L'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a finalisé sa stratégie pour sa prochaine réévaluation, en 2018, des effets potentiels du bisphénol A (BPA) sur les systèmes reproductif, mammaire et nerveux.
Pour rappel, en 2015, en fixant une dose journalière tolérable (DJT) temporaire pour le BPA, l'Efsa s'était engagée à procéder à une réévaluation de sa toxicité, à partir des résultats d'une étude à long terme chez les rongeurs, menée pendant deux ans dans le cadre du programme national de toxicologie des Etats-Unis. Ces résultats ont été publiés "et les nouvelles données obtenues permettront d'évaluer plus en profondeur les effets possibles sur l'homme identifiés dans certains travaux antérieurs de l'Efsa sur le BPA", a indiqué en juin 2017 l'Efsa. L'analyse menée par l'agence inclura également d'autres études pertinentes publiées depuis décembre 2012. En avril 2016, l'Efsa avait aussi annoncé le réexamen des effets potentiels du BPA sur le système immunitaire des fœtus et des jeunes enfants, démontrés par les chercheurs français de l'Inra à Toulouse.
"Des études humaines transversales et basées sur des mesures uniques seront incluses dans l'examen. Nous avons également développé et clarifié la manière dont nous allons jauger les preuves, estimer notre confiance dans les résultats des études et exprimer la probabilité des effets", a précisé, le 14 décembre, la professeure Ursula Gundert-Remy. Cette dernière a présidé le groupe de travail international de l'Efsa qui a développé le protocole scientifique établissant le cadre de la prochaine évaluation. Ce protocole "détaille de manière transparente la portée des travaux, la méthodologie et les informations nécessaires avant le début de l'évaluation".