"Une meilleure gestion des impacts de la pollution par l'ammoniac passe par une révision complète des émissions de ce gaz, très largement sous-estimées dans les inventaires actuels", suggèrent dans une étude (1) des chercheurs du CNRS, La Sorbonne Université et Université Versailles Saint-Quentin et des scientifiques de l'Université libre de Bruxelles.
Grâce à des mesures effectuées par satellite entre 2008 et 2016, ils ont pu réaliser une
178 zones d'émissions plus étendues ont également été repérées. "En plus des nouvelles sources répertoriées (…), l'étude a montré que les émissions provenant de sources connues sont très largement sous-estimées, notent les chercheurs. L'évolution des concentrations d'ammoniac a également permis d'identifier des changements dans les activités humaines comme l'ouverture ou la fermeture de complexes industriels ou encore l'agrandissement d'infrastructures d'élevage intensif". Ce suivi atmosphérique est permis par l'interféromètre IASI (2) qui a été embarqué à bord de trois satellites (3) . Il fournit aux scientifiques des données sur différents composés atmosphériques (4) , dont l'ammoniac.