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Energies marines renouvelables : DCNS crée une filiale dédiée

DCNS lance une filiale dédiée à l'hydrolien, l'éolien flottant et l'énergie thermique des mers. Le groupe veut créer un leader mondial. L'annonce intervient alors que les projets hydroliens pilotes semblent éprouver des difficultés.

Energie  |    |  P. Collet
Energies marines renouvelables : DCNS crée une filiale dédiée
Environnement & Technique N°367
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°367
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Vendredi 6 janvier, DCNS a annoncé le lancement de DCNS Energies, une filiale dédiée aux énergies marines renouvelables (EMR). L'entreprise escompte devenir un des leaders mondiaux du secteur. Elle sera présente dans trois domaines : l'hydrolien, l'éolien flottant et l'énergie thermique des mers.

L'hydrolien doit encore faire ses preuves

L'annonce de la naissance de DCNS Energie intervient le jour même où Les Echos rapportent les difficultés rencontrées par les opérateurs hydroliens. Selon le quotidien économique, les deux hydroliennes de DCNS installées au large de Paimpol-Bréhat (Côtes d'Armor) en 2016 souffrent de problèmes de corrosion sur des boulons.
Par ailleurs, General Electric (GE) abandonne le projet d'hydrolienne développé initialement par Alstom. Engie, qui souhaitait en immerger quatre au Raz Blanchard (Manche), abandonne le projet issu de l'appel d'offre remporté fin 2014.
Reste l'hydrolienne de Sabella. L'unité installée au large de l'île d'Ouessant (Finistère) semble fonctionner correctement. Toutefois, lors de la phase de test, la production de l'hydrolienne de 1 MW a été famélique : 70 MWh sur un an.
DCNS Energies est dotée de 100 millions d'euros de fonds propres, détenus à 54% par sa maison mère et 36% par le fonds Société de projets industriels (SPI) de Bpifrance. Les 10% restants sont apportés par Technip et BNP Paribas Développement.

250 millions d'euros investis en 8 ans

Avec la création d'une filiale dédiée, Hervé Guillou, PDG de DCNS, veut "garder la France en tête de gondole des EMR". L'objectif est d'atteindre le milliard d'euros de chiffre d'affaires à l'horizon 2025. "L'expérience de l'éolien montre que seuls les plus gros survivent", explique Thierry Kalanquin, PDG de DCNS Energie. Concrètement, l'entreprise espère installer pour 1 gigawatt (GW) d'hydroliennes à l'horizon 2025 et 3 GW à l'horizon 2030, date à laquelle 10 GW devraient être installés dans le monde. A plus long terme, le marché mondial est estimé à 50 GW, si tous les sites présentant un bon potentiel et facilement raccordables au réseau électrique sont équipés. S'agissant de l'éolien flottant, les perspectives ne sont pas chiffrées. Mais Thierry Kalanquin explique que "plus l'éolien offshore posé rencontrera des difficultés pour obtenir ses permis, plus l'éolien flottant se développera rapidement". Quant à l'énergie thermique des mers, elle est qualifiée de "marché de niche prometteur".

Depuis 2008, DCNS a investi quelque 250 millions d'euros dans les EMR, dont près de 100 millions pour le rachat en 2013 d'OpenHydro, le spécialiste irlandais des hydroliennes. En huit ans, explique Hervé Guillou, le groupe a travaillé au développement des EMR sous forme de projets internes. DCNS a passé en revue la plupart des EMR pour finalement retenir les trois qui constituent l'activité de DCNS Energie. La sélection a notamment été réalisée en fonction de la capacité des technologies à délivrer de l'énergie à un coût compétitif et des enjeux technologiques. Sur ce dernier point, DCNS estime qu'une technologie forte représente une barrière à l'entrée. Cela épargnera au groupe "de voir arriver un nouveau concurrent tous les ans", espère le PDG de DCNS. Cette capacité de DCNS à figurer parmi les premiers entrants est l'un des points qui a convaincu Bpifrance de financer ce projet, explique Magali Joessel, directrice du fonds SPI.

Vendre des hydroliennes et des emplois

L'un des objectifs de DCNS Energies est le maintien d'emplois en France. Actuellement, lorsque DCNS vend des navires militaires ou des sous-marins, la construction est délocalisée dans le pays acheteur. L'activité d'ingénierie est pour sa part localisée en France.

Bien sûr, le potentiel de création d'emplois associé aux EMR est vanté par BPI France. Mais dans les faits, DCNS Energies devrait reprendre le modèle de sa maison mère : l'ingénierie et la gestion de projet seront localisées en France et la construction des équipements réalisée à l'étranger à proximité des sites d'exploitation. Aujourd'hui, DCNS Energie compte 250 employés répartis essentiellement à Brest (Finistère) et Nantes (Loire-Atlantique) pour l'ingénierie, Cherbourg (Manche) pour la fabrication des hydroliennes, et Brest pour la fabrication des flotteurs d'éolienne. Le site de Cherbourg emploie 30 à 40 personnes, à terme il pourrait en employer une centaine lorsque le développement de l'hydrolien entrera dans une phase commerciale.

Réactions2 réactions à cet article

Là où c'est possible on devrait faire de l'hydrolien fluvial à proximité de moyennes agglomérations avec prêts participatifs de riverains bénéficiaires

Une chose est sûre : à la différence du vent et du soleil, deux marées par jour, c'est garantie depuis "quelques" années sans discontinuité et un certain étiage des fleuves en partie au moins, voire de l'un ou l'autre de leurs affluents, c'est aussi garanti depuis "quelques" années.

Sagecol | 10 janvier 2017 à 09h23 Signaler un contenu inapproprié

De cette manière DCNS pourra mettre en place un SOSUS à la française...

gpic | 14 mars 2017 à 11h50 Signaler un contenu inapproprié

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