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Sécheresse : bon bilan de recharge des nappes, mais fort déficit de pluie au printemps

Si les nappes phréatiques ont bénéficié d'une bonne recharge hivernale, le déficit pluviométrique du printemps est important et les cultures agricoles commencent déjà à manquer d'eau.

Eau  |    |  R. Pin
Sécheresse : bon bilan de recharge des nappes, mais fort déficit de pluie au printemps

Les nappes phréatiques françaises ont bénéficié, depuis mi-mars, de l'essentiel de leur recharge 2019-2020. Bonne nouvelle, elle a été nettement supérieure à la moyenne du fait de pluies efficaces, précoces, et conséquentes à l'automne et l'hiver derniers.

« Situation globalement satisfaisante »

« Alors qu'en septembre 2019, les niveaux étaient modérément bas à très bas, les pluies abondantes d'octobre 2019 à mars 2020 ont permis une très bonne recharge hivernale des nappes, précise le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bulletin de situation au 1er avril. En mars 2020, la situation est globalement satisfaisante, avec des niveaux modérément bas à très hauts ».

La situation présente tout de même quelques disparités au niveau national. Elle est « moins satisfaisante dans la partie est de la France », avec des nappes qui ont subi de forts déficits pluviométriques cumulés au cours des dernières années. Malgré des niveaux en hausse sur la nappe de la plaine d'Alsace, ils sont toujours modérément bas au sud de Colmar. Idem pour les bassins du Rhône amont et moyen, de la Saône, et de l'est du Massif Central. Des niveaux qui ne s'amélioreront pas dans les prochains jours, avec la reprise de la végétation et l'augmentation de l'évapotranspiration.

1,4 mm de pluie à Lyon en un mois

C'est surtout le déficit pluviométrique de la période du 15 mars au 14 avril qui fait craindre une possible sécheresse dans les semaines et mois à venir. « Il est tombé 1,4 mm de pluie pendant cette période à Lyon, 2,4 mm à Mâcon, et 5,5 mm à Clermont-Ferrand, constate Jean-Yves Choplin, prévisionniste à Météo-France. Habituellement en cette période, il aurait dû tomber autour de 68 mm ».

“ C'est surtout le déficit pluviométrique de la période du 15 mars au 14 avril qui fait craindre une possible sécheresse dans les semaines et mois à venir.  ”
Conséquence : un assèchement des sols superficiels un peu partout en France, et en particulier dans le centre et l'est de la France, avec des taux d'humidité des sols autour de 0,5 % « Au 15 mars, l'humidité superficielle du sol était très bonne, explique Jean-Yves Choplin, mais on a tout perdu en l'espace d'un mois, et l'on se retrouve avec la seconde valeur la plus basse depuis 1997, une année record en termes de sécheresse. Les plantes ont déjà puisé l'eau présente en surface, l'ensoleillement très excédentaire, le vent, et des températures très chaudes pendant une semaine, ont fait le reste. »

Une sécheresse des sols qui a déjà un impact sur l'agriculture alors que les plantations sont en début de croissance. Dans le Puy de Dôme, nombre d'agriculteurs ont dû retarder leur semis de maïs et de tournesol ou ont commencé l'irrigation des cultures de blé très en avance. Alors que les prairies jaunissent, les éleveurs envisagent déjà d'acheter du fourrage pour les animaux. Un épisode pluvieux est attendu dans les prochains jours, mais les pluies orageuses prévues, peu importantes et irrégulières, pourraient ne pas avoir d'effet durable sur cette sécheresse.

Réactions1 réaction à cet article

les sécheresses sont provoquées par les humains qui ne respectent ps le cycle naturel de l'eau.
Pour bien comprendre le fonctionnement global du cycle de l'eau sur les continents il faut raisonner par bassin versant.

Il faut voir le bassin versant comme un château d'eau, ce château d'eau est alimenté par les pluies et les pluies sont provoquées à 70% par l'évapotranspiration, donc par la végétation. La rivière est le drainage naturel du bassin , comme 30% des pluies proviennent de l'évaporation en mer, si on ne veut pas que le bassin se vide la rivière ne doit pas rejeter plus de 30% des précipitations. Ce système fonctionne bien quand le bassin versant est couvert de foret de feuillus parce que les arbres utilisent 70% des précipitations pour alimenter le cycle (par rétention dans les sols) et ne laisse repartir à la mer que les 30% d’excès.

Actuellement les rivières françaises rejettent plus de 70% des précipitations ce qui provoque des inondations, un assèchement mathématique du bassin et des canicules puisque la végétation n'aura pas suffisamment d'eau pour entretenir le cycle et évacuer la chaleur.

Les arbres assurent de façon autonome (et depuis des millions d'années) le bon fonctionnement du cycle de l'eau parce qu'ils assurent une évaporation proportionnelle à la chaleur et donc régule parfaitement le climat. Plus il fait chaud plus la végétation transpire, la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère augmente et limite la puissance du rayonnement solaire .

laurent | 03 mai 2020 à 03h29 Signaler un contenu inapproprié

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