"Selon une évaluation externe [réalisée par Ernst & Young], l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efasa) continue à démontrer toute sa valeur en tant que pilier de l'évaluation des risques relatifs à la sécurité des aliments destinés à l'alimentation humaine et animale dans l'UE et remplit ses obligations en toute indépendance", se réjouit l'Efsa dans un communiqué de presse publié le 5 septembre. "Le rapport (…) souligne la grande qualité des productions scientifiques et des activités de communication sur les risques de l'EFSA. Il met en exergue la culture de la transparence au sein de l'Autorité et la robustesse de ses systèmes qui sont les garants de l'impartialité de ses conseils scientifiques".
Le rapport d'Ernst & Young préconise cependant à l'Efsa d'améliorer la transparence de certains processus décisionnels, de renforcer les liens avec les États membres, d'accroître sa capacité de planification et de hiérarchisation des priorités, d'améliorer la clarté de sa communication et de développer ses pratiques de collecte de données.
Alors que depuis plusieurs années, de nombreuses polémiques touchent les membres de cette agence, notamment à propos de conflits d'intérêt, le rapport juge que "l'organisation fonctionne de manière impartiale" et estime qu' "en dépit des critiques, aucun changement majeur n'est nécessaire dans les structures, la gouvernance et les procédures de l'EFSA".
En mai dernier, la présidente de l'Efsa, Diana Banati, a été démissionnée à cause de sa participation au conseil de direction de l'International Life Science Institute (ILSI), jugé pro-OGM. Le même mois, le Parlement européen a reporté la décharge budgétaire 2010 de l'agence en arguant de ses préoccupations quant à des conflits d'intérêts et des coûts "inacceptables" générés par l'organisation des réunions des quinze membres du conseil d'administration de l'EFSA.