Pour s'assurer qu'aucune denrée alimentaire contenant du dioxyde de titane ne soit mise sur le marché français - en attendant l'entrée en application de l'interdiction européenne, le gouvernement a prolongé d'un an leur suspension.
En 2019, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait, en effet, recommandé de limiter l'exposition des consommateurs et souligné les limites rencontrées dans l'acquisition des connaissances. Une position suivie par le gouvernement, avec une suspension pendant un an des mises sur le marché, dès le 1er janvier 2020.
Sur le plan européen toutefois, l'additif alimentaire est toujours autorisé. Une étude de l'Agence européenne de sécurité alimentaire (Efsa) a toutefois contribué à rebattre les cartes en mai dernier : elle indiquait, en effet, que l'additif E171 ne pouvait plus être considéré comme sûr, la génotoxicité de ses particules ne pouvant pas être exclue. À la suite de cette évaluation, les États membres ont approuvé la proposition de règlement de la Commission visant à interdire l'utilisation de cet additif. « Ce règlement devrait être applicable courant 2022 dans un délai de six mois à compter de sa publication au Journal officiel de l'Union européenne », indique le gouvernement français.