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75% de recyclage en 2012 : le plan d'Eco-Emballages

Eco-Emballages a présenté mercredi 30 juin un plan destiné à recycler 400.000 tonnes d'emballages ménagers supplémentaires d'ici 2012. Ce plan n'éclipse pas les ''points noirs'' du Point Vert, selon trois associations environnementales.

Déchets  |    |  V. Roux-Goeken
   
75% de recyclage en 2012 : le plan d'Eco-Emballages
   
Recycler 400.000 tonnes supplémentaires de déchets d'emballages ménagers d'ici 2012, et prévenir la production de 100.000 autres d'ici 2012. Tels sont les principaux objectifs d'Eco-Emballages, présentés mercredi 30 juin, afin de respecter l'objectif de 75% de recyclage des déchets d'emballages ménagers prévu par loi Grenelle I. Actuellement, ce taux est de 63%. Sa progression ne sera pas une sinécure.

Car en 2009, le taux de recyclage des déchets d'emballages ménagers a stagné par rapport à l'année précédente. Une première depuis la création d'Eco-Emballages en 1992 : ce taux était en progression constante. ''Nous avons atteint un palier, constate Philippe-Loïc Jacob, président du conseil d'administration d'Eco-Emballages. La crise a probablement eu un rôle dans tout ça''.

''Au début, c'était assez facile parce que la part de collectivités, et donc de population, sous contrat avec Eco-Emballages augmentait. Maintenant, ce sont les comportements qu'il faut changer'', selon Eric Brac de la Perrière, délégué général de l'éco-organisme. Seules 477 communes n'ont pas signé de contrat de collecte sélective.

A cet objectif de 75% s'ajoute un taux de couverture de 80% des coûts de gestion de la filière par les producteurs - et au final par les consommateurs qui achètent ces emballages. Ces deux objectifs devraient faire augmenter de 60% la contribution des producteurs à l'éco-organisme. De 418 millions d'euros en 2009, cette contribution passera à 660 millions d'euros. Un chiffrage contesté par les associations représentant les collectivités territoriales, qui estiment ce montant à près d'un milliard d'euros.

Plusieurs cordes à l'arc d'Eco-Emballages

Pour doper le taux de recyclage, ''l'enjeu majeur, c'est le milieu urbain, a affirmé Eric Brac de la Perrière. Les performances y sont moitié moindres qu'en milieu rural ou semi-rural''. 130 collectivités et grandes villes, soit 26 millions d'habitants, ont été identifiées comme ayant un fort potentiel de progression. Elles pourraient contribuer à hauteur de 120.000 tonnes d'emballages supplémentaires. Les départements et collectivités d'outre-mer (Dom-Com) sont aussi dans le collimateur. Leur taux de couverture n'est que de 75%. En matière de tri, ''leur situation est comparable à celle d'une ville métropolitaine de 1999'', selon Eric Brac de la Perrière.

Plusieurs expérimentations sont prévues : opérations pilotes de collecte sélective dans les lieux de forte fréquentation (rues, gares, festivals, Futuroscope…), mais surtout, expérimentation des consignes de tri des emballages ménagers plastique. Cinq millions d'habitants sont concernés par cette phase d'expérimentation qui sera généralisée ou non en 2013 selon les résultats. Sur les 260 centres de tri, 130 devraient se moderniser, selon l'éco-organisme. 5% de taux de recyclage supplémentaire pourraient ainsi être grappillés.

Enfin, dès 2011, la contribution payée par les entreprises productrices d'emballages perturbateurs sera majorée de 20%. En effet, bouchons en céramique ou porcelaine sur les bouteilles en verre, emballages armés dans le papier/carton, ou encore association de résines de plastique à des éléments métalliques complexifient le tri et augmentent le coût du recyclage.

Les ''points noirs du Point Vert'' demeurent

Las, tout le monde n'a pas goûté ce plan national du tri et du recyclage, ''phare dans le développement durable'' selon Eric Brac de la Perrière. Trois associations environnementales - le Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid), Agir pour l'environnement et les Amis de la Terre - avaient organisé une ''contre-conférence de presse'' destinée à mettre en avant ''les points noirs du Point Vert''.

Chargée de campagnes alternatives au Cniid, Hélène Bourges indique que les taux de recyclage d'Eco-Emballages sont surestimés. Le taux réel serait inférieur d'environ 10%, selon un rapport d'audit interministériel publié en décembre 2009 sur le site du Conseil général et du développement durable (CGEDD), accablant pour la filière1. ''Recycler plus, c'est bien, mais il faudrait d'abord réfléchir à supprimer les emballages inutiles, continue Hélène Bourges. Le volume d'emballages n'a pas diminué depuis 10-15 ans, et Eco-Emballages restreint les marges de prévention données aux collectivités''. Le syndicat mixte Oise Verte, qui souhaitait encourager à boire l'eau du robinet dans un guide destiné aux habitants, s'est vu refuser les aides financières de l'éco-organisme pour la communication, dénoncent les associations.

Réactions8 réactions à cet article

Utopique non ?

j'suis totalement convaincue de la nécessité du tri mais depuis 4 ans on a vu nos taxes déchets tripler ou plus, l'aspect hygiène peu pris en compte (sacs poubelles sans containers, refus de sacs non plein alors que pas de lieu de stockage) et des refus de prise en charge pour des inepsies (et croyez bien que la gestion des déchets c'est mon travail alors pour que je considère certains refus comme inepte c'est que c'est du n'importe quoi). les refus ne sont jamais associés àun contact de sensibilisation et les sacs restent dans la rue 15 jours pour finir par etre ramasserDonc pourquoi se donner la peine. Et puis moi j'ai vu le nb de pub doubler ! les emballages pas harmonisés (plastique non recyclé et papier, doubles emballages)et très peu d'avancer des producteurs sur la restriction des emballages. à l'achat on paye l'emballage et on repaye pour son recyclage alors que c'est les entreprises qui ne font aucun effort qui devraient payer.
Enfin on nous dit qu'il y a de plus en plus de filières mais ça coute toujours aussi cher Et quand on voit que si l'incinérateur n'a pas assez d'alimentation les papiers y vont comment trouver l'envie de se donner la peine. Les déchetteries n'ont jms d'horaires adapter à ceux qui bossent (souvent seul accès samedi aprèsmidi où l'ont a souvent d'autres choses à faire !)
En tant de crise, avoir autant à payer et etre autant emmerdé par des controleurs qui font du zèle = pas du tout envie de se prendre la tete à trier.
Moi je recycle bcp chez moi en réutilisation mais y-a des impossibilités (comme le compostage) propre à chaque situation. Alors qu'on aille solliciter les créateurs d'emballage un peu plus et arreter le bachotage. Arretez la langue de bois ? je n'ai jamais vu de poubelles de tri dans les zones passantes des communautés (gares, places, rues piétonnes) ! et ça c'est nous qui payons ! C'est fait sur les aires d'autoroutes, ce n'est pas si compliqué mais faut se donner la peine de vouloir.:-[ Pourquoi ne parle-t-on plus de peser les déchets par foyer ? Pourquoi la taxe déchets ne diminue-t-elle pas en fonction de la proportion du tri effectué par les foyers>

Papillon-Zabelle | 01 juillet 2010 à 05h38 Signaler un contenu inapproprié
Quand même...

Etant acteur professionnel de ce secteur, je me vois dans l'obligation d'ouvrir ma boîte à voix. Etant donné le suivi catastrophique réalisé par de nombreuses collectivités, faute de moyens, il n'est pas étonnant de constater une stagnation du T de recyclables. Si déjà l'ensemble des habitants étaient dotés de façon correcte en volume de bacs et si les modalités de dépôt de ces déchets étaient toujours optimales, on attendrait sans trop de soucis les 75%.

On ne cesse de parler de "communication" alors qu'en allant sur le terrain je peux constater que c'est bien souvent le manque de place, de proximité ou de facilité qui sont les causes d'un mauvais tri. Allez dire à une famille de 4 personnes vivant dans 40m² au 9è étage d'une tour d'installer un sac poubelle supplémentaire... Les problèmes rencontrés sont rarement liés au secteur déchet seul.

Rationnaliser la gestion des déchets est l'affaire de plusieurs acteurs : bailleurs, syndic, services municipaux/techniques, services voiries... Et pas uniquement la faute des habitants.

S'agissant de la contribution de 20% supplémentaires pour les producteurs d'emballages, nous savons tous où se retrouveront ces petits +20% : sur le ticket de caisse lorsque les français paieront leur caddie. Encore une belle mesure très "environnementaliste" mais pas du tout "durable". *clap* *clap*

FCKennedy | 01 juillet 2010 à 08h38 Signaler un contenu inapproprié
Re:Quand même...

Tout à fait d'accord. J'ai récemment organisé une manifestation culturelle, et nous n'y avons pas fait le tri sélectif car les locaux que nous avait mis la Ville à disposition n'étaient pas équipés en bennes adéquates...

Valérie | 01 juillet 2010 à 10h31 Signaler un contenu inapproprié
Plus d'infos pour le consommateur!

Je recherche un site POUR LE CONSOMMATEUR,qui soit ultra précis pour le recyclage. Je suis abonné aux news chez vous depuuis pas mal de temps, car je suis sensible au gachis et à l'environnement de la planète, mais on parle "chiffres, coûts et structures, soit, c'est normal, mais le "petit français moyen", (comme moi), se pose encore des questions sur le recyclage, des petites choses "bénignes", mais à l'échelle de la France et même du monde, çela compte: par exemple, les piles, c'est bon-moyen, bien que certaines petites surfaces commerciales ne possèdent des poubelles qu'au format des piles qu'elles vendent, les pots de yaourts ou de margarine, de beurre en plastique: faut-il les mettre dans la poubelle jaune ou la rouge?, des montres à 5 euros, où il est plus facile d'en changer et moins cher que d'acheter une pile et de "galérer" à démonter le boîtier pour l'installer, ces montres là: on les jette où? la galère aussi pour le matériel informatique et ses composants: certaines déchetteries ne les acceptent pas, d'autres oui mais il faut faire 15 bornes de plus, alors qu'à 2 bornes, on pourrait, mais "on ne peut pas parce que ce n'est pas le même arrondissement!", le polystyrène d'emballage concernant les emballages viandes etc..., c'est poubelle rouge parce qu'il y a du sang?, et le polystyrène d'emballage pour du matériel informatique par exemple, il est propre, peut-on le mettre dans la poubelle jaune ou quand même dans la rouge? L'emballage cartonné et la notice-posologie d'une boîte de médicamments: poubelle jaune, l'emmballage des gellules: poubelle rouge voire pharmacie!... J'en passe, la liste serait trop longue, mais il faut avouer qu'il encore des progrès à faire, et ils ne sont pas toujours évidents...

yeloel62 | 01 juillet 2010 à 11h15 Signaler un contenu inapproprié
recyclé le papier en papier

et pour prolonger le propos d'hélène Bourges... limiter les publicités imprimées qui inondent les boites aux lettres ou recouvrent les voitures, organiser un réel tri à la source avec 4 poubelles chez le particulier. Essayer de recycler certains produits (bien triés) en autre chose que de l'énergie, dit autrement ne nous satisfaisons pas de leur seul disparition!

jean-louis cahu | 01 juillet 2010 à 13h48 Signaler un contenu inapproprié
Laissons les emballages chez les commerçants

Blisters, boites à chaussures, sacs rigides cartonnés... tous ces emballages finissent un jour où l'autre dans nos poubelles sans compter la pub qui envahit les boîtes à lettres même lorsqu'une étiquette pas de pub est collée. Quand nous serons taxés au volume de déchets par poubelle, nous laisserons tous ces emballages inutiles chez les commerçants où au super marché. Achetez le riz, les légumineuses en vrac en apportant ses boîtes constituent une avancées considérables sur les emballages (boutiques bio)

Marjolaine | 02 juillet 2010 à 19h34 Signaler un contenu inapproprié
Re:Laissons les emballages chez les commerçants

C'est ce que prévoit la loi grenelle 2 (pour les grandes surfaces de plus de 2500 m2).

Valouforest | 08 juillet 2010 à 17h07 Signaler un contenu inapproprié

Pour inciter les ménages à trier davantage leurs déchets, nous envisageons dans le Haut-Minervois de récompenser les trieurs avec des bons d'achat.
Concrètement, chaque trieur se voit attribuer une carte à code barre, comme dans les supermarchés. A chaque visite en déchèterie, ou présentation du sac jaune (recyclables sauf verre) ou d'un gros cartons à la collecte sélective en porte à porte, le trieur gagne des points.
En fin d'année, il reçoit des bons d'achat qu'il peut dépenser chez les commerçant du département. (Il existe déjà un dispositif de bons d'achat dans le département de l'Aude).
La valeur du point sera fixée par les élus en fonction de la progression du recyclage sur le territoire. Ce projet est actuellement à l'étude, notamment sur la légalité de cette forme de redistribution d'argent public.

Territorialaudois | 28 octobre 2010 à 10h12 Signaler un contenu inapproprié

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