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Actu-Environnement

L'empreinte écologique de l'humanité reste largement supérieure à la capacité biologique de la planète

Dans la dernière version de son rapport Planète vivante, le WWF revoit à la hausse ses estimations concernant l'évolution de l'empreinte écologique de l'humanité et prévoit que d'ici 2030, deux planètes seront nécessaires pour assurer ses besoins.

Biodiversité  |    |  F. Roussel
La dernière édition du rapport Planète vivante publié tous les deux ans par le Fonds mondial pour la nature (WWF), fait à nouveau une description inquiétante de l'état de la planète et surtout des impacts des activités humaines (empreinte écologique). Le rapport démontre que la consommation de ressources naturelles est plus intense et plus rapide que la capacité de la planète à les reconstituer (biocapacité). La demande de l'humanité en ressources dépasserait maintenant la capacité de régénération de la planète d'environ 30%.

Trois-quarts de la population mondiale vit dans un pays écologiquement débiteur

Cette tendance à la hausse de l'empreinte écologique globale s'observe dans la plupart des pays de l'OCDE. À l'échelle d'un pays, l'empreinte écologique mesure la surface biologiquement productive de terre et de mer nécessaire pour fournir les ressources consommées par le pays et absorber les déchets qu'il produit. Les Emirats Arabes Unis, les Etats-Unis d'Amérique, le Kowéit, le Danemark et l'Australie sont les pays dont l'empreinte écologique par habitants est la plus élevée. Certains de ces pays ont toutefois une biocapacité nationale importante qui ne les place pas parmi les états les plus critiques. C'est le cas des Etats-Unis et de l'Australie qui avec le Brésil, la Chine, l'Inde, le Canada et l'Argentine représentent plus de la moitié de la biocapacité de la planète.
À l'inverse le Bangladesh, le Congo, Haïti, l'Afghanistan et le Malawi sont les pays ayant le moins d'impacts et seuls les pays de l'Europe non membres de l'UE, l'Afrique et l'Amérique latine respectent leur biocapacité.

Selon le rapport du WWF, les pays d'Europe occidentale sont quant à eux tous des pays « débiteurs » et certains ont une empreinte écologique de 150% supérieurs à leur biocapacité : c'est le cas de la Grèce, du Royaume-Uni, de l'Italie ou encore de l'Espagne. L'Allemagne est dans une situation similaire mais son empreinte écologique diminue de manière régulière depuis le début des années 80.

L'empreinte écologique de la France excède de 62 % sa biocapacité

Concernant la France, si la situation est moins critique que pour ses voisins européens, le rapport du WWF révèle que le pays a augmenté son empreinte écologique de 85% entre 1961 et 2005. Cette hausse s'expliquerait par l'augmentation de l'empreinte carbone et de l'empreinte des terrains bâtis. Autrement dit la surface nécessaire pour absorber les émissions de CO2 du pays et celle occupée par les bâtiments et les routes a fortement augmenté depuis 1961. En 2005, chaque Français utilisait les ressources provenant de 4,9 hectares de terre et de mer. Mais ces ressources sont limitées et dans le cas de la France, la biocapacité du pays est estimée à 3 ha par personne. Résultat, l'empreinte écologique de la France excède de 62 % sa biocapacité et ce malgré la prise en compte des forêts de Guyane française !
Toutefois, depuis 1980 l'empreinte écologique du pays a tendance à se stabiliser alors que le PIB augmente toujours.

Une urgence planétaire

“ si nos demandes se maintiennent à la même cadence, nous aurons besoin, vers le milieu des années 2030, de l'équivalent de deux planètes pour maintenir notre mode de vie ” James P.Leape
Pour le WWF, il est donc plus qu'urgent d'inverser la tendance : si nos demandes se maintiennent à la même cadence, nous aurons besoin, vers le milieu des années 2030, de l'équivalent de deux planètes pour maintenir notre mode de vie, annonce James P.Leape, Directeur général du WWF International. Cette estimation est donc plus inquiétante que celle annoncée dans l'édition 2006 où il était question de deux planètes d'ici 2050.
Selon le WWF, différentes stratégies sont possibles pour réduire l'écart entre la demande de l'homme sur la nature et l'offre de celle-ci : efficacité énergétique et économies d'énergie dans l'industrie et le bâtiment, limitation de l'usage des véhicules, développement des énergies renouvelables…

Si rien n'est fait, le WWF s'attend à une crise majeure : la consommation inconsidérée épuise le capital naturel mondial à un point tel que nous mettons en danger notre prospérité future, explique James P.Leape Directeur général du WWF International. Pour appuyer son analyse, l'association fait un parallèle avec la crise financière et économique actuelle : nous sommes en train d'agir écologiquement de la même façon que les institutions financières se sont comportées économiquement, cherchant la satisfaction immédiate sans prendre en compte les conséquences, estime Jonathan Loh de la Société Zoologique de Londres (ZSL), partenaire pour l'élaboration du rapport. Seulement les conséquences d'une crise écologique seront bien plus graves que l'actuelle crise économique, prévient-il.

Réactions8 réactions à cet article

L'impasse à coup sûr...si nous pensons profit....

Depuis le temps, je pense que l'on est en parti sensibilisé sur le sujet (nous les petits).
Nous pouvons (chaque individu) faire l'effort de limiter notre impact sur l'environnement.
Aujourd'hui les dirigeants, industriels, politiques, actionnaires réagissent, réfléchissent, agissent à l'instant T, pour un profit immédiat (leurs petit confort financier. Ils ne pensent absolument pas aux génération futur et encore moins à l'impacte sur la planète. Ils se débrouillent même pour délocaliser les productions industrielles des pays européens (Allemagne, Suéde, Danemark, France,...) trop draconiens écologiquement, au profit des pays de l’Asie, des pays l’est moins regardant sur le sujet et n’ayant pas le lois ou contraintes. Tout ça en plus des coups sur la main d’œuvre bradée. Ils appauvrissent ces pays consommateurs, qui avaient les moyens de renverser la "vapeur", ils tuent la poule aux oeufs d'or. Il serait plus souhaitable de penser à la "VIE" plutôt qu'a l'argent à tout pris. Toute cette manne d'argent ils vont en faire quoi quand ils ne seront plus de ce monde ???
La mondialisation fait MAL à notre planéte...ARRETONS ces surenchéres en bétises multiples...

tigrou | 08 novembre 2008 à 18h04 Signaler un contenu inapproprié
Re:L'impasse à coup sûr...si nous pensons profit..

salut tigrou, c'est raz-la-casquette qui vous parle ; entièrement d'accord avec vos propos

mais alors pourquoi ne parle-t-on jamais des activités de loisirs individuels du genre aviation, courses automobiles et moto et bateaux et autres ; bref tout ce qui n'est absolument indispensable au fonctionnement de l'économie ?

raz-la-casquette | 26 novembre 2008 à 19h38 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:L'impasse à coup sûr...si nous pensons prof.

Oui, effectivement peu de personnes en parlent, mais toutes ces choses sont indispensables à l'économie, pas indispensable à la vie..
Exemple :
1) La téléphonie mobile, il y a des millions d'€ en jeu (profits internationaux), donc c'est trés mal vu de démoncer que le téléphone mobile tue et va tuer de plus en plus, car ça rapporte...
2) Les avions, voitures, bateaux de loisirs ou commerciaux pollues, font du bruits, mais la demande s'accroît, car ça rapporte...
Le choix est facile pour les puissances de notre belle planète. Pourtant celle-ci souffre de ces abus...

tigrou | 30 novembre 2008 à 21h51 Signaler un contenu inapproprié
UN PEU D UTOPIE FINIRA PAR SAUVER LE MONDE !

IL N Y A PAS 36 SOLUTIONS , J EN VOIS UNE SEULE :
UN GOUVERNEMENT MONDIAL, TOUT DE SUITE, ELECTION AVANT NOEL 2009.
1ER DECRET : L HUMANITE TOUTE ENTIERE EST FERMEMENT INVITEE AU RETOUR EN ARRIERE D UNE GENERATION; ET POUR CELA NOUS APPLIQUERONS LE NIVEAU DE VIE MOYEN QUI EXISTAIT A CETTE EPOQUE LA (RICHESSE TOTALE MONDIALE TOTALE DE L ANNE 1980 DIVISEE PAR LE NOMBRE D HABITANTS DE LA PLANETE EN 2010 -7 MILLIARDS-).
POUR LES ANNEES SUIVANTES MEME PRINCIPE: TOUS EGAUX, MAIS LA RICHESSE A PARTAGER C EST COMME EN 1980.
QUAND LE PREMIER BILAN DE DEPOLLUTION SERA ETABLI (EN 2040) L HUMANITE NE REGRETTERA PAS CETTE UTOPIE ET SI TIENDRA.

Anonyme | 03 mai 2009 à 10h46 Signaler un contenu inapproprié
imposture

Bonjour,
il est temps de dénoncer l'imposture de la WWF

anton | 07 juillet 2009 à 18h55 Signaler un contenu inapproprié
Re:imposture

C'est vrai cela. les générations futures y s'avez qu'à être la avant. Et pis d'abord quand j'ai fait mes enfants (1990 et 1995) je savais pas alors tant pis pour eux !!!!!!

Xof | 24 novembre 2009 à 12h02 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:imposture

Cela pourrait être une réflexion faite par les puissants de notre monde. Ce qui souillent la planéte, pour se dédouaner. Nous pourrions en rire, mais...
WWF, comme d'autres organismes (ou HULOT) profitent de cette état de fait, en ayant un discours politiquement correcte, pour en faire du "fric" .
Le planète se meurt, dans une indifférence collective, mais comme nous en parlons, ça nous donne bonne conscience..

tigrou | 05 décembre 2009 à 13h51 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:imposture

En parler, c'est à dire faire prendre conscience de la situation est déjà pas mal. Maintenant, est-ce le rôle du WWF de proposer des solutions ? Si elle sont trop radicales ne risquent-elles pas de faire peur à ses lecteurs et/ou donateurs ? N'est-ce pas aux partis politiques, à la sociéta civile, de se saisir de ce constat, de cette prise de conscience pour proposer des solutions ?
Il y a 2 semaines, seuls 3% des français savaient ce qui se passerait à Copenhague ! Comme quoi y a encore du boulot au niveau de l'information et de la sensibilisation.

Maintenant si le WWF ou N. Hulot se fait du fric, c'est mieux que si ils se faisaient du fric (on peut leur faire confiance) sans rien dénoncer. A chacun son ONG préférée, le principal étant qu'elles n'aillent pas à contrecourant.

Xof | 07 décembre 2009 à 17h56 Signaler un contenu inapproprié

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