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Actu-Environnement

Les bons et mauvais points de la France sur l'énergie et le climat en 2020

Où en est la France dans ses objectifs climatiques fixés par la SNBC et la PEE ? Selon l'observatoire du Réseau Action Climat, l'année 2020 lui a permis d'afficher plusieurs points positifs, qu'il lui restait à confirmer en 2021.

Infographie  |  Energie  |    |  F. Gouty
Les bons et mauvais points de la France sur l'énergie et le climat en 2020

Chaque année, les associations du Réseau Action Climat (RAC) examinent le bilan carbone de la France. En 2020, selon leurs estimations rassemblées au sein d'un « observatoire » (1) en ligne, la France est parvenue à respecter la majorité des objectifs fixés par sa Stratégie nationale bas carbone (SNBC). Une première depuis 2017. Les secteurs concernés (bâtiment, transports, déchets, etc.) n'ont cependant pas été tous de bons élèves.

Les bénéfices d'une « baisse conjoncturelle »

Dans les grandes lignes, la France s'en est bien sortie. D'une part, elle a respecté le plafond d'émissions de gaz à effet de serre fixé par la SNBC (soit 397 millions de tonnes d'équivalent CO2 par an, ou MtCO2eq/an) : elle a même émis 8,1 % de moins que prévu (364,9 MtCO2eq/an). D'autre part, elle a affiché une consommation d'énergie totale inférieure de 3,4 % au plafond établi par la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) : 1 533 térawattheures par an (TWh/an) contre 1 587 TWh/an.

Cette performance a été permise, en partie, par l'arrêt brusque de nombreuses activités durant le premier confinement sanitaire de la crise Covid. Cette « baisse conjoncturelle », comme le rappelle le RAC, ne reflète pas exactement la tendance de la France. « Sur la décennie, la (baisse) moyenne (des émissions de gaz à effet de serre) était de 1,5 % par an, alors que le Haut Conseil pour le climat recommande d'atteindre au moins 3 % de réduction par an à partir de 2021, puis 3,3 % à partir de 2024. »

Des différences en fonction des secteurs

Cette tendance se révèle en examinant les bilans carbone secteur par secteur de l'année 2020. Les transports, le bâtiment et l'énergie ont été les meilleurs élèves en 2020, grâce à des réductions respectives de 14 %, 14,7 % et 26,2 %. Cependant, seuls les secteurs du bâtiment et de l'énergie tendaient déjà à la baisse les années précédentes.

L'écart des émissions émises par les secteurs des déchets (+ 7,6 %) et de l'industrie (+ 2,4 %) reste constamment en hausse depuis plusieurs années, par rapport à leurs objectifs fixés par la SNBC. En outre, en termes d'utilisation des terres, de changement d'affectation des terres et de la foresterie (ou UTCATF), la France est loin d'avoir respecté son engagement en 2020. Plutôt que de conduire à l'absorption de 39 MtCO2eq/an, l'UTCATF n'aurait permis de stocker que 30,8 MtCO2eq/an – soit un écart de 21 % avec le plafond de la SNBC.

S'agissant de l'évolution du mix énergétique envisagée par la PPE, la France n'est pas exactement en bonne voie, selon les chiffres du RAC. S'agissant de la part des énergies renouvelables, elle est en effet le seul État membre de l'Union européenne à rester en-dessous de son ambition : 19,1 % de l'électricité produite en France en 2020, sur 23 %, provenait d'énergies renouvelables. Néanmoins, la part du nucléaire était légèrement sous le seuil maximal prescrit par la PPE : 67,1 %, pour 69,4 %. Mais, à en croire les désirs du président Emmanuel Macron en la matière, cette tendance risque de ne pas se confirmer à l'avenir.

1. Accéder au portail de l'observatoire du RAC
https://www.observatoire-climat-energie.fr/

Réactions1 réaction à cet article

Bonsoir !
si sur le territoire Français l'on a réussi la prouesse ne pas dépasser le cota carbone, à saluer.
ce que notre association ne comprend pas, la lutte contre le réchauffement de la planète et ses conséquences sur les dérèglements climatiques est perçu par les ETATS égoïstement et non dans le cadre plantaire. le réchauffement connait-il des frontières?
Les Pays Européens gagneraient à s'intéresser au bassin Méditerranéen dont le résultat de leur action jouirait de plus de considération

DAOUD | 07 mars 2022 à 18h40 Signaler un contenu inapproprié

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