À l'occasion d'une réunion informelle des ministres de l'environnement des 27 États membres de l'Union européenne, ces derniers ont reconnu que les technologies et les eco-innovations environnementales sont l'un des piliers les plus forts de l'économie européenne. Selon une analyse récente, les eco-technologies ont constitué en 2005 un volume de marché mondial égal à 1.000 milliards d'euros. Conscients que la demande de produits écologiquement efficaces se développe, les ministres sont convaincus que la capacité à servir les « marchés verts » est un élément crucial du succès économique.
Selon les ministres, une politique environnementale ambitieuse est non seulement une occasion mais surtout un impératif pour moderniser l'économie. Elle doit surtout fournir à l'industrie des normes et des repères clairs pour l'innovation. Pour les ministres, proposer des éco-innovations dans tous les secteurs industriels assurera une position leader à l'Europe et fournira une réponse appropriée aux problèmes écologiques globaux. Ils ont d'ailleurs prévu de réviser au printemps 2008 la stratégie de Lisbonne de l'UE pour la croissance et l'emploi pour qu'elle reflète mieux la dimension environnementale de la politique industrielle de l'Europe : Les efforts de l'Europe pour devenir l'économie la plus compétitive doivent être révisés. La compétitivité économique de demain dépendra, dans une large mesure, de l'efficacité énergétique et de la gestion des ressources.
Cependant, pour les entreprises européennes il ne faut pas mettre en péril la compétitivité de l'Europe au nom du respect de l'environnement. À ce sujet, la position solitaire de l'UE face au changement climatique inquiète les fédérations professionnelles même si celles-ci se sont engagées à trouver des solutions.