Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Macropolluants : l'évolution de la qualité des cours d'eau à la loupe

Eau  |    |  S. Fabrégat
Le service de l'Observation et des Statistiques (SOeS) du ministère en charge de l'Ecologie (MEEDDM) a publié en novembre une étude sur l'évolution de la qualité des cours d'eau au cours de ces dix dernières années, axée sur les macropolluants. Parmi les grandes évolutions constatées : une stabilité des nitrates et de l'oxygène dissous, une baisse des autres paramètres plutôt liés aux rejets urbains (orthophosphates, ammonium). L'influence des conditions climatiques est mise en évidence (baisse de la pluviométrie…). L'étude note que l'échelon local est beaucoup plus pertinent pour appréhender ces évolution et analyse précisément 55 bassins versants, regroupés selon les territoires des agences de l'Eau.

Dans les bassins versants constituant Artois Picardie, les nitrates sont plutôt en hausse, surtout après 1998. Ce bassin est marqué par une forte présence de l'agriculture. Les autres paramètres, excepté l'oxygène dissous qui est stable, sont en baisse grâce à l'amélioration des traitements réalisés par les stations d'épuration. Les concentrations relevées en 2007 sont néanmoins supérieures à la moyenne nationale.

Concernant le bassin Rhin Meuse, proche de la moyenne nationale dans sa répartition entre agriculture et milieux semi naturels et forestiers, les nitrates sont globalement en baisse malgré une hausse amorcée après 2003. L'oxygène dissous est stable. Quant aux autres paramètres, la diminution est marquée mais ralentit après 2002. Seuls les nitrates et nitrites présentent des concentrations inférieures aux moyennes nationales en 2007.

La Seine Normandie présente une occupation des sols très contrastée, tout en étant assez agricole. Les concentrations en nitrates sont relativement importantes (en augmentation) et supérieures à la moyenne nationale en 2007 tandis que les paramètres liés aux rejets urbains diminuent grâce à l'amélioration des traitements épuratoires, notamment sur la station d'épuration d'Achères.

La Loire Bretagne, grand bassin tourné vers l'agriculture, fait figure d'exception avec une diminution des nitrates. Malgré tout, les concentrations restent élevées. Quant aux paramètres liés aux rejets urbains, ils sont également en baisse comme au niveau national, en relation avec la rénovation des stations d'épuration.

En Adour Garonne , grand bassin peu marqué par l'agriculture et l'urbanisation, les nitrates sont plutôt en hausse ces trente dernières années. Les concentrations en 2007 restent néanmoins inférieures à la moyenne nationale, sauf en Poitou-Charentes. La diminution des orthophosphates et de la DBO 5 y est moins sensible qu'à l'échelle nationale, notamment sur le littoral aquitain.

Enfin, dans le bassin Rhône-Méditerranée-Corse, où l'occupation des sols est très contrastée mais en moyenne peu agricole, les nitrates sont en hausse, surtout après 2003. L'oxygène dissous reste stable, les autres paramètres sont en baisse, comme à l'échelle nationale.

Réactions1 réaction à cet article

QUID ?

La consultation rapide des données fournies par l'organisme en charge les controles met en évidence le lien qui semble exister entre le régime de la pluviométrie(base 100 1999)et les baisses significatives des différents constats de concentration,notamment en ce qui concerne les indices nitrates.manifestement les deux phénomènes sont liés pluviométrie/concentration.L'observation croisée des courbes liées au régime pluviométrique tire l'indice de concentration vers le bas.
Il serait peut etre intéressant de rétablir une valeur absolue tenant compte du déficit hydrique engendré par l'absence de précipitations,par ailleurs quid de l'occupation des sols en terme de production (évolution des jachères ou rotation des cultures plus ou moins gourmandes en apport)?
Quid du phénomène de flux migratoire,apparemment depuis 2002 2003,certains indices semblent en stagnation sinon en évolution,y a t'il nature à s'inquiéter sur le dimensionnement des stations de traitement en fonction l'occupation urbaine ou péri urbaine,j'entends par là stigmatiser le fait qu'à ma connaissance la conurbation de certain centre urbain important(Toulouse par ex)grossit de 10 000 pers/An.Quid aussi du comportement de certaines substances réputées polluantes,et ce en terme de dégradation progressive ou d'assimilation par le milieu et ce en période de stress hydrique ?Quid enfin de données qui pourraient concerner le volume des transactions commerciales liées à l'utilisation de tel ou tel apport de culture ?Manifestement en dépit la valeur de l'analyse subsiste des zones d'ombre...Des quid sous la lune!

squelette élégant | 30 novembre 2009 à 13h31 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Sophie Fabrégat

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires