Suite au scandale des émissions polluantes des véhicules Volkswagen, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a réuni en urgence les constructeurs automobiles, les organismes d'homologation et les services de l'Etat concernés.
Suite aux échanges, le ministère a décidé de lancer un test national. Cent voitures prélevées au hasard sur le marché automobile français vont être testées en conditions réelles sur route. Les résultats seront comparés aux résultats d'homologation en laboratoire et seront rendus publics. Les tests seront mis au point par une commission spéciale regroupant les associations de consommateurs, les services des ministères de l'Ecologie, de l'Industrie, et de l'Economie, l'Utac, l'Ademe et des experts universitaires.
Pression sur la Commission européenne
La ministre a également demandé à la Commission européenne de se rapprocher de l'Agence de protection de l'environnement américaine (EPA), qui a découvert la supercherie de Volkswagen, pour que des tests similaires soient conduits en Europe.
La ministre française pousse également la Commission européenne à accélérer les travaux réglementaires relatifs à une meilleure prise en compte des émissions réelles de polluants. Suite à l'adoption en mars 2014 d'une nouvelle méthode de mesure standardisée adoptée sous l'égide de la Commission économique des Nations unies pour l'Europe (CEE-ONU), l'UE doit la transposer pour une entrée en vigueur en 2017. Les travaux sont en cours. Selon la CEE-ONU, les chiffres de consommation de carburant et d'émissions polluantes avec ce nouveau cycle d'essai seraient de 10 à 20% supérieurs à ceux du cycle de test actuel. L'Europe profitera donc de ce nouveau cycle de test pour renforcer sa réglementation en matière d'émissions polluantes.