Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Le Gouvernement divulgue une première liste nationale des établissements scolaires pollués

Plus de 60% des écoles ayant fait l'objet de diagnostics de pollution des sols posent problème. C'est ce que révèle le ministère de la Transition écologique en publiant une première liste nationale de 1.248 établissements.

Risques  |    |  L. Radisson
Le Gouvernement divulgue une première liste nationale des établissements scolaires pollués

Aiguillonné par l'association Robin des bois, le ministère de la Transition écologique vient de mettre en ligne une première liste nationale des établissements scolaires (1) ayant fait l'objet d'un diagnostic de pollution des sols.

Les résultats sont préoccupants puisque sur les 1.248 établissements diagnostiqués, 762 posent problème. Soit plus de 60% du total. Les établissement sont classés en trois catégories : A, B et C. Les établissements posant problème sont ceux relevant des catégories B et C.

Pour les premiers, au nombre de 658, "les aménagements et les usages actuels permettent de protéger les personnes des expositions aux pollutions, que les pollutions soient potentielles ou avérées", précise le ministère. Mais, ajoute-t-il, des modalités de gestion de l'information doivent toutefois être mises en place pour expliquer ce qui doit être fait si les usages des lieux venaient à être modifiés.

Les établissements les plus préoccupants sont ceux relevant de la catégorie C, dont le nombre s'élève à 104. Pour ces établissements, "les diagnostics ont montré la présence de pollutions qui nécessitent la mise en œuvre de mesures techniques de gestion, voire la mise en œuvre de mesures sanitaires". Ces mesures de gestion, qui peuvent par exemple consister à évacuer les terres polluées, les confiner ou à poser des clôtures, "relèvent de la responsabilité du maître d'ouvrage", précise le ministère. Leur financement relève donc aussi de ces derniers, semble-t-il, en complète violation du principe pollueur-payeur.

Tous les établissements ne sont pas diagnostiqués

En septembre, l'ONG Robin des bois avait divulgué l'inventaire des diagnostics menés dans les régions Provence-Alpes-Côtes-d'Azur et Hauts-de-France, puis ceux de la région Ile-de-France courant novembre, en attendant de révéler les dossiers portant sur les autres régions. L'association a tiré le signal d'alarme sur les pollutions diagnostiquées. "La plupart des polluants incriminés sont considérés sans seuils d'effets – autrement dit, ils peuvent être nuisibles pour la santé des enfants à de très petites doses", a alerté l'ONG.

Ces diagnostics sont effectués par les services de l'Etat dans le cadre d'une campagne nationale qui a débuté en 2012. Ils portent sur les établissements publics ou privés accueillant des enfants ou des jeunes de moins de 17 ans. Mais tous les établissements n'ont pas été diagnostiqués. La campagne de mesure cible en effet les établissements implantés sur, ou à proximité immédiate, d'anciens sites industriels ou activités de service recensés dans l'inventaire Basias (2) , une base de données nationale accessible en ligne.

Les diagnostics portent donc de façon prioritaire sur les sites potentiellement pollués. Mais certains d'entre eux ont échappé à ce recensement par ignorance des activités industrielles menées dans le passé. Tel est le cas du collège Saint-Exupéry de Vincennes (Val-de-Marne) évacué en cette fin novembre suite à la révélation d'une pollution aux solvants chlorés.

D'autre part, la démarche de diagnostic est proposée aux responsables ou maîtres d'ouvrage en charge des établissements, qui sont par conséquent en mesure de les refuser. Robin des bois a également révélé qu'à Paris les écoles primaires et les lycées n'étaient plus soumis à la campagne de dépistage faute de moyens financiers mais aussi par ce que les premiers résultats étaient "plus perturbateurs que prévu".

La liste des établissements construits sur des sites toxiques est donc appelée à s'allonger au fur et à mesure de la réalisation des diagnostics et de leur diffusion.

1. Télécharger la liste des établissements diagnostiqués au 24 novembre 2017
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-30158-liste-ets-scolaires-pollues.pdf
2. Accéder à l'inventaire Basias
http://www.georisques.gouv.fr/dossiers/inventaire-historique-des-sites-industriels-et-activites-de-service-basias#/

Réactions4 réactions à cet article

Bonjour,
Je ne trouve pas d'établissements sur la Région Rhône Alpes (ancienne région - 01,07,26,38,42,69,73 et 74). Ceci me semble surprenant compte tenu du passé industriel de cette région.

pascal | 01 décembre 2017 à 12h27 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
Oui certaines régions restent absentes de cette liste. Il s'agit en effet d'une première liste d'établissements "pour lesquels les diagnostics de pollution des sols ont été finalisés et remis aux maître d’ouvrage", indique le ministère. Ce qui n'est manifestement pas le cas pour Rhône-Alpes malgré son passé industriel. A suivre donc.

Laurent Radisson Laurent Radisson
01 décembre 2017 à 12h35
Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
des établissements scolaires édifiés sur des sites pollués ? Ca alors, quelle surprise ! Et surtout, vaste programme.
Il y a également de quoi s'interroger et réagir concrètement quant à la pollution chronique produite aujourd'hui. Il n'y a qu'à sentir l'odeur qui règne dans certaines salles dont le sol est recouvert de lino de synthèse pour comprendre qu'il y a très probablement des émissions fort peu recommandables, notamment pour des touts petits.
De même pour les émissions suffocantes de certaines chaudières à fioul de l'établissement scolaire datant de Mathusalem mais rafistolées pour les pousser bien au-delà du techniquement raisonnable. Question de budget bien évidemment !
Cette pollution de l'air chronique est très probablement bien plus répandue que celle liée à des sites industriels orphelins (ce qui ne signifie pas que cette dernière doive être négligée).

Pégase | 05 décembre 2017 à 09h39 Signaler un contenu inapproprié

@pascal

Robin des Bois précise à l'occasion de la diffusion ce 10 janvier de l'intégralité des diagnostics en sa possession : l’ancienne région Rhône-Alpes a été exclue dès le départ au motif que "le recensement des activités polluantes historiques n’était pas terminé en 2012".

Le modérateur | 11 janvier 2018 à 15h57 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question au journaliste Laurent Radisson

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

Portique de détection de la radioactivité dans les déchets - GammaScan®eV4 BERTHOLD FRANCE SAS
Filtres HQE à plateaux pour piscines publiques CIFEC