A l'occasion de la commémoration de la catastrophe de Fukushima, la Commission européenne revient sur la sûreté des centrales nucléaires. Après l'accident japonais, l'Union Européenne avait en effet décidé d'évaluer le niveau de sûreté dans toutes les centrales de l'UE. Les tests ciblaient principalement les conséquences d'événements naturels extrêmes (inondations et les tremblements de terre). Cette évaluation s'est déroulée en trois phases. Tout d'abord, les exploitants ont initié des auto-évaluations de leurs centrales, que les régulateurs nationaux ont - dans un second temps - analysés.
Ensuite le Groupe des régulateurs européens dans le domaine de la sûreté nucléaire (Ensreg) a publié ses conclusions sur les stress tests européens réalisés par 17 pays (15 Etats membres de l'UE, la Suisse et l'Ukraine).
"14 États membres et la Suisse ont élaboré des plans d'action nationaux qui comprennent des calendriers de mise en œuvre, rappelle la Commission dans un communiqué, ces derniers seront revus par les équipes nationales fin avril ". Celle-ci et l'Ensreg contrôleront ensuite la mise en œuvre des recommandations en juin 2014.
Si la Commission a indiqué 2015 comme date limite pour la mise en œuvre des recommandations, elle reconnaît que certains investissements nécessiteront d'aller au-delà.
Selon des estimations d'exploitants et de régulateurs nationaux, les mesures d'amélioration pourrait coûter jusqu'à 200 M€ par réacteur. Au total, 145 réacteurs ont été recensés dans 15 États membres de l'UE.
"Comme la responsabilité de la sûreté incombe aux exploitants de centrales, ils devront assurer ce financement", estime la Commission. Un soutien financier sous forme de prêts EURATOM pourrait toutefois être accordé pour des projets liés à la sûreté des centrales nucléaires. La Commission a également apporté un soutien financier pour le démantèlement de centrales nucléaires potentiellement dangereuses en Bulgarie, en Lituanie et en Slovaquie.
Cette année, la Commission souhaite réviser la directive sur la surêté nucléaire afin de garantir que les conclusions des tests de stress soient correctement pris en compte.
Elle a également lancé une étude pour comparer les différentes approches concernant la préparation aux situations d'urgence des États membres et des pays voisins (Suisse, Ukraine, etc.).