A l'occasion des journées nationales des maisons de l'emploi et des plans locaux pour l'insertion et l'emploi, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise des énergies (Ademe) et l'Alliance villes emploi (association nationale des collectivités territoriales pour la formation, l'insertion et l'emploi) ont présenté les résultats de l'expérimentation Maisons de l'emploi et développement durable. L'objectif ? Identifier les besoins en emplois et en compétences des bassins d'emplois afin d'établir des plans d'actions adaptés.
Trois territoires, Lille, Bayonne et le Grand Nancy, ont d'abord expérimenté le dispositif avant qu'il soit étendu à 30 autres maisons de l'emploi. Un diagnostic a été réalisé sur ces 33 bassins d'emplois. Il a été principalement axé sur le secteur de la construction, "premier concerné par les évolutions réglementaires liées à l'environnement. Il a permis de comprendre plus précisément les besoins liés au marché de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables", indique l'Ademe dans un communiqué.
Conclusions : "Si le potentiel du marché devrait rester stable jusqu'en 2014, la part du chiffre d'affaires liée à l'efficacité énergétique et aux énergies renouvelables devrait croître de 47 % à 330 % selon les territoires, notamment avec l'introduction de la RT 2012". Les professionnels de conseil devraient être particulièrement prisés pour leur connaissance de la réglementation et de ses évolutions.
Quelques 154.000 salariés ont été interrogés : en 2009, ils étaient 29.000 équivalents temps plein du bâtiment à travailler sur des chantiers de performance énergétique et de qualité environnementale, ils devraient être 69.000 d'ici 2014 (+ 42 %).
Ce diagnostic a également rappelé le besoin de formation des professionnels à la problématique de l'efficacité énergétique (approche globale du bâtiment, évolution des métiers, nouvelles techniques et matériaux d'isolation, d'étanchéité, d'énergies renouvelables…). "Peu de professionnels sont aujourd'hui en mesure de faire face à cette demande d'approche globale, en particulier par un manque de connaissance des enjeux". Or, "l'audit a pourtant révélé que pour 8 chefs d'entreprise sur 10, la formation était difficilement accessible par manque de temps".
Des plans d'actions déclinés par bassins d'emplois
A la suite de ces diagnostics, l'Ademe et l'Alliance ville emploi ont organisé des ateliers de prospective participatifs avec les acteurs économiques locaux. Le grand public, les élus et les maîtres d'ouvrages sont également sensibilisés sur les évolutions réglementaires, alors que les chefs d'entreprises sont ciblés via des campagnes de communication, de formation…