Experts et industriels réunis à Paris pour un colloque de l'école des Mines, jeudi 23 septembre, ont défendu l'idée d'une politique européenne de l'énergie intérieure, mais aussi étrangère, qui pourrait sécuriser l'approvisionnement. « Les pays ont un mix énergétique mais cela n'empêche pas une politique énergétique européenne. On doit avoir une politique de sécurité et de solidarité, de lutte contre le changement climatique », a expliqué l'ancien directeur exécutif de l'AIE, Claude Mandil avant de rajouter « il faut sortir d'une vision nationale ».
Le directeur adjoint en charge des opérations nucléaires d'Areva, Luc Oursel, a d'ailleurs proposé la mise en place d'un « Schengen du nucléaire », pour avoir une uniformité dans les procédures d'installation de centrales mais également un meilleur échange d'expériences et d'informations qui permettrait davantage de sécurité.
Mais le chemin est encore long. Les Etats ont toujours refusé une véritable politique énergétique, sauf en cas de crise, a expliqué l'ancien président du Center for european energy strategy, et ancien député européen, Rolf Linkohr. Il a rappelé que la création de la CECA et d'Euratom faisaient suite à des tensions internationales.
Une Europe de la...
Article publié le 27 septembre 2010