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La détection des légionelles dans l'eau gagne en vitesse

Alors que les tests classiques donnent les résultats en 10 jours, une nouvelle technologie de détection des légionelles dans l'eau passe sous la barre des 48 heures. De quoi accélérer l'identification des sources et les traitements.

TECHNIQUE  |  Eau  |    |  C. Clicquot de Mentque
La détection des légionelles dans l'eau gagne en vitesse

On ne sait que trop les dégâts causés par des épisodes de contamination de l'air par la légionnelle, la Legionella pneumophila, la forme pathogène d'une bactérie qui aime à se développer dans l'eau chaude. Des dégâts sanitaires, tout d'abord, pour les populations exposées (l'infection pulmonaire pouvant être mortelle dans 10 à 50 % des cas), notamment autour des dizaines de milliers de tours de refroidissement industrielles qui maillent le territoire. Des dégâts économiques ensuite : la lenteur des diagnostics impose l'arrêt d'exploitation dans un large périmètre autour d'une infection tant que la source n'a pas été identifiée.

Parvenir à identifier très vite la présence et la concentration en L.Pneumophila dans les réseaux d'eau chaude collectifs ou sur les sites industriels est donc primordial. Or, la méthode normalisée, par la culture en boîte de Petri, requiert dix jours avant de pouvoir lire et dénombrer les colonies formées. Pour autant, si l'urgence des situations nécessite de nouvelles solutions pour les diagnostics rapides, ces dernières doivent autant que faire se peut répondre aux mêmes critères que ceux de la méthode normalisée.

Dénombrer les bactéries

Après des recherches de cinq ans, la société C4Hydro a mis au point une technologie de détection qui permet d'obtenir un résultat sur la présence et/ou la quantification de légionelles dans un échantillon d'eau en moins de 48 heures. Et ce, dans le respect des critères essentiels de la méthode normalisée, à savoir : la spécificité de la détection (détecter les 16 sous-variétés des légionnelles L.pneumophila) et le fait qu'elle reflète parfaitement le risque en ne prenant en compte que les bactéries non seulement vivantes, mais surtout cultivables (donc infectieuses).

Cette méthode repose sur ce qu'on pourrait appeler une "fonctionnalisation naturelle" de la membrane cellulaire des bactéries. Ces dernières vont manger une molécule-sonde spécifique à leur espèce, à laquelle on a associé un hameçon invisible qui va venir s'insérer dans la membrane externe de la bactérie. Pour comptabiliser les bactéries, il suffit alors de faire s'accrocher à cet hameçon un marqueur-révélateur.

C4Hydro a abouti à la réalisation il y a un an d'un premier test jetable permettant de détecter la présence ou l'absence de légionelles, en se basant sur un seuil de détection unique de 1.000 bactéries/litre, le premier seuil d'alerte réglementaire. L'entreprise a franchi une deuxième étape clé il y a quelques mois avec un nouveau test qui permet un dosage semi-quantitatif des bactéries : ce qui signifie plusieurs plages de concentration. La prochaine étape pour C4Hydro est celle de l'automatisation de la technologie pour un contrôle continu du risque des légionelles, étape pour laquelle l'entreprise bénéficie du soutien du Concours d'innovation du Programme des Investissements d'Avenir.

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