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Actu-Environnement

Eric Besson lance la commission Energie 2050 chargée d'élaborer l'avenir énergétique français

Eric Besson a lancé les travaux en vue d'établir la stratégie énergétique française à l'horizon 2050. Au coeur de l'exercice se trouvera la place de l'atome dans la production électrique. La plupart des ONG devraient refuser d'y participer.

Energie  |    |  P. Collet
   
Eric Besson lance la commission Energie 2050 chargée d'élaborer l'avenir énergétique français
   

Mardi 6 septembre 2011, le ministre de l'Energie, Eric Besson, a participé à une réunion de travail avec les huit personnalités qualifiées de la commission Energie 2050. L'objectif du rendez-vous était de réunir ces experts pour préparer la méthodologie de travail en amont de la première réunion officielle d'Energie 2050.

Le rapport de la commission devrait être remis au ministre dans le courant du mois de janvier à l'occasion d'une conférence de l'énergie, organisée conjointement avec la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, où les conclusions seront présentées au public et débattues.

Récuser les approches manichéennes

Sollicité par Actu-environnement, Eric Besson a indiqué qu'"au cours des prochains mois le Gouvernement continuerait à assumer, avec une clairvoyance renforcée, le choix du nucléaire."

"Comme le Premier ministre l'a indiqué lundi dernier au Bugey", explique le ministre, "le Gouvernement récuse fermement les approches manichéennes dans lesquelles beaucoup voudraient l'enfermer, entre la sortie du nucléaire et le tout nucléaire."

Concrètement, "avec le Grenelle de l'environnement, un virage a été amorcé et il va se poursuivre, conformément aux engagements européens que la France a pris", explique Eric Besson, rappelant que d'ici 2020, la consommation d'énergie de la France devra être issue à hauteur de 23 % de sources renouvelables.

Evaluer l'avenir du parc nucléaire français au sein de l'Europe

Dans ce cadre, et en prévision de l'examen de la programmation pluriannuelle des investissements de production d'électricité (PPI) après les élections de 2012, la commission Energie 2050 devra proposer "les travaux techniques et prospectifs utiles". Il s'agit en particulier d'apporter des réponses à la question de la durée de vie du parc de production électrique français et de son renouvellement. Une question liée, estime Bercy, aux "évolutions extrêmement rapides et fortes [du] système énergétique" de certains pays comme l'Allemagne, et aux horizons de temps envisagés qui couvrent la fin de vie du parc nucléaire français.

Par ailleurs, Bercy souhaite que ce travail soit cohérent avec celui de la commission Trajectoires 2030-2050 – Vers une économie décarbonée lancée en juin 2011 par Nathalie Kosciusko-Morizet. Pour cela, les deux commissions s'appuieront sur des membres communs, notamment le professeur d'économie Christian de Perthuis, et sur les services des deux ministères. De même, les deux commissions pourraient se réunir à l'occasion de la conclusion des travaux de la commission initiée par le ministère de l'Ecologie.

Quant aux scénarios étudiés, ils devront explorer trois axes principaux : la prolongation de la durée de vie du parc nucléaire actuel, l'accélération du passage à la 3ème, voire à la 4ème génération nucléaire, et la transition vers une sortie progressive du nucléaire, à horizon 2050, voire 2040, ou vers une réduction progressive de la part du nucléaire. Des axes à étudier "à l'aune des objectifs de notre politique énergétique que sont la sécurité d'approvisionnement, la compétitivité de notre fourniture énergétique et la protection de l'environnement dont la lutte contre le réchauffement climatique".

Une "liste projet" des participants

En l'Etat, il n'existe qu'une "liste projet" qui a vocation à évoluer "dans les semaines à venir" et qui présente les huit personnalités qualifiées qui ont participé à la première réunion de cadrage ainsi que les organismes qui devraient participer à la commission au sein de quatre collèges.

Ces quatre collèges regroupent les ONG environnementales, les syndicats, les entreprises ainsi que l'Etat et les organismes de l'énergie.

Reste que la liste est provisoire et qu'elle suscite déjà de vives réactions chez la plupart des ONG qui, semble-t-il, pourraient décliner l'invation, à l'image de Greenpeace qui a déjà fait savoir qu'elle refusait de participer à Energie 2050.

Réactions1 réaction à cet article

Si tous ces brillants experts daignaient se pencher sur le scénario négawatt, ils pourraient trouver de bonnes pistes chez des gens qui ont déjà bien travaillé sur la question.

ecolowoman | 13 septembre 2011 à 11h54 Signaler un contenu inapproprié

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