À la suite de la présentation des perspectives hivernales des opérateurs électriques et gaziers, Élisabeth Borne se déclare convaincue par la stratégie de sobriété entamée fin juin. « Si chacun prend ses responsabilités et fait preuve de sobriété, il n'y aura pas de coupures et de rationnements. » Elle tente ainsi de rassurer un marché inquiet, qui, face à la crainte de la pénurie, fait monter les prix des énergies, particulièrement en France. Sur ce plan, elle a d'ailleurs annoncé le maintien d'un bouclier tarifaire capable de limiter la hausse des factures à 15 % pour le gaz, en janvier 2023, et 15 % pour l'électricité, en février. Et pour que les 12 millions de ménages les plus modestes puissent faire face, des chèques énergie exceptionnels (de 100 à 200 euros) leur seront versés d'ici à la fin de l'année.
Concernant la solidarité européenne, la Première ministre compte sur les futurs terminaux méthaniers, qui feront de la France un nouveau point d'entrée de gaz dans l'Europe, pour partager avec les voisins, en échange d'importations d'électricité.
À ses côtés, la ministre de la Transition énergétique a précisé que l'ensemble des plans de sobriété demandés aux grands acteurs économiques seront présentés début octobre. Il vise tous un minimum de 10 % d'économies d'énergie. Mais la ministre compte bien s'appuyer sur l'urgence de ces prochains mois pour engager un mouvement de fond. « C'est un levier nécessaire pour réduire nos émissions de GES. N'oubliez pas que nous devons réduire de 40 % notre consommation d'ici à 2050 », rappelle-t-elle.
Concernant l'alimentation électrique à moyen terme, la ministre a confirmé la publication, fin septembre, des mesures réglementaires visant à « libérer les énergies renouvelables », en parallèle de la présentation d'un projet de loi spécifique, le 26 septembre prochain.