Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a signé, le 24 avril, le deuxième Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire sur la période 2017-2020. Celui-ci vise une réduction du gaspillage de moitié à l'horizon 2025, en favorisant la gestion des invendus et le don alimentaire, en renforçant l'innovation et les partenariats entre les acteurs, en déployant de nouveaux outils de communication ou en quantifiant ce phénomène. Le gaspillage alimentaire représente en France 150 kg par an et par personne de nourriture perdue tout au long de la chaîne alimentaire.
Le premier pacte, lancé en 2013, "a permis de diffuser les bonnes pratiques et les initiatives recensées dans le cadre de son comité de suivi, d'en démultiplier l'appropriation et les effets avec le lancement d'appels à projets nationaux et régionaux, de créer un point d'ancrage et de mobilisation avec la Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire du 16 octobre", rappelle le ministère. Il a également facilité les dons de produits jusqu'alors détruits ou jetés, ainsi que la promotion d'activités d'insertion par l'activité économique permettant de valoriser ces produits.
Le deuxième pacte vise à amplifier la mobilisation en renforçant la gouvernance et en engageant de nouvelles actions. "Après le don de produits laitiers en 2013, d'œufs en 2014, et de fruits et légumes et pommes de terre en 2016, ce nouveau pacte antigaspi acte notamment un engagement de l'Etat à soutenir en 2017 les dons de viandes peu transformées aux associations d'aide alimentaire", indique le ministère.
Les signataires du pacte s'engagent quant à eux à agir et sensibiliser sur leurs chaînes de production, à mettre en place des filières de récupération des invendus, notamment au niveau agricole, à adapter la taille des portions. Ils s'engagent également à travailler à la mise en place d'indicateurs pour évaluer chaque année les résultats de leurs actions.
Six groupes de travail thématiques sont créés pour donner "un nouvel élan à la lutte contre le gaspillage alimentaire". Ils plancheront sur les indicateurs et la mesure du gaspillage (piloté par l'Ademe, les dates de péremption (DGCCRF), la gestion des invendus et dons alimentaires (DGAL), l'efficacité, l'innovation et les partenariats tout au long de la chaîne (DGE), la sensibilisation, l'éducation et la formation (France Nature Environnement / Crepaq) et les partenariats européens et internationaux (DGAL).