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Disparition des oiseaux : une étude scientifique démontre l'effet prépondérant de l'agriculture intensive

Biodiversité  |    |  L. Radisson
Disparition des oiseaux : une étude scientifique démontre l'effet prépondérant de l'agriculture intensive

Le doute n'est plus permis, si tant est qu'il pouvait l'être encore. Dans une étude scientifique qui va paraître cette semaine dans la revue PNAS, une équipe dirigée par des scientifiques du CNRS et de l'université de Montpellier ont, pour la première fois, quantifié et hiérarchisé l'impact de différentes pressions humaines sur les populations d'oiseaux. Verdict ? L'effet dominant est l'augmentation de la quantité d'engrais et de pesticides utilisés par hectare, même si les oiseaux souffrent d'un cocktail de pressions humaines parmi lesquelles figurent, en deuxième position, la hausse des températures, suivie de l'urbanisation et de l'évolution du couvert forestier.

Quant à la quantification des pertes, les chiffres rapportés par cette étude fondée sur « trente-sept ans de données de 20 0000 sites de suivi écologique dans 28 pays européens, pour 170 espèces d'oiseaux différentes » sont faramineux. Il en ressort que 20 millions de spécimens disparaissent en Europe d'une année sur l'autre, soit 800 millions d'oiseaux en moins depuis 1980. La baisse est globale, mais elle n'est pas uniforme selon les écosystèmes considérés : elle s'élève à 57 % pour les oiseaux des milieux agricoles, 28 % pour ceux des milieux urbains et 18 % pour les oiseaux forestiers.

Selon les auteurs, ces résultats signent « une dégradation environnementale profonde » car des espèces aux exigences environnementales très différentes sont touchées. Leur disparition menace l'ensemble des écosystèmes en raison des interactions existant avec d'autres espèces, telles que la prédation, le rôle de proie pour d'autres espèces ou encore la dissémination de graines. « Ces travaux démontrent l'urgence de repenser le mode de production alimentaire actuel », alertent le CNRS, l'université de Montpellier et le Muséum national d'histoire naturelle. Cette alerte n'est pas nouvelle après des études et des bilans statistiques qui avaient déjà établi la corrélation entre disparition des oiseaux et agriculture intensive, et après les constats établis notamment par la Cour des comptes et la Commission européennes.

Réactions5 réactions à cet article

Cela devient lumineux que considérer les espaces agricoles comme des usines à aliments est une erreur, tout est connecté. Bien placé malgré moi pour le savoir, puisque entouré de champs cultivés. Initialement notre espace était un lieu bucolique, avec des haies... Las, en quelques dizaines d'années tout a changé. Nous protégeons au mieux la nature, les oiseaux se réfugient chez nous, seuls arbres alentours... Mais je note que les arbres fruitiers n'ont pas vraiment de fruits, malgré toutes les fleurs. Je suppose une mauvaise pollinisation. NOs voisins agriculteurs et donc traiteurs sont un peu de mauvaise humeur mais il n'y a pas de solution immédiate à la production de céréales. Blé, colza, il faut traiter et mettre engrais. Le rendement compte, avec l'argent à la clé. Le prix de l'hectare est monté en flèche. Les choix sont là.

28plouki | 16 mai 2023 à 09h25 Signaler un contenu inapproprié

Je compte dans ma propriété au centre d'un petit village variété d'oiseaux, écureuils roux, variété d'insectes,
lézards et couleuvres etc : un refuge pour tout ce qui a disparu dans les espaces de l'agriculture intensive.

babucologne | 19 mai 2023 à 10h23 Signaler un contenu inapproprié

Nous avons aussi notre réserve, mais elle semble saturée, tout le monde se bagarre, à la recherche d'arbres pour nicher, d'eau pour boire est se laver, etc... Visiblement la destruction continue, et vu le prix de l'hectare, cela ne diminuera pas. Indifférence généralisée.

28plouki | 19 mai 2023 à 12h21 Signaler un contenu inapproprié

IDEM chez moi en IDF. Les nouveaux voisins se dépêchent d'abattre leurs arbres, sous prétexte de chenille processionnaire. Tandis que les nouvelles maisons ne comportent aucun arbre digne de ce nom.

Erikk | 23 mai 2023 à 15h45 Signaler un contenu inapproprié

Bienvenue au club ! Je vis en Beauce et mon voisin a fait pareil avec ses arbres pour le même prétexte. Ailleurs, la vallée de l'Eure subit l'appauvrissement des plateaux agricoles.

MémoTopic | 18 août 2023 à 10h32 Signaler un contenu inapproprié

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