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Actu-Environnement

Fukushima : les dégâts subis par le réacteur 3 sont-ils sous-estimés ?

Energie  |    |  P. Collet

Tepco, l'opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, et l'Agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle (Nisa) sont-ils trop optimistes lorsqu'ils avancent que le cœur du réacteur 3 n'aurait que partiellement fondu et serait encore dans la cuve ?

C'est ce que pense Fumiya Tanabe, l'ancien responsable de la recherche de l'Institut de recherche atomique japonais, qui juge que le cœur de ce réacteur serait entré en fusion une deuxième fois et que le corium (1) se serait répandu dans l'enceinte de confinement.

Deuxième fusion entre le 21 et le 24 mars ?

Pour soutenir cette hypothèse, l'expert se base sur les volumes d'eau injectés quotidiennement dans le réacteur. Son analyse fait apparaître une chute brutale dix jours après le séisme, le volume passant de plus de 300 m3 au 20 mars à 24 m3 entre le 21 et le 23 mars et remontant à 69 m3 le 24 mars. Pour l'expert, cette chute s'expliquerait par une hausse de la pression dans la cuve du réacteur qui aurait limité l'injection d'eau traduisant ainsi une reprise de la fusion du cœur. Par ailleurs, la hausse de la radioactivité ambiante et l'apparition d'une fumée noire entre le 21 et le 23 mars, seraient liées à la réaction du combustible fondu avec le ciment et confirmeraient ainsi l'hypothèse de Fumiya Tanabe.

Aujourd'hui la majeure partie du combustible serait répandue au fond de l'enceinte de confinement estime Fumiya Tanabe, alors que les autorités considèrent qu'il se trouve encore dans la cuve du réacteur.

La découverte de nouveaux dommages pourrait entraîner des retards par rapport au plan présenté en avril. De même, cette hypothèse interroge la notion d'arrêt à froid car, si Tepco arrive à abaisser la température dans la cuve du réacteur, cela ne traduirait que la stabilisation du combustible présent dans la cuve mais pas forcément le refroidissement de celui qui s'en est échappé.

Actuellement, Tepco et la Nisa envisagent une fusion partielle du cœur environ 40 heures après que le tsunami du 11 mars a atteint la centrale, suivie par le percement de la cuve 48 heures après. Suite à la publication de cette étude indépendante, un porte-parole de Tepco a indiqué que l'entreprise allait étudier l'hypothèse de Fumiya Tanabe.

1. Le corium et un mélange composé du combustible en fusion et d'éléments métalliques fondus

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