« Comme le confirment les statistiques de l'Ademe, et au vu de nos indicateurs terrain », la part de passoires thermiques classées F ou G du diagnostic de performance énergétique (DPE) « est plus importante pour les logements de moins de 30 m² », indiquent la Fédération interprofessionnelle du diagnostic immobilier (Fidi) et la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers de la Fnaim (CDI Fnaim).
Dans une lettre adressée à Olivier Klein, ministre du Logement, les présidents des deux fédérations demandent la mise en place d'un coefficient de pondération afin de limiter le phénomène de pénalisation des logements de petites surfaces au sein de la méthodologie de calcul 3CL du DPE réformé le 1er juillet 2021.
Selon la méthodologie actuelle, « plus le ballon d'eau chaude est grand, et plus la note du DPE sera pénalisante pour un petit logement, même s'il est bien isolé et performant », pointent la Fidi et la CDI Fnaim. Elles critiquent aussi l'indice de compacité thermique qui définit le ratio « surface déperditive / surface habitable ».« Pour le calculer, il suffit d'additionner toutes les surfaces déperditives et de diviser cette somme par la surface habitable. Ce ratio pour un studio présentera proportionnellement plus de surface déperditive de murs qu'un appartement de même forme avec plus de surface habitable », expliquent les fédérations.
« En conséquence, nous souhaiterions une pondération par coefficients adaptés aux petites surfaces de certains calculs de la méthode 3CL afin de tenir compte des spécificités de ces logements (< 30 m2). C'est un sujet d'équité et de fiabilité du DPE. »
Pour rappel, l'étiquette du DPE influe sur les interdictions de location des passoires qui sont échelonnées de 2023 à 2034.