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Les ENR gagnent en compétitivité, mais ont encore besoin de soutiens publics

Les coûts de production des énergies renouvelables sont proches voire inférieurs aux solutions conventionnelles, comme le gaz. En revanche, les coûts d'investissement et/ou de financement restent élevés.

Energie  |    |  S. Fabrégat
Les ENR gagnent en compétitivité, mais ont encore besoin de soutiens publics

Les filières de production d'énergie renouvelable ont encore gagné en compétitivité, note l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) dans la réactualisation de son étude sur les coûts des ENR (1) , dont la première édition était parue en 2017. Mais si les coûts de production sont proches, voire en deçà des solutions conventionnelles, à l'investissement, les ENR peinent encore à convaincre. Les soutiens publics sont donc encore indispensables pour accompagner leur développement, analyse l'Ademe. D'autant que la trajectoire de la contribution climat énergie a été gelée et que les prix du gaz sont bas.

Filières électriques : faire baisser le coût du financement

L'éolien et le photovoltaïque sont « les filières de production décarbonées les plus compétitives ». Les coûts de production des installations mises en service entre 2018 et 2020 sont dans une fourchette entre 50 et 71 €/MWh pour l'éolien terrestre et 45 et 81 €/MWh pour les centrales photovoltaïques au sol. À titre comparatif, une nouvelle centrale à gaz à cycle combiné affiche des coûts de production compris entre 50 et 66 €/MWh. « Dans ce contexte, les soutiens publics au mégawattheure (MWh) se réduisent significativement, mais leur rôle assurantiel reste important pour permettre l'accès à des financements à bas coût », relève l'Ademe.

“ Le développement des solutions ENR chez le particulier nécessite le maintien des aides publiques. ” Ademe
L'éolien en mer affiche des perspectives avec des coûts encore plus bas : 44 €/MWh pour le parc de Dunkerque attribué en 2019, avec des estimations entre 24 et 54 €/MWh à l'horizon 2050 pour l'éolien posé, 58 à 71 €/MWh pour le flottant.

Chaleur : des coûts d'investissement élevés

« Chez les particuliers, les solutions bois énergie offrent des coûts de revient moins élevés et donc globalement plus compétitifs que leurs concurrents conventionnels : entre 62 et 129 €/MWh contre une fourchette de 129 à 161 €/MWh pour le fioul, et de 99 à 115 €/MWh pour le gaz », indique l'Ademe. Les pompes à chaleur se situent entre 81 et 126 €/MWh pour les solutions géothermiques, et entre 87 et 143 €/MWh pour les pompes air/eau. Mais le coût d'acquisition particulièrement élevé de ces systèmes de chauffage freine leur développement.

« Le développement des solutions ENR chez le particulier nécessite le maintien des aides publiques », estime donc l'Ademe.

« Dans le collectif, hors subvention, les solutions ENR ayant le plus fort potentiel de développement (biomasse, solaire thermique ou géothermie de surface) sont plus coûteuses que les solutions gaz : la biomasse (51-96 €/MWh), le solaire thermique sur toiture (64-165 €/MWh) et la géothermie de surface (88-140 €/MWh) ont un coût supérieur à ceux d'une chaudière gaz (51-85 €/MWh) ».

Certaines grandes installations de solaire thermique, pour alimenter les réseaux de chaleur ou l'industrie, peuvent passer en deçà des 40 €/MWh et être donc très compétitives. La récupération de chaleur fatale (5-36 €/MWh), la biomasse (26-76 €/MWh), sont également compétitives dans l'industrie par rapport au coût de production d'une chaudière gaz (42-58 €/MWh). Mais là aussi, les aides publiques sont encore indispensables pour déclencher les investissements.

Enfin, l'injection pour le biogaz est la solution la moins onéreuse (entre 72 et 112 €/MWh), mais reste bien plus élevée que le gaz naturel (24 €/MWh en 2018).

1. Télécharger l'étude de l'Ademe
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-34907-couts-enr.pdf

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