Selon l'observatoire des énergies marines, 2.086 emplois équivalents temps pleins (ETP) ont été créés dans les filières des énergies marines. L'enquête, publiée le 22 mars dans le cadre du salon Seanergy au Havre, a été réalisée auprès de 198 répondants. "Ces emplois sont majoritairement générés par les entreprises prestataires ou fournisseurs de la chaîne de valeur (1.696 ETP), c'est-à-dire regroupant les entreprises qui proposent sur le marché français et à l'export des éoliennes offshore posées et flottantes et des hydroliennes, des sous-ensembles, des pièces et des composants de machines, des prestations d'ingénierie, des services, etc", souligne l'observatoire. Pour l'heure, 233 emplois ont été recensés chez les développeurs exploitants et 157 dans les structures de formation et la R&D.
"L'emploi va s'accroître fortement avec la mise en production des projets français (le calendrier prévisionnel prévoit une mise en service des parcs commerciaux éoliens posés à partir de 2020/2021 pour environ 3 GW et des fermes pilotes éolien flottant en 2020 pour environ 100 MW), analyse l'observatoire. Ces développements et générations d'emplois seront principalement réalisés dans les régions littorales accueillant les projets, avec notamment la mise en place des hub d'assemblage et les activités d'installation, puis de maintenance, à partir de 2018/2019".
L'éolien posé, technologie la plus mature, est logiquement le plus créateur d'emplois (57%) aujourd'hui, mais l'éolien flottant (18%) et l'hydrolien (14%), en phase pré-commerciale, sont eux aussi créateurs d'activité.
Le chiffre d'affaires global généré par ces acteurs s'est élevé en 2016 à 592 millions d'euros, dont 75% à l'export. "Ce sont les entreprises prestataires ou fournisseurs de la chaîne de valeur de la filière qui génèrent la quasi-totalité de ce chiffre d'affaires".
Côté investissements, ils se chiffrent, depuis le démarrage des EMR, à près de 1,3 milliard d'euros (hors construction des futurs parcs éoliens offshore), "dont 25% par les développeurs/exploitants et plus de 70% par les entreprises prestataires ou fournisseurs de la chaîne de valeur". Ce niveau d'investissements n'intègre pas encore ceux liés à la construction des parcs".