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Énergies renouvelables : une croissance européenne contrariée par la consommation de fossiles

En 2021, l'Europe a consommé davantage d'énergies fossiles, malgré une augmentation de la production d'électricité renouvelable. Le rapport d'EurObserv'ER souligne néanmoins les premiers signes d'une « bascule dans le monde d'après ».

Energie  |    |  F. Gouty
Énergies renouvelables : une croissance européenne contrariée par la consommation de fossiles

Si ce n'était pour la pression générée par le plan RePowerEU, en réaction aux conséquences énergétiques de la guerre en Ukraine, la vitesse actuelle de déploiement des énergies renouvelables en Union européenne serait-elle suffisante ? Pas exactement, mais le cap est le bon, à en croire les chiffres de l'année 2021 (1) publiées le 11 mai par le consortium EurObserv'ER (comprenant l'observatoire français, Observ'ER).

Une production en hausse

“ Le mouvement enclenché semble désormais irréversible ” Vincent Jacques Le Seigneur, Observ'ER
En 2021, la part moyenne des énergies renouvelables dans la consommation brute finale s'est montée à 21,8 %, contre 22,1 % l'année précédente. Si EurObserv'ER indique que les deux chiffres ne sont pas tout à fait comparables (l'un a été calculé sur la base de la directive RED I de 2009, l'autre, avec la nouvelle formule de la directive RED II de 2018), la comparaison n'est néanmoins pas anodine. « L'année 2021 a été à l'avantage de la production d'électricité conventionnelle, qui a augmenté plus rapidement dans un contexte de reprise économique post-Covid », souligne le consortium dans son rapport.

La force de ce « rebond fossile » a été telle qu'il s'est réalisé en dépit d'une augmentation de la production d'électricité renouvelable (quel que soit le calcul privilégié) : entre 1 079 et 1 085 térawattheures (TWh) en 2021, contre 1 060 TWh en 2020. Et ce, alors même que l'éolien, la principale source d'électricité verte (386,5 TWh), s'est avéré moins productif (- 11 TWh à l'échelle européenne). « La grande force des énergies renouvelables reste leur diversité et leur complémentarité, soutient EurObserv'ER. La baisse de la production éolienne a été plus que compensée par les autres filières renouvelables : + 18,6 TWh pour le solaire, + 9,9 TWh pour la biomasse, + 1,1 TWh pour l'hydraulique hors pompage. »

Une « manne économique » encore dépendante de l'exportation

Cela étant, la prochaine directive RED III, issue du plan RePowerEU et validée par le Conseil et le Parlement européens en mars dernier, table sur un doublement de la part des renouvelables dans la consommation énergétique européenne : 42,5 % d'ici à 2030. « Les esprits chagrins auront beau jeu de dire que le plus facile du chemin a été fait mais que la suite de la trajectoire sera difficile, pour ne pas dire impossible à respecter, note le président d'Observ'ER, Vincent Jacques Le Seigneur. À ceux-là, il est possible de démontrer que, s'il peut être ralenti, le mouvement enclenché semble désormais irréversible (…) : non seulement les pouvoirs publics, mais aussi les investisseurs et l'ensemble des acteurs économiques, ont basculé dans le monde d'après. »

Le rapport relève en effet que 97 % des nouvelles capacités électriques raccordées en 2021 provenaient des filières renouvelables, lesquelles ont par ailleurs généré 184,9 milliards d'euros (+13 % en un an) et créé, notamment du fait du « boom » des pompes à chaleur, 1,47 million d'emplois (+ 12 %) en équivalent temps plein. La balance commerciale est restée néanmoins négative en 2021 : la transition énergétique européenne s'appuie encore majoritairement sur un approvisionnement extérieur. Les 27 pays de l'Union européenne ont par exemple importé pour 9,6 milliards d'euros de biens et de services dans les technologies renouvelables à la Chine. « La force de la Chine provient principalement de ses atouts dans la technologie photovoltaïque et, dans une moindre mesure, dans l'hydroélectricité. » L'Allemagne, le Danemark et l'Espagne occupaient néanmoins à eux trois 80 % des parts du marché mondial d'exportation des technologies éoliennes en 2021. La France, quant à elle, ne s'est distinguée qu'à l'exportation de biocarburants, derrière les États-Unis, le Brésil et les Pays-Bas.

1. Télécharger le rapport 2021 d'EurObserv'ER
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-41815-rapport-eurobserver-2021.pdf

Réactions1 réaction à cet article

Et toujours les mêmes ânonnements... Non, les renouvelables ne sont pas complémentaires : quand il n'y a pas de vent en hiver, le solaire ne peut pas compenser ! Quand sera-t-on assez honnête pour comptabiliser les gigantesques moyens nécessaires en back-up, le plus souvent du gaz ?! Surtout si on prétend atteindre des proportions d'intermittentes faramineuses ! Et parler de capacités installées, quand seules la production réelle et sa régularité sont pertinentes, on nage là en pleine malhonnêteté. Quant au rebond des fossiles... faut pas s'en étonner, quand on arrête deux tranches nucléaires pour des motifs purement électoralistes et qu'on les remplace par du charbon !

dmg | 23 mai 2023 à 10h07 Signaler un contenu inapproprié

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