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Emballages ménagers : Léko engrange de bons résultats et de nouveaux adhérents

L'éco-organisme de la REP emballages ménagers a réussi son année 2021. Cette année, le concurrent de Citeo profite de l'inclusion du e-commerce dans la REP pour gagner de nouveaux adhérents.

Déchets  |    |  P. Collet
Emballages ménagers : Léko engrange de bons résultats et de nouveaux adhérents
Actu-Environnement le Mensuel N°427
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°427
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2021 est l'année de la relance de Léko, l'éco-organisme agréé pour la filière de responsabilité élargie des producteurs (REP) des emballages ménagers. Après avoir renouvelé son conseil d'administration en juin 2020, l'entreprise mise en sommeil en 2017 est revenue concurrencer Citeo. Léko visait 2 millions d'euros d'écocontributions, après avoir perçu 600 000 euros en 2020. Finalement, il a engrangé 2,4 millions d'euros en 2021, indique Patrick Bariol. Certes, le montant est encore loin des 830 millions collectés par Citeo, mais le directeur général de Léko entend « décupler » ces résultats. Il vise « une fourchette basse de 8 à 10 millions d'euros » en 2022. Et pour 2023 ? « On discute avec beaucoup de monde, avec des secteurs entiers », indique-t-il, se gardant d'avancer un chiffre.

40 000 vendeurs en ligne

Pour atteindre ses objectifs, Léko compte gagner des parts de marché en s'adressant à des secteurs spécifiques : le e-commerce, l'électronique (pour le volet emballages), les cosmétiques ou encore la confiserie. « Le fonctionnement de la REP emballages ménagers a été construit en fonction des spécificités de l'agroalimentaire et n'est donc pas adapté à tous les secteurs », explique Patrick Bariol, pour justifier cette stratégie.

Aujourd'hui, l'éco-organisme récolte les premiers fruits avec les acteurs du e-commerce. Depuis janvier, la loi Agec inclut explicitement les places de marché et les plateformes numériques dans la REP. Celles-ci doivent notamment s'assurer que les vendeurs qu'elles regroupent ont bien adhéré à un éco-organisme. Amazon et consorts ont donc communiqué auprès des vendeurs qu'ils hébergent. Parallèlement, Léko s'est rapproché d'intermédiaires spécialisés dans la mise en conformité des acteurs de la vente en ligne.

Six mois après l'entrée en vigueur de l'obligation, les vendeurs des plateformes internet « sont massivement allés chez Léko », explique Patrick Bariol. L'éco-organisme a ainsi vu affluer 40 000 nouveaux adhérents, alors qu'il n'en comptait que 190, il y a un an (certes, de taille plus importante). Quelle part de marché cela représente-t-il ? De l'ordre de 20 à 40 %, semble-t-il. « Il est très difficile de savoir combien de vendeurs en ligne sont concernés, le nombre varie de 100 000 à 200 000, selon les estimations », explique le directeur général de Léko, ajoutant qu'« on aura plus de visibilité en 2023, lorsqu'ils déclareront leurs mises en marché d'emballages pour 2022 ».

L'éco-organisme explique aussi avoir fait jouer la synergie avec le service similaire proposé aux vendeurs en ligne allemands par Reclay, son actionnaire, qui gère un éco-organisme spécialisé dans les emballages outre-Rhin. En effet, l'Allemagne a imposé une mesure similaire, quoique plus stricte (les vendeurs qui n'auront pas adhéré ne pourront plus vendre, alors que la mesure française reporte l'obligation des non-déclarants vers les plateformes qui les hébergent).

Le réagrément en ligne de mire

“ On va commencer à avoir des contrats directs avec les collectivités ” Patrick Bariol, Léko
Autre angle d'attaque de Léko : le réemploi. À partir de 2023, les entreprises devront s'assurer que 5 % des emballages ménagers et industriels qu'elles mettent en marché sont réemployés. Pour accompagner ses adhérents, l'éco-organisme travaille avec le Réseau consigne et le Réseau vrac. Léko a financé trois de leurs études relatives à la standardisation de certains emballages réemployables. Ces travaux « très opérationnels » devraient aboutir au second semestre. L'éco-organisme travaille aussi avec certains acteurs aux besoins très particuliers, comme ceux de la téléphonie mobile.

Enfin, l'année 2023 sera marquée par d'importants changements pour la REP emballages ménagers. Ce sera d'abord l'année du réagrément des éco-organismes de la filière. Pour l'instant, le futur cahier des charges n'est pas totalement connu. « On connaît les grandes lignes, mais pas le détail des coûts associés à la prochaine période, ni les obligations de couverture de ces coûts », explique Patrick Bariol. Sur ces bases, Léko a tout de même remis un premier dossier de demande de réagrément (la réglementation prévoyant une remise six mois avant l'échéance de la période en cours).

2023 sera aussi l'année de l'entrée en vigueur de la reprise par les éco-organismes de certains déchets d'emballages en plastique. Léko est « neutre sur la réforme ». Il entend travailler sur le sujet avec les acteurs du recyclage, notamment avec la Fédération des entreprises du recyclage (Federec), pour « faire le lien entre les metteurs en marché et les recycleurs ». En outre, grande nouveauté, l'éco-organisme « va commencer à avoir des contrats directs avec les collectivités ».

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