En 2019, les émissions françaises de gaz à effet de serre (GES) se sont élevées à 441 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2e), en baisse de 1 % sur un an, selon une première estimation officielle. En 2018, la France avait déjà enregistré une baisse de 4 %, avec des émissions de GES de l'ordre de 445 MtCO2e. Les émissions de GES repartent à la baisse deux ans de suite, après une première période de diminution entre 2005 et 2014 (-2,2 % par an en moyenne), suivie d'une hausse entre 2014 et 2017 (+ 0,7 % par an en moyenne).
Tel est l'un des principaux constats dressés par le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa) qui publie, ce mercredi 8 juillet, l'inventaire (1) 2020 des émissions de GES et de polluants atmosphériques. L'inventaire Secten (2) propose des séries mettant en évidence les contributions des différents acteurs économiques et des différentes énergies depuis 1990. Cette année, pour la première fois, il inclut l'Outre-mer dans le périmètre des émissions de GES, alors que les émissions de polluants atmosphériques restent calculées hors Outre-mer.
Six sous-secteurs particulièrement émetteurs
Le Citepa met en perspective les émissions de GES avec les objectifs inscrits dans la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC). Il note que « si [la] pré-estimation est confirmée par l'inventaire consolidé 2019 à publier en avril 2021, l'année 2019 respecterait donc l'objectif de 443 MtCO2e fixé pour cette année ». Il prévient aussi que « les émissions devront encore baisser les années suivantes de près de 10 MtCO2e en moyenne par an (soit - 2,3 % par an) pour que le 2ebudget carbone soit respecté en moyenne sur la période ».
Et le Citepa de signaler que « seuls six sous-secteurs sont responsables de la moitié des émissions de GES » : les véhicules particuliers diesel (11,7 %), le résidentiel (10,9 %), le tertiaire (7,8 %), l'élevage bovin (7,7 %), les poids-lourds diesel (6,4 %) et les véhicules utilitaires légers diesel (5,4 %).