Le Gouvernement a mené en 2016 une réforme territoriale organisée en trois volets législatifs : la loi de modernisation de l'action publique territoriale, la loi relative à la délimitation des régions, et la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (loi Notre). La création de 13 nouvelles régions en métropole au 1er janvier 2016 est l'élément phare de cette réforme. Ce redécoupage territorial s'accompagne d'un renforcement des compétences environnementales pour ces collectivités.
La loi Notre confère aux régions un nouvel exercice de planification territoriale avec la réalisation d'un schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (Sraddet) porteur d'une approche transversale : énergie, déchets, air, intermodalité des transports, habitat, consommation du foncier…
Ces schémas intégreront la politique énergétique et notamment les ambitions régionales en matière d'énergies renouvelables. Selon les statistiques 2014 du ministère de l'Ecologie, chaque région a ses spécificités en matière d'électricité renouvelable. Les ressources naturelles présentes sur le territoire guident les politiques de déploiements des installations. Ainsi, les trois régions du Sud que sont Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, et Provence-Alpes-Côte d'Azur constituent le trio de tête en matière de photovoltaïque. Nord Pas-de-Calais Picardie, Alsace Champagne-Ardenne Lorraine et Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées se distinguent en éolien tandis qu'Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées et Auvergne Rhône-Alpes excellent en hydroélectricité.
C'est aux nouveaux conseillers régionaux, élus pour six ans en décembre dernier, que revient la tâche de mettre au point ce nouveau schéma. A priori, les premiers Sraddet seront adoptés en 2019-2020 et les documents d'urbanisme seront mis en compatibilité lors de leur première révision qui suivra l'adoption du schéma régional.