Le 10 juillet, le Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a publié son rapport environnement pour l'année 2011. Le document de 32 pages fait le point sur les actions conduites en 2011 et sur les perspectives.
"Il explique notamment comment la DGAC agit en amont pour prévenir les nuisances liées au transport aérien (bruits, émissions polluantes…) [et] montre les mesures prises par la DGAC pour réduire ces nuisances", explique la Direction, ajoutant qu'"il insiste sur les actions de concertation menées par la DGAC avec les élus, les riverains et les professionnels du transport aérien, ainsi que sur les efforts de transparence de l'administration".
Trois bonnes nouvelles
En introduction du rapport, Patrick Gandil, directeur général de l'aviation civile, se félicite de "trois bonnes nouvelles qui préparent l'avenir du développement durable de l'aviation civile". Il s'agit tout d'abord du "spectaculaire développement des carburants alternatifs, susceptibles de remplacer en partie les carburants fossiles". A la DGAC de "relever le défi pour que les biocarburants, hier chimère, aujourd'hui possibilité, deviennent demain une réalité", s'enthousiasme Patrick Gandil.
La deuxième bonne nouvelle est "le retour en scène de la communauté internationale et de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI)". Patrick Gandil fait ici référence au litige qui oppose l'Union européenne à la plupart des autres Etats au sujet de l'inclusion du transport aérien dans le système d'échange de quotas d'émission de gaz à effet de serre (EU-ETS) depuis du 1er janvier 2012. "La volonté de l'Europe d'agir en matière de lutte contre le changement climatique (…) a réveillé la communauté internationale et redonné du sens à l'action collective pour développer le transport aérien", estime-t-il, plaidant contre "une guerre commerciale qui ne serait profitable à aucune nation" et pour "réinventer les règles du jeu du secteur aérien".
Enfin, "après cinq années d'efforts ininterrompus [en faveur de l'environnement et menés par les constructeurs, les aéroports, les compagnies, le contrôle aérien et l'administration]", le directeur général de l'aviation civile juge le secteur peut "légitimement demander à ce que ces efforts soient reconnus par tous". "L'heure où le secteur aérien était vilipendé par principe est aujourd'hui révolue", plaide Patrick Gandil.