Est-ce un début de sortie de crise pour l'eau potable en Guadeloupe ? Depuis 2013, ce territoire d'outre-mer subit des coupures d'eau potable à répétition. En cause, des canalisations trop vétustes. Le taux de fuite – 50% en 2008 - est tel qu'il n'y a plus assez d'eau qui arrive aux robinets. Ainsi, des "tours d'eau" sont planifiés pour quelque 400.000 Guadeloupéens.
Les différentes collectivités viennent donc de s'accorder sur un plan d'investissement d'urgence de 71 millions d'euros pour rénover les réseaux. "Je me félicite que les présidents d'EPCI aient pu trouver un accord sur un plan d'investissement d'urgence pour la remise en état des réseaux, qui converge avec celui que la Collectivité régionale avait identifié à hauteur de 600 millions d'euros", indique Ary Chalus, président du conseil régional de Guadeloupe dans un communiqué. La Région s'est de son côté engagée à réaliser des travaux d'urgence, pour un montant de 30 millions d'euros en deux ans, sur les réseaux de Capesterre-Belle-Eau pour renforcer l'alimentation du réseau principal. Au programme : le renouvellement d'un tronçon de 7 km de réseau, la sécurisation du réseau de distribution (réservoirs, stations de surpression…) et le renouvellement de 4 km du feeder de Vernou et sa connexion à celui de Belle-Eau Cadeau.
Concrétiser le plan Eau DOM de 2016
Désormais, les discussions vont se poursuivre entre les EPCI, le département et la région afin de préparer la prochaine Conférence territoriale de l'action publique prévue le 1er février 2018. Parallèlement, les collectivités vont travailler à définir un plan global sur l'assainissement.
En 2016, les acteurs locaux s'étaient accordés, sous l'égide du préfet de Guadeloupe, autour d'un plan d'action, le "Plan Eau Dom". Reste donc à le mettre en œuvre.