de manque de références sur les niches écologiques, les espèces invasives ...introduites etc ... sacrifiées sur l'autel de la zoolâtrie à tout prix et de la sensiblerie typiquement ... humaine

greg13 | 30 janvier 2014 à 17h57 Signaler un contenu inapproprié

Bonsoir Blaise, tous à fait d 'accord, je suis piègeur agréer depuis 4 ans, et je peux confirmer, qu'il est utile de réguler certaines espèces, depuis des années j 'étudie les animaux de notre pays, et je peux confirmer par des statistiques, que les populations de '' nuisibles '' sont stables. Si nous ne faisons rien nous risquons justement de désiquilibrer l'écosystème. Et tous ça à cause des hommes ( urbanisation, ordures ménagères...)
Aussi, à savoir, que notre passion de piègeur, est, trés trés réglementé, on ne fait pas n 'importe quoi...
On peut faire mieux, les critiques c 'est bien, alors pourquoi dans votre assiette on y trouve du boeuf, du poulet, du canard...qui est le prédateur ?

labelettecl | 30 janvier 2014 à 23h57 Signaler un contenu inapproprié

1,2 million de chasseurs en France !
et donc surpopulation de cette espèce à coup sûr !
-----> régulation à envisager !
Oui mais comment le faire sans cruauté là est le problème !

jms | 31 janvier 2014 à 09h06 Signaler un contenu inapproprié

Merci blaise et arclan pour vos texte qui nous donne une meilleur image des chasseurs qui est bien détériorée par certain de vos confrères. De plus, le fait de ne pas entré dans un échange par des insultes et du sarcasmes mal placé est tout à votre avantage.
Il faut tout de même ne pas omettre que certain de vos confrères ne sont pas aussi poète que vous, que se soit dans les mots ou dans les faits. Cependant, je reste en accord avec le grand principe de régulation des espèces qui n'ont maintenant plus ou peu de prédateur naturel (faute à qui...?).
La volonté de certain de mystifier les activités de prélèvement ou de régulation me parait à l'heure actuel légèrement utopique, d'autre en fond un cheval de batail pour pouvoir augmenter le nombre de carte de chasse (cf la chasse à l'oie dans le nord de la France).
En effet, les activités agricoles et le développement de l'urbanisation montre bien des limites à la réintroduction de certaine espèces (notamment des grands prédateurs). Ce serait l'ensemble des pratiques humaines qui serait bon de modifier dans ce cas. Honnêtement, cela vous parait-il possible?

Quant au discours sur l'élevage suffisamment productif, quand on voit comment cela est fait et comment les animaux sont abattu, ça laisse à réfléchir sur la place de la barbarie dans notre société. Et gustativement, pour le pays classé patrimoine mondial immatériel de la gastronomie, manger un peu de gibier c'est bon. Et avant de parler de viandar, regarder dans assiette!!

pierrot | 31 janvier 2014 à 12h53 Signaler un contenu inapproprié

Blaise, votre prose est bien belle... elle est surtout efficace pour masquer le manque d'argument...

Car au final, à part comparer gratuitement la chasse à l'amour (au passage j'espère que vous n'aimez pas vos amis comme vous aimez les animaux que vous abattez...), le seul argument pro-chasse que vous donnez est celui de la régulation... Et donc vous résumez bien la chasse à sa stricte utilité !

Cela n'empêche pas d'avoir de la passion (ref à Arclan 62) car pour tuer des animaux, même dans un but utile de régulation, il faut être motivé...

Quand au stress bienfaiteur car moteur de la sélection naturel...cela ouvre à bien des excès. Dans certains pays, on aime stresser les animaux (électrocution) avant des les abattre car ça donne bon goût à la viande... c'est bien ça ??
Alors qu'on peut tuer proprement un cerf d'une balle, on peut aussi le faire mourir de stress en lui courant après pendant des heures avec une meute de chien et des chevaux... c'est bien ça ??

Arrêtez de mélanger les choses sois disant naturels avec les intervention humaines sois disant nécessaires quand ça vous arrange... Arrêtez la poésie à propos d'un acte de mort et parlons concrètement de ce qu'elle doit ou ne doit pas être.

jujuniep | 31 janvier 2014 à 13h24 Signaler un contenu inapproprié

Il est toujours étrange de voir les chasseurs justifier la cruauté, leurs sophismes servent à effacer les réalités de leur activité.
Quant à la capture des blaireaux à l'aide de pinces ,sortes de tenailles, elles font penser aux scènes de torture de l'Inquisition.

Sirius | 02 février 2014 à 19h30 Signaler un contenu inapproprié

Chasse et amour: aucun lien, hors sujet! Et il me semble que dans un écosystème à l'équilibre, les populations s'autorégulent par la prédation, les maladies, la quantité de nourriture disponible, l'espace disponible etc... Si l'Homme n'avait foutu son bordel, par exemple en exterminant les prédateurs, il n'aurait pas aujourd'hui besoin de se positionner en "régulateur" des équilibres naturels...
labelettecl: le boeuf qui se retrouve dans mon assiette a été élevé pour servir de nourriture...

AlexG | 03 février 2014 à 10h27 Signaler un contenu inapproprié

AlexG : vous pensez que les populations s'autorégulent par la prédation. Je suis bien d'accord avec vous et le prédateur du blaireau, c' est l'homme. Aidons le à exercer cet acte avec respect, il faut former les chasseurs, valoriser les bonnes pratiques.

C'est pourquoi je défend une vènerie sous terre responsable, attachée au respect de l'animal, au respect de l'environnement.

En plus c'est une école des sens redoutables, la vènerie sous terre apprend l'humilité, développe le sens de l'observation, l'ouïe tout particulièrement mais aussi l'odorat, le toucher. Il y a dans cette chasse une grande part de savoirs non académiques qui nécessite un apprentissage, une forme de parcours initiatique.

Blaise | 03 février 2014 à 11h44 Signaler un contenu inapproprié

Pierrot: pour le peu de viande que je mange, j'apporte une attention particulière à sa provenance (uniquement locale), les conditions d'élevage et d’abattage (visite de l'abattoir). Aussi je sais que l'animal qui se retrouve dans mon assiette (et dont c'était la destinée) n'a pas subit les sévices des blaireaux dont il est question dans cet article

AlexG | 03 février 2014 à 11h44 Signaler un contenu inapproprié

Salut Alex,
De même pour ma part (ancien ouvrier agricole en élevage bio de A à Z). Combien de personne fond de même ?

Là où nos avis diverge, c'est le fait que pour ma part je ne considère pas les autres animaux comme n'étant uniquement des sujets pour des études ou pour de moment de recueillement en pleine nature, mais comme potentiellement de la nourriture dont je connais d'autant plus la provenance.
Peut être faudrait il que je participe à des chasses avec mes voisins pour avoir une vision réel de leur pratique. Car je pense que l'on est jamais mieux servi que par soit même en se qui concerne le recueil d'informations (stop à la propagande de tous bord). désolé pour ce petit hors sujet.

Vous dites vous même que "Si l'Homme n'avait foutu son bordel, par exemple en exterminant les prédateurs, il n'aurait pas aujourd'hui besoin de se positionner en "régulateur" des équilibres naturels..."
Quels est donc la solution actuellement ???
Laisser revenir les prédateurs sur le territoire ?? Les hommes en ont ils réellement l’intention ? (le maintient du pastoralisme qui entretien nos alpages vs prédation).
Laisser faire les choses est attendre de voire l'autorégulation des populations dont la dynamique est déjà complètement perturbée ??
une régulation par la chasse ? (conflit permanent sur les pratiques barbares et le maintient d'une activité soit disant "culturel" et "ancestrale").
La solution n'est pas simple à trouver, d'autant plus que le nombre d'acteur présent est grand.

pierrot | 03 février 2014 à 12h45 Signaler un contenu inapproprié

Avant tout le blaireau est un ÊTRE VIVANT !
Un "4-pattes" très utile.
Avec le renard (aussi vivant, aussi utile comme le blaireau) il forme le "FBI" de la faune .....!
Laissons lui ses prés, ses bois, ses rivières, ...
Pratiquons déjà plus d'hygiène dans et autour de nos étables et envers leurs hôtes, tenons correctement propre les espaces où les animaux domestiques broutent dehors...
Arrêtons à réduire et à polluer les habitats naturels du blaireau et du renard et de tous autres "animaux"
... et vous allez voir que nous pouvons tous co-habiter en santé et dans la paix ! J'adhère à la triste vérité que c'est l'homme (3-4fois trop sur cet planète !) qui est la seule espèce nuisible sur cet planète que tous désordres découlent de cela ... !
Je souhaite que tous ceux qui "savent" (donneur d'ordre, chasseur ou autres ... ) étudient d'avantage l'espèce à qui ils veulent se prendre pour la massacrer et tuer et qu'ils n 'oublissent surtout pas que en face d'eux ce trouvent un ETRE VIVANT à qui ils font terriblement peur - ETRE VIVANT qu' ils font terriblement souffrir ! "Tous ce massacre car vous vous prenez le droit de décider sur la vie et la mort ! Mettez vous dans la peau de ce ETRE VIVANT et pourquoi pas vous faire massacrer de la manière si vous ne comprenez toujours pas ?" Je suis chasseur, agriculteur, forestier. L'observation et la protection de l'environnement est notre métier et notre passion depuis des générations.

blaireau | 03 février 2014 à 13h04 Signaler un contenu inapproprié

Il n'y a pas de vie sans mort, ainsi va le monde. Et, dans la nature, la mort par prédation n'est pas la pire.

La maladie, la malnutrition engagent plus de longues et pénibles agonies que les serres de l'oiseau de proie, les canines de la martre ou l'arme de l'homme.
La mort est grave, elle n'est jamais légère, mais le prédateur (y compris l'homme) tue plus promptement que l'abandon. Il y a des choses sur lesquelles on ne peut pas faire preuve de trop d'angélisme.

la vènerie sous terre du blaireau est un mode de chasse sélectif qui permet au chien et au chasseur de prélever d'abord les sujets les plus faibles, les malades et les blessés.

De ce point de vue la vènerie sous terre est vertueuse, elle abrège les souffrances, elle limite la propagation des maladies.

Il n'y a pas une saison de chasse sans que mon équipage n'achève des blaireaux en détresse : bassin brisé par le choc avec un véhicule, jeunes mâles blessés par des combats au sein du clan, animaux agonisants, jeunes sous-alimentés durant les périodes de sécheresse.

Blaise | 03 février 2014 à 15h23 Signaler un contenu inapproprié

une question :
quelqu'un connait il les prélèvements de blaireau ? par les chasseurs ? les piégeurs ? ...

greg13 | 03 février 2014 à 16h17 Signaler un contenu inapproprié

Greg13, il y a assez peu d'éléments publiés sur les prélèvements. L'AFEVST travaille ce sujet et espère pouvoir présenter des données prochainement.

Normalement les prélèvements par piégeage sont interdits puisque l'animal n'est plus nuisible. Cependant, le monde agricole demande de plus en plus d'arrêtés préfectoraux de destruction qui permettent d'utiliser le collet sous l'autorité d'un lieutenant de louveterie.

Ce n'est plus de la chasse. Les prélèvements sous la responsabilité des louvetiers ne sont pas publiés.

L'estimation des effectifs d'une population sauvage discrète est toujours difficile.

Un évènement aurait pu être étudié : le cas de la zone tuberculose en Côte-d'or où l'Etat a préconisé l'éradication du blaireau par tous les moyens. Près de 4.000 blaireaux tués en 2 ans essentiellement au collet. l'Etat en connaît le nombre exact puisqu'il versait une prime aux piégeurs. Malheureusement, pas de publication.

Chacun s'accorde cependant à dire que les populations de blaireaux sont plutôt en hausse, progressivement.

Le monde agricole demande le classement en nuisible, les veneurs sous terre veulent maintenir le blaireau au statut gibier.

Malheureusement, les pratiques d'empoisonnement continuent. La chasse sous terre est donc prise entre deux feux, ceux qui pensent qu'il y en a trop et ceux qui pensent le contraire.

Blaise | 03 février 2014 à 17h09 Signaler un contenu inapproprié

En réponse à greg13 à propos des ref concernant les espèces invasives :
ouvrez n'importe quel bouquin d'écologie, articles en libre diffusion sur le net, thèses, rapports et vous verrez que espèces invasives et espèces nuisibles ne sont pas la même chose.
Comme je vous le disais, ce qui est invasif est toujours nuisible au sens large du terme (et pas forcément réglementaire) mais ce qui est nuisible au sens réglementaire ne concerne que rarement les espèces invasives.

Et en suivant votre raisonnement, que faire des plantes invasives ?? Des battues contre l'ambroisie ont-elles été organisées ?

Par ailleurs, un aspect important de la notion "invasif" est le caractère brutal de l'introduction. Car si les migrations d'espèces sont une chose naturelle, elles se font sur le long terme et ne perturbent donc pas brutalement la niche écologique "envahie". Et l'isolement géographique est lui un facteur important de différentiation génétique (création de nouvelles espèces)...

Les invasions biologiques sont donc une cause de disparition de biodiversité (la 2ème au niveau planétaire) contre lesquelles il faut lutter sans réserve.

jujuniep | 04 février 2014 à 14h06 Signaler un contenu inapproprié

jujuniep :
A priori vous savez tout sur tout donc je vais clore le débat (me concernant) en restant persuadé que les espèces qui figurent actuellement sur la liste des potentiellement "classables nuisibles" sont bien, pour la plupart, des espèces invasives :

http://www.oncfs.gouv.fr/Espace-Presse-Actualites-ru16/Nouveau-decret-relatif-au-classement-des-especes-amp-nbsp-ar1281

pour ce qui est des plantes invasives :
ouvrez "quelques bouquins d'écologie, articles en libre diffusion sur le net, thèses, rapports" et vous verrez que les compagnes de lutte organisées sont légions !

greg13 | 04 février 2014 à 22h24 Signaler un contenu inapproprié

Greg13, vous ne me comprenez pas...

1 : ce n'est pas parce que des espèces nuisibles sont invasives que ces deux termes sont équivalents, ce que vous avez affirmé dans un message précédent. Mon rectification n'était que là dessus. Relisez-moi.
Le renard et blaireaux sont parfois classés nuisibles, ils ne sont pas invasifs...La coccinelle asiatique est invasive mais non nuisible à l'heure actuelle... L’intérêt du classement en nuisible des espèces invasives est d'organiser la lutte contre eux. Vous voyez donc bien que les 2 termes ne sont pas équivalents !

2. Pour les plantes, évidement que des plans de luttes sont organisés, je fait moi-même de l'arrachage de renouée et de solidage tous les ans... Sauf que ça n'a rien à voir avec le classement réglementaire nuisible, encore une fois.

Le classement nuisible concernent potentiellement toute les espèces, qu'elles soient autochtones ou exotiques. Dire "voilà ce qu'est un nuisible (terme réglementaire) ou invasif (terme scientifique) !!!" comme vous l'avez fait, est une erreur indiscutable. Et ça légitimise le fait que tout classement nuisible est au profit des milieux naturels, ce qui est absolument faux : pourquoi les chasseurs veulent-ils classer nuisible la martre à part pour se débarrasser d'un petit prédateur gênant ??

Je suis loin de savoir tout sur tout, mais sur cet aspect des invasions écologique, il n'y a pas débat. Perso, je ne ferme pas la discussion car je suis toujours prêts à parler de ce sujet.

jujuniep | 06 février 2014 à 09h33 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour au deux derniers protagonistes de ce forum,
Il est en effet important de ne pas confondre nuisible et invasives. Le ragondin est une espèce nuisible car elle porte préjudice au maintien des berges des cours d'eau et au plantation de maïs notamment. Mais c'est également une espèce invasive qui a été introduite en Europe au 19ieme pour sa fourrure (comme le vison d'Amérique) alors qu'il provient d'Amérique du sud. Il n'est donc pas dans son habitat naturel et par prolifération devient un nuisible sur notre territoire.

En revanche le caractère brutale de l'introduction n'est pas obligatoirement la cause de l'aspect invasif d'une espèce (animal ou végétal). Certaine d'entre elle, comme la balsamine de l'Himalaya introduite au début du 20ieme (que jujuniep doit connaitre), on mis des années avant de devenir envahissantes car introduites dans des milieux non favorable ou conservés dans les jardins botaniques. Ce n'est qu'une quarantaine d'années plus tard que la plante c'est réellement établie et a proliféré par la suite dans les années 60 (souvent cultivée par les jardiniers amateurs pour ces qualités ornementales). Maintenant ont la retrouve sur de nombreux cours d'eau en Europe et les luttes sont évidement organisées notament par des campagnes d'arrachage qui reste la technique la plus efficace et la plus précise pour bien sélectionner la plante cible et limiter le bouturage qui est une des caractéristiques récurrentes de ce type de plantes.

pierrot | 06 février 2014 à 11h43 Signaler un contenu inapproprié

jujuniep
1) le blaireau NE PEUT PAS être classe nuisible ça n'est pas permis par les textes (heureusement)! cf L’ARRÊTE NATIONAL
le renard ou la martre oui effectivement alors qu'ils ont tout leur role de régulateur ! je n'ai jamais dit que les termes invasifs et nuisibles étaient équivalents !
2)
- concernant les plantes effectivement le sujet est trop peu abordé !
- concernant le le classement nuisible réglementaire, il ne concerne pas du tout toutes les espèces , il existe une liste des taxons qui peuvent l'être d'autres pas. cf L’ARRÊTE NATIONAL. exemple du blaireau ou de l'hermine qui sont des espèces qui ne peuvent pas être classées nuisibles.
Blaise:
merci des infos sur la fameuse pseudo lutte contre la tuberculose en Côte d'Or. un peu comme les cerf dans les forêts de Brotonne et de Maunyen... car il est bien évident que ce sont eux les coupables.. forcément non ?! ;)

greg13 | 06 février 2014 à 11h48 Signaler un contenu inapproprié

Greg13, il semble que nous somme finalement d'accord sur pas mal de truc ! Sur le classement nuisible des "toutes" espèces, vous avez raison de me reprendre, j'ai fait un raccourci un peu radical pour économiser des caractères...

Sur le fait que le Blaireau ne puisse pas du tout être classé nuisible, je l'ignorais et du coup me pose la question de la légitimité du piégeage... sachant en plus que l'argument de la tuberculose est "limite".

Pierrot,
Le caractère Brutal est toute relatif... 40 ans, c'est très brutal du point de vue évolutif et par rapport à une migration naturelle d'une espèce vers un nouveau milieux... La renouée du japon a été introduite en Europe au 19ème siècle comme plante ornementale et la France se réveille seulement depuis quelques années pour lutter contre elle... Par brutal, il faut surtout comprendre qu'il y a eu un vecteur exogène d'introduction, volontaire ou pas.

Et pour ceux qui seraient tentés de dire que la France est envahie, il faut rappeler que nos gentilles espèces sont également des envahisseurs redoutables en Asie, Afrique et Amérique, surtout vu le nombre de pays visités par les bateaux et colons français dans notre histoire !

jujuniep | 06 février 2014 à 13h08 Signaler un contenu inapproprié

jujuniep "Sur le fait que le Blaireau ne puisse pas du tout être classé nuisible, je l'ignorais et du coup me pose la question de la légitimité du piégeage... sachant en plus que l'argument de la tuberculose est "limite"."

Les arrêtés de destruction de blaireaux sont très souvent pris sur la base de simples coups de fils de céréaliers qui se plaignent des dégâts dans les cultures. Et là, bien que classé gibier, le blaireau est traité pratiquement comme un nuisible, au collet praticable 12 mois par an.

La vènerie sous terre qui prône le respect de l'animal chassé est face à un sérieux défi : convaincre les pouvoirs publics que la chasse sous terre responsable est en mesure de réguler suffisamment les populations de blaireaux.

Le milieu agricole demande le classement nuisible. Les mouvements anti-chasse ne s'attaquent pas aux destructions au collet sur arrêté préfectoral qui constituent pourtant la menace la plus sérieuse.

blaise | 07 février 2014 à 10h58 Signaler un contenu inapproprié

Triste constat quand je lis certaines commentaires:il y a ceux qui se prennent pour Dieu qui décide entre la vie et la mort..Mais je lis aussi cette énorme méconnaissance sur "la nature":qui peut dire aujourd'hui pourquoi dans une portée de blaireaux(et tous autres animaux)il y a des plus faibles et des plus forts ? Quelle bêtise de vouloir enlever les faibles pour élever les plus forts/les plus beaux?Que veut dire +fort/+beau ? +beau/+fort cela ne veut certainement pas dire que c'est = fait pour la vie !!Si un "petit" n'a pas de chance de vivre la mère l'éliminera elle- même - quel est l'impact pour la mère de lui enlever des plus faibles pour lui laisser que les plus forts ? quel impact pour l'environnement aura ensuite cet acte ? etc. !J'ai l'impression que concernant le respect de ces êtres vivant appelés "animaux" nous sommes aujourd'hui au stade honteux quand l'homme blanc se prenait pour le seul être respectueux et à respecter sur cet planète ! j'attends avec impatience le jour ou cela fait enfin "clic" dans la tête des décideurs responsables ...Surtout "massacrer" (parce que cette sorte de tuerie n'est rien d'autre que ça !!) n'est pas une solution acceptable.Malheureusement tant que cette sorte de mal-traiteurs se trouvent aux rangs des décideurs ces massacres envers les "animaux" vont toujours continuer ! Quel monde de LÂCHES vous êtes!FOUTEZ LA PAIX ET LE RESPECT AUX ANIMAUX ET A NOTRE BELLE NATURE !! NE FAITES PLUS PAYER LES ANIMAUX POUR LA BËTISE HUMAINE-MERCI.

blaireau | 17 février 2014 à 21h51 Signaler un contenu inapproprié

Blaireau,

La nature est multitude, un tourbillon, ça fourmille, grouille, pullule, vibrionne. Et dans la nature il y a l'homme. Et certains hommes, par les hasards de la vie ou par éducation, vivent au cœur de la nature. Ils participent à ce grand tourbillon qui voit naître et mourir chaque jour, les yeux grands ouverts, les sens aux aguets. Ces sentinelles initiées éprouvent l'instinct de prédation comme l'oiseau de proie ou le brochet. Ces prédateurs se prennent-ils pour Dieu ? Manquent-ils de respect pour leur proie ? C'est assez peu probable.

"Il y a l'instinct de la chasse, le besoin de chasser selon le temps et la saison, d'obéir aux conseils éternels qui vous viennent de la terre et des nuages, aux ordres clairs qui montent en vous avec la même lenteur paisible que la lune blanche sur les champs. Le cœur se met à battre ; une angoisse légère vous point au creux de la poitrine, pareille, un peu, à celle de l'attente amoureuse. "
Maurice Genevoix - Raboliot

blaise | 20 février 2014 à 08h43 Signaler un contenu inapproprié

N'oubliez pas que notre espèce, en effet est la plus envahissante et nuisible, et qu'il est hors de question éthiquement d'entrevoir sa régulation.
La poésie et la maitrise de la réthorique n'enlèvera pas le fait que décider qu'il faille réguler certaines espèces DEVRAIT ETRE JUSTIFIE par un réel besoin : problèmes sanitaire AVERES, attaques des élevéges ou humains AVERES...
Et au delà de cela : nombreux sont les problèmes à raisoudre avant le cas "Blaireau" : plantes envahissantes telles que la Renouée du Japon, Verges d'or, Elanthe du Japon, Robinier, Erable negundo... j'en passe. Ils envahissent nos derniers espaces sauvages (rive, lisières, prairies...) et même nos espace urbains en risquant de bousiller les fondation car peu de gens savent les repérer.
Pendant ce temps, quelques traditionnalistes restent focalisés sur un animal qu'il faut abattre, "Boudiou" !
Allez : on évolue et on se responsabilise vraiment. Il y a plein de bonnes choses à réaliser pour améliorer notre environnement et plein d'envahissants végétaux à combattre aussi. Chouette ;-)

Fanny | 28 juin 2014 à 14h19 Signaler un contenu inapproprié

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