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Actu-Environnement

Eau, assainissement, électricité : les énergies renouvelables au service du développement au Togo

Actu-Environnement a pu suivre le programme de développement porté par l'ONG Électriciens sans frontières au Togo. Objectif : un accès à l'eau et l'électricité pour les écoles et dispensaires de neuf villages grâce aux EnR. Éclairage en 26 minutes.

Reportage vidéo  |  Energie  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°400
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°400
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De nombreuses régions du monde n'ont encore accès ni à l'eau ni à l'électricité, comme c'est le cas au Togo, en Afrique de l'Ouest. Si Lomé est une capitale relativement dynamique, les zones rurales sont coupées du monde. Aujourd'hui, il n'y a aucune autre alternative que d'accepter l'aide d'ONG comme Électriciens sans frontières, qui œuvrent pour les populations les plus fragiles.

L'action d'Électriciens sans frontières est de créer un réseau d'eau potable dans neuf villages autour de Notsè, dans la région des Plateaux. Réhabilitation ou réalisation de nouveaux forages, installation de pompe solaire, construction de châteaux d'eau, mise en place de systèmes de purification, déploiement de plusieurs kilomètres de canalisations, construction de points d'eau (fontaines) pour les villageois…

Changement de vie pour les habitants

Les femmes sont les plus concernées par cet accès à l'eau. Le fait d'avoir de l'eau à proximité de leur logement est une révolution : « nous pouvons aujourd'hui travailler aux champs et gagner de l'argent, gagner en autonomie, mieux nous occuper de nos enfants… », explique une villageoise.

En parallèle, ces villages sont aussi électrifiés, essentiellement grâce à un système prenant appui sur l'énergie solaire. Désormais, les dispensaires disposent d'énergie pour alimenter des frigidaires destinés à la conservation des vaccins.

L'arrivée d'eau améliore les conditions d'hygiène. Des toilettes sèches dans des bâtiments en dur ont été construites à côté des dispensaires. Des lampadaires solaires permettent d'avoir de la lumière le soir. Alors qu'il fait nuit à partir de 18 h 00, une vie nocturne est désormais possible.

L'action d'Électriciens sans frontières consiste aussi à transmettre aux villageois les compétences pour gérer ces nouvelles installations afin qu'elles durent le plus longtemps possible, ainsi que de mettre en place une gestion financière pérenne pour faire face aux pannes, indépendamment de l'ONG.

Qui est l'ONG Électriciens sans frontières ?

Créée en 1986 et reconnue d'utilité publique en 2013, Électriciens sans frontières est une ONG de solidarité internationale qui lutte contre les inégalités d'accès à l'électricité et à l'eau dans le monde. Elle est composée d'environ 1 300 bénévoles et entend participer à un développement économique basé sur les énergies renouvelables.

Les ressources de l'ONG proviennent de contribution volontaire en nature, soit 75 % des ressources : « elles sont effectuées à titre gratuit et sans contrepartie. Elles correspondent au bénévolat, au mécénat de compétence, aux prestations de services, aux dons de matériel et à la mise à disposition de locaux. »

Quant aux ressources financières, « elles proviennent essentiellement de partenariat de long terme avec des entreprises et aussi de financements ponctuels de projets par des acteurs publics ou privés, et de fonds collectés auprès du public. »

À titre d'exemple, pour ce projet au Togo, le coût de l'opération, qui va s'étaler sur trois ans, atteindra environ 700 000 euros.

Les partenaires financiers sont nombreux : Eau du Grand Lyon, Ville de Paris, Agence Française de Développement, Fondation EDF et fondation Legrand. Il y a aussi des partenaires de soutien qui se composent de l'Agence de l'Eau Rhône Méditérannée Corse, du Programme Solidarité Eau, des ministères togolais en charge de l'eau, de l'énergie, de la santé et de l'éducation. Enfin, les partenaires opérationnels sont les Amis du Togo, Aquassistance et Entreprises, Territoires et Développement.

Réactions3 réactions à cet article

Bravo

WR | 06 janvier 2020 à 15h57 Signaler un contenu inapproprié

Excellent reportage sur un magnifique travail, très complet. Apporter électricité + eau + assainissement semble un très bon modèle. La conception "durable" force l'admiration : énergie renouvelable, eau en partie récupérée, toilettes sèches avec valorisation agronomique. La réalisation avec la participation des habitants, l'organisation de la gestion et de la vente de l'eau, la formation de jeunes capables d'assurer la maintenance : tout y est ! Avec en plus la reconnaissance des autorités et des villageois, on a envie de dire BRAVO !
Du coup on aimerait interroger le directeur régional de l'eau sur sa vision du développement du service. Il sera intéressant aussi de voir comment cette expérience vit au cours du temps sur un, deux , trois ans et plus. A bientôt pour un nouveau reportage d'actu-environnement ? Merci en tout cas pour celui-là.
Pierre Arnaud
(Syndicat interco d'eau en IDF, et ancien volontaire d'ONG)

arno di pietro | 06 janvier 2020 à 22h32 Signaler un contenu inapproprié

Oui très beau projet, complet et utile. J'ai par contre de gros doute sur la pérennité de la commission locale. L'histoire a montré que ces organisations évoluent mal. Trop formelle (président+trésorier+secretaire...) avec des consignes d'entretien ambitieuses et irrégulières (entre l'hebdomadaire, le bihebdo, le mensuel... et en plus c'est pénible de laver des panneaux solaires en hauteur). Il vaut mieux favoriser un ou deux temps plein (des conscierges) et une gouvernance fusionnée à celle du village.
Tel qu'elle, à moins d'une présence très (trop) forte de l'ONG ou de la direction territoriale tous les 6 mois, il ne restera pas grand chose dans 10 ans. Le quotidien revient vite et il est plus facile de ne pas faire que de faire.

bIBU | 08 janvier 2020 à 13h36 Signaler un contenu inapproprié

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