Les violons s'accordent entre la ministre de l'Ecologie et son secrétaire d'Etat aux transports. Frédéric Cuvillier a en effet confirmé ce jeudi 10 avril sur RMC la nécessité de "remettre à plat" l'écotaxe poids-lourds, tout en défendant son principe.
"Ceux qui ont une utilisation économique des routes doivent contribuer à leur modernisation", a déclaré le secrétaire d'Etat, soulignant qu'il fallait parallèlement "expliquer l'utilité et le fondement" de cette nouvelle taxe, reconnaissant un "problème d'acceptabilité" et de "résistance" vis-à-vis de cette "fiscalité environnementale", rapporte l'AFP.
"L'écotaxe ou la contribution au financement des infrastructures doit être intégrée dans le coût du transport, ce ne peut pas être à la seule charge des transporteurs routiers", a ajouté Frédéric Cuvillier, ouvrant ainsi la voie à une répercussion de son coût sur les donneurs d'ordre. Le secrétaire d'Etat s'en est toutefois remis au rapport que la mission d'information parlementaire doit remettre d'ici quelques jours. Ses conclusions déboucheront sur une "décision ministérielle", a-t-il précisé.
Ségolène Royal avait déclenché une polémique dès le lendemain de sa prise de fonction en souhaitant une "remise à plat" de cet "impôt", précisant que l'écologie ne devait pas être punitive. Frédéric Cuvillier avait critiqué cette position avant qu'il ne soit nommé secrétaire d'Etat aux transports de la ministre. "Il faut écouter ce qui s'est passé en Bretagne, il faut y être attentif", a quant à lui déclaré le Premier ministre, le 9 avril, précisant qu'il laissait la ministre travailler sur cette "équation" avec l'ensemble des partenaires.
