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Actu-Environnement

Résultats d'EDF : la CSPE génère une perte de 968 millions d'euros et une dette de 2,9 milliards

Energie  |    |  P. Collet

Alors que le gouvernement doit réaliser les arbitrages relatifs aux futurs tarifs d'achat de l'électricité photovoltaïque et aux capacités annuelles de productions installées, Thomas Piquemal, le directeur financier du groupe, s'est exprimé sur le surcoût engendré par les énergies renouvelables. La contribution aux charges de service public de l'électricité (CSPE), sensée compenser l'achat par EDF de l'électricité renouvelable, ne couvrirait pas l'intégralité des surcoûts liés à cette obligation d'achat et serait une source importante de perte pour EDF.

Le directeur financier a notamment expliqué que la hausse de la CSPE début 2011 "a un impact sur le calendrier de récupération de cette créance, calendrier qui dépend aussi de la réglementation en matière de quantité de projets qui sera validée tous les ans." Une quantité de projets au cœur de la concertation sur le photovoltaïque. EDF souhaiterait limiter le volume installé annuellement à 300 mégawatts (MW), alors que les professionnels réclament un volume allant de 700 à 1.000 MW.

Contrôler les volumes d'électricité ENR

Ce surcoût aurait entraîné une perte de 968 millions d'euros sur l'exercice écoulé, un montant qui s'ajoute à ceux des exercices précédents, rapporte l'AFP. Le directeur financier a par ailleurs indiqué qu'"au global, fin 2010, [EDF] a 2,8 milliards d'euros de créance de CSPE dans [ses] comptes qui viennent alourdir notre dette."

Le 1er janvier, la CSPE est passée de 4,5 euros par mégawattheure (MWh) à 7,5 euros par MWh, une hausse insuffisante selon les chiffres avancés par EDF. Au rythme actuel, cette dette ne se résorberait pas avant quatre ou cinq ans selon les prévisions de l'opérateur historique. Un calendrier qui "suppose une augmentation minimale de 3 euros par an et […] un certain contrôle dans les volumes de projets sur les prochaines années."

Enfin, le groupe a annoncé une prévision de résultat brut d'exploitation, (c'est-à-dire le résultat qui mesure les profits liés à l'activité sans prendre en compte les charges financières, les impôts, les dotations aux amortissements et les provisions) en hausse de 4% à 6% par rapport aux 16,6 milliards d'euros de 2010.

Un résultat qui dépendra de l'Arenh

Une croissance calculée sur la base d'un prix de vente de l'électricité nucléaire à ses concurrents fixé à 42 euros le MWh. Un niveau qui apparaît élevé eu égard aux négociations en cours.

En effet, dans le cadre de la loi sur la nouvelle organisation du marché français de l'électricité (Nome), EDF devra vendre un quart de sa production à ses concurrents par le prix de l'Accès régulé au nucléaire historique (Arenh) qui sera fixé par l'Etat en tenant compte des coûts de production historique. Or, les concurrents d'EDF estime que le juste prix serait de 35 euros le MWh quand l'opérateur historique estime qu'il est à 42 euros.

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