« Des mesures structurelles vont être déployées pour adapter plus rapidement la France aux conséquences du changement climatique », a annoncé la Première ministre lors du Conseil des ministres du mardi 14 juin. « Pour faire face aux vagues de chaleur comme celle que le pays s'apprête à vivre, il faut adapter nos villes : moins de goudron et plus d'arbres pour apporter de la fraîcheur et limiter les températures », a expliqué Élisabeth Borne dans le cadre d'une communication portant sur la réponse du gouvernement à cette vague de chaleur.
Ainsi, la cheffe du gouvernement a annoncé un programme de renaturation des villes, doté de 500 millions d'euros, pour permettre de « constituer des canopées urbaines et de végétaliser certaines façades ». Le soutien sera apporté aux collectivités locales volontaires sous forme de cofinancement, avec l'appui technique du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema), de l'Agence de la transition écologique (Ademe) et de la Caisse des dépôts. « En parallèle, les procédures pour que ces opérations puissent se faire plus rapidement seront simplifiées », a annoncé Madame Borne.
L'articulation de ce programme avec les outils mis en place en septembre 2020 dans le cadre du plan de relance, afin de favoriser la densification du bâti et la réhabilitation des friches, pose question. En effet, leurs objectifs respectifs peuvent apparaître contradictoires sauf à ce que les aides aux maires densificateurs et à la réhabilitation des friches soient surtout destinées à la réalisation d'aménités urbaines et à la création d'espaces verts. Ce qui ne semble pas être le cas, à en croire les résultats des premiers appels à projets du Fonds friches. En janvier dernier, le précédent chef du gouvernement avait mis en avant les milliers de mètres carrés de logements et de surfaces économiques ainsi créées.