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Le dioxyde de titane suspecté de causer un cancer par inhalation, selon l'Echa

Risques  |    |  R. Boughriet
Le dioxyde de titane suspecté de causer un cancer par inhalation, selon l'Echa

Le comité d'évaluation des risques de l'Agence européenne des produits chimiques (Echa) a proposé, ce vendredi 9 juin, de classer le dioxyde de titane "comme substance suspectée de provoquer un cancer (catégorie 2) par voie d'inhalation" pour l'Homme.

Le dioxyde de titane (TiO2) est utilisé dans de nombreuses applications (additif alimentaire, cosmétiques, pigments), notamment pour ses propriétés d'absorption des rayons ultraviolets et son caractère colorant blanc (additif alimentaire). Il se retrouve également dans le secteur de la construction (bâtiment et travaux publics).

"Les preuves scientifiques disponibles répondent aux critères énoncés dans le règlement européen CLP" relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage des substances et des mélanges, a expliqué l'Echa dans un communiqué. Cette classification par le comité repose uniquement sur les propriétés dangereuses de la substance. Il ne tient pas compte de la probabilité d'exposition à la substance.

Le comité a également conclu qu'il n'y avait pas "suffisamment de preuves" pour classer le dioxyde de titane en tant que substance cancérogène par inhalation de catégorie 1B, comme l'avait proposé à l'Echa, en mai 2015, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) en France. Cette catégorie "plus sévère se réfère à une substance qui est présumée causer le cancer" pour l'être humain, a rappelé l'Echa. Dans son avis du 15 avril 2014 relatif à l'évaluation des risques liés aux nanomatériaux, l'Anses proposait cette classification, dans le cadre du règlement CLP, pour toutes ses phases cristallines et combinaisons de phases, tailles et morphologies de particules. Cette classification "conduirait à des obligations d'information des travailleurs, mais aussi de recherche de substitution de la substance. Une telle substitution conduirait également in fine à une meilleure protection de la population générale", avait indiqué l'Anses.

Fin mai 2016, l'Echa avait soumis la proposition française à consultation publique."Un niveau de preuve suffisant permet de considérer le dioxyde de titane comme cancérogène avéré chez l'animal au vu des données expérimentales. Chez l'Homme, le caractère cancérogène reste débattu du fait de limites méthodologiques des études épidémiologiques disponibles. En raison de ses propriétés physico-chimiques, une exposition par voie respiratoire au dioxyde de titane, à un certain niveau de concentration, peut entraîner une surcharge pulmonaire et conduire à une réaction inflammatoire, à l'origine de lésions prolifératives", avait estimé l'Anses.

L'avis du comité de l'Echa sera envoyé à la Commission européenne qui décidera de l'inclusion de sa classification proposée dans le cadre du règlement CLP.

En 2006, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'OMS avait classé le dioxyde de titane dans le groupe des substances cancérogènes possibles chez l'Homme (2B).

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