Localiser chaque mât d'éolienne, chaque point d'injection de biométhane en France ou bien connaître le potentiel solaire sur toiture à l'échelle d'un quartier est désormais possible. Le nouveau portail cartographique, lancé le 5 juin par le ministère de la Transition énergétique, met en images les potentiels solaire, éolien, géothermique et de biogaz du territoire métropolitain et les superpose, par exemple, aux diverses zones de protection environnementale (biotopes, réserves naturelles, zones Natura 2000, etc.). Il recense également toutes les installations de production en service ou en développement.
Mis en œuvre « en quelques semaines » par le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema), pour le volet données, et l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), pour le volet développement informatique, ce portail en accès libre constitue l'une des dispositions prises en vertu de l'article 15 de la loi d'accélération des énergies renouvelables (ou Aper). Il doit constituer un outil pour identifier les « futures zones d'accélération », ou « zones propices », nécessaires aux collectivités pour définir, en concertation avec les habitants, les zones d'accueil de nouveaux projets d'énergies renouvelables.
Cette cartographie sera également utile aux nouveaux référents préfectoraux chargés d'accompagner ces projets et les travaux de planification, en coordination avec les futurs référents « énergies renouvelables » à nommer dans chaque direction départementale des territoires (DDT) et direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal). Actuellement en version « bêta », elle doit être finalisée « d'ici à la fin d'année », avec de nouveaux jeux de données comprenant notamment les départements et régions d'outre-mer.