Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Emissions diesel : l'Inra démontre des effets sur les fœtus

Transport  |    |  R. Boughriet

Dans une étude parue le 26 juillet dans "Particle and Fibre Toxicology (1) ", les chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) ont démontré des effets des particules ultrafines ou nanoparticules, présentes dans les gaz d'échappement de moteurs diesel, sur les fœtus de lapines en gestation.

Il s'agit des premiers résultats d'un projet de recherche (2) , coordonné par l'Inra et lancé en 2013, visant à caractériser ces effets sur le développement embryonnaire, foeto-placentaire et post-natal dans un modèle animal. "Le lapin a été choisi car son placenta est plus proche du placenta humain que celui des modèles de souris habituellement utilisés", expliquent les chercheurs. Ces derniers ont suivi des lapines gestantes ayant inhalé des gaz d'échappement de moteur diesel filtrés (contenant seulement les particules ultrafines ou nanoparticules, comme pour les moteurs de voitures diesel), à des niveaux proches de l'exposition journalière de la population, lors d'un pic de pollution aux particules fines dans les grandes villes européennes.

A la moitié de la gestation, des signes de retard de croissance fœtal ont été observés. A terme, la longueur de la tête des fœtus "était diminuée, associée à une réduction de leur tour de taille, en accord avec les observations faites chez l'Homme (3) . Les échographies démontraient une forte diminution de l'apport sanguin au placenta, réduisant l'apport de nutriments au fœtus", ont analysé les scientifiques.

Des nanoparticules de diesel inhalées sont ainsi capables "de traverser la barrière placentaire et d'atteindre le sang fœtal", ont-ils alerté. Les scientifiques ont également noté des effets sur le fœtus chez les lapines nées des mères exposées. Ils ont constaté "des anomalies dans les échanges de lipides entre la mère et le fœtus, montrant l'effet de l'exposition à la pollution à la deuxième génération".

1. Pour consulter l'étude
http://particleandfibretoxicology.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12989-016-0151-7
2. En savoir plus sur le projet de recherche
http://www.agence-nationale-recherche.fr/?Projet=ANR-13-CESA-0011
3. Selon l'Inra, les femmes enceintes exposées à des concentrations élevées en particules fines, correspondant aux pics de pollution dans les grandes villes auraient plus de risques d'avoir un bébé en retard de croissance, c'est-à-dire de taille inférieure à la normale.

Réactions1 réaction à cet article

Donc, les rejets du chauffage au FOD sont susceptibles de provoquer les mêmes effets. Pourquoi n'en parlez-vous pas ?
Mais qu'en est-il des particules fines de la combustion du bois dont la quantité est 2 fois plus importante que celle du diesel et qui contient des métaux lourds ?
Cet acharnement sur le moteur diesel finit par être suspect à défaut d'être partisan. Il est vrai que les taxations des véhicules sont plus faciles à collecter que sur le chauffage. Encore que ...

kali87 | 01 août 2016 à 21h38 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Rachida Boughriet

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager