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Actu-Environnement

Déchets d'emballages : Léko ne sera pas le nouvel éco-organisme de la filière REP

Eco-Emballages n'aura finalement pas de concurrent. Léko renonce à son agrément d'éco-organisme de la responsabilité élargie du producteur pour les emballages ménagers, mettant un terme à un projet lancé il y a deux ans.

Déchets  |    |  P. Collet
Environnement & Technique N°374
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°374
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"Léko ne sera pas en mesure de proposer aux metteurs sur le marché, aux collectivités et à l'ensemble des parties prenantes une alternative en tant qu'éco-organisme de la responsabilité élargie du producteur (REP) Emballages", annonce l'entreprise ce vendredi 20 octobre. La décision a été actée le 17 octobre par son conseil d'administration qui "a constaté que la situation financière de l'éco-organisme ne lui permettait pas la poursuite de son activité". L'entreprise n'aura vécu qu'un an, dans le prolongement d'un projet lancé en septembre 2016 par Valorie.

L'entreprise "a informé les pouvoirs publics, à savoir la Direction générale de la prévention des risques (DGPR) du ministère de la Transition écologique et solidaire, afin qu'elle prenne toutes les mesures adéquates concernant l'agrément dont bénéficie Léko". Pour rappel, en septembre 2016 ERP avait déjà renoncé à postuler à l'agrément.

Pas d'accord pour élargir le tour de table

En août dernier, Léko avait annoncé devoir suspendre provisoirement ses opérations, faute de moyens financiers suffisants. L'entreprise lançait alors un appel aux metteurs sur le marché pour qu'ils la soutiennent financièrement. Ils pouvaient verser une avance d'éco-contributions et/ou participer au capital. L'objectif de Léko était de "réunir de toute urgence les fonds nécessaires".

En septembre, l'entreprise faisait état de "nouvelles encourageantes sur [son] avenir". Le conseil d'administration de l'entreprise avait reçu des "propositions intéressantes" de metteurs sur le marché qui auraient pu entrer à son capital. L'entreprise se donnait alors "quelques jours" pour les étudier.

Aujourd'hui, Léko constate donc l'échec des négociations. L'entreprise n'est pas parvenue à convaincre les metteurs sur le marché de rejoindre son offre. "Aucune nouvelle source de financement suffisante n'a pu être trouvée, que ce soit en actionnariat ou auprès de nouveaux partenaires", déplore l'entreprise qui ne donne pas les raisons précises de cet échec.

Passagers clandestins

Selon les observateurs du secteur et des proches de l'entreprise, Léko a été confrontée à des comportements de type "passager clandestin". En effet, Citéo (anciennement Eco-Emballages), l'éco-organisme historique que Léko voulait concurrencer, a réagi en assouplissant son dialogue avec les parties prenantes et en réduisant certaines éco-contributions. En clair, Citéo a assoupli certaines de ses positions en se comportant moins comme un monopole. "La présence de Léko est favorable à tous les acteurs, même les clients d'Eco-Emballages", admettait Mickael Martin, le directeur général de Léko interrogé fin août par Actu-Environnement. Dans ces conditions, les metteurs sur le marché ont donc choisi de rester chez Citéo…

L'entreprise a aussi fait les frais des révisions du cahier des charges. En avril et en juillet derniers, l'Etat a révisé par deux fois le cadre règlementaire du barème amont des éco-organismes. "Il s'agit de détails qui n'en sont pas", regrettait Mickael Martin. Les critères de l'éco-modulation, c'est-à-dire les bonus et les malus applicables aux emballages en fonction de leurs caractéristiques environnementales, ont été précisés, laissant moins de marge de manœuvre aux éco-organismes. La concurrence sur les offres tarifaire proposées aux metteurs sur le marché est devenue quasiment impossible. Mickael Martin admettait que la concurrence ne se jouerait pas sur les éco-contributions, la différence entre les deux offres ne pouvant atteindre que quelques pourcents.

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