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Renouvelables : la France, mauvaise élève de l'Union européenne

Eurostat publie les chiffres européens de consommation d'énergie renouvelable. La France est l'un des rares Etats membres à ne pas atteindre son objectif. La consommation de renouvelables doit progresser de sept points d'ici 2020.

Energie  |    |  P. Collet

En 2016, la part de l'énergie provenant de sources renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie a atteint 17% dans l'Union européenne (UE), rapporte Eurostat (1) , ce jeudi 25 janvier. La France est l'un des trois seuls pays à ne pas atteindre son objectif intermédiaire.

Pour rappel, l'UE s'est fixé pour objectif de porter à 20% d'ici 2020 la part des renouvelables dans la consommation énergétique finale. Cette part devra atteindre au moins 27% d'ici à 2030. Depuis 2004, date des premières données disponibles, la part des renouvelables a doublé dans l'UE (8,5% en 2004), précise Eurostat.

Développement spectaculaire du solaire

La part des renouvelables dans la production d'électricité européenne s'élève à 29,6% de la consommation. L'hydraulique reste la première source d'électricité renouvelable, "suivi de près par l'éolien", précise Eurostat. "La croissance de l'électricité solaire a été spectaculaire, passant de seulement 2,5 térawattheures (TWh) en 2006 à 110,8 TWh en 2016", rapporte l'organisme en charge des statistiques européennes. En dix ans, la contribution de l'énergie solaire à l'ensemble de l'électricité produite par les 28 à partir de sources d'énergie renouvelables est passée de 0,3% à 11,6%.

En 2016, la chaleur renouvelable représentait 19,1% de la consommation totale d'énergie pour le chauffage et le refroidissement. "Il s'agit d'une augmentation significative par rapport à 10,3% en 2004", estime Eurostat, précisant que l'industrie, les services et le secteur résidentiel contribuent à cette hausse. La part moyenne des énergies renouvelables dans les transports est passée de 1,4% en 2004 à 7,1% en 2016. Cette part varie de 30,3% en Suède et 10,6% en Autriche, à moins de 2,0% en Croatie, en Estonie, en Grèce et en Slovénie. La source d'énergie la plus largement utilisée est les agrocarburants, en particulier en substitution au diesel.

La France rate son objectif intermédiaire

La France et les Pays-Bas sont les deux pays "les plus éloignés de leurs objectifs", alerte Eurostat. La part des renouvelables atteint 16% en France, pour un objectif fixé à 23%. Eurostat souligne par ailleurs que si l'on compare la moyenne de 2015-2016 à la trajectoire indicative définie dans la directive sur les énergies renouvelables, la France (comme le Luxembourg et les Pays-Bas) est en retard par rapport à la deuxième cible indicative. Les 25 autres Etats membres atteignent leur objectif indicatif intermédiaire.

Les Pays-Bas sont à 8 points de leur objectif 2020 (6% pour une cible à 14%), l'Irlande à 6,5 points (9,5%, pour 16%) et le Royaume-Uni à 5,7 points (9,3%, pour 15%). Quant au Luxembourg (5,4%, pour un objectif de 11%), à Malte (6%, pour un objectif de 10%) et aux Pays-Bas, ils atteignent les plus faibles proportions d'énergies renouvelables parmi les 28 Etats membres.

Onze Etats atteignent déjà leur objectif 2020

A l'opposé, onze des 28 Etats membres de l'UE ont déjà atteint leur objectif national pour 2020 fixé en fonction de leur situation de départ, de leur potentiel d'énergies renouvelables et de leurs performances économiques. Il s'agit de la Bulgarie, la Croatie, le Danemark, l'Estonie, la Finlande, la Hongrie, l'Italie, la Lituanie, la République tchèque, la Roumanie et la Suède.

Par ailleurs, la Suède est le pays affichant la part des énergies renouvelables la plus élevée. Celle-ci atteint 53,8%, soit la même proportion qu'en 2015. Le pays a un objectif de 49% pour 2020. Le pays est suivi par la Finlande (38,7% de renouvelables pour un objectif de 38%), la Lettonie (37,2%, pour un objectif de 40%), l'Autriche (33,5%, pour un objectif de 34%) et le Danemark (32,2%, pour un objectif de 30%).

1. Accéder aux chiffres d'Eurostat
http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/Renewable_energy_statistics

Réactions3 réactions à cet article

Faut-il s'étonner? Le conglomérat AREVA-EDF-Politiques a tenté plusieurs fois de tuer les filières d'électricité renouvelable. Hormis pour la micro-électricité hydraulique, qui cause plus de dommages environnementaux qu'elle ne produit d'énergie, ce lobby a toujours privilégié le nucléaire et fait en sorte qu'il n'y ait pas d'alternative possible.

petite bête | 26 janvier 2018 à 10h17 Signaler un contenu inapproprié

Réaction à la petite bête qui j'espère la lira avec attention
La micro hydro-électricté n'est certes pas sans impact sur le milieu aquatique, mais ces impacts peuvent grandement être limités par conception et la production n'est pas négligeable si on la place dans un mix énergétique LOCAL. Si on la compare avec les autres filières électrogènes elle est la meilleure en émissions de gaz a effet de serre et très bien placée en empreinte carbone. Je trouve toujours regrettable que l'on oppose les différentes filières plutôt que de réfléchir objectivement aux opportunités locales dans les démarches PCAET et TEPOS.

MJ Impacts | 21 juin 2018 à 19h22 Signaler un contenu inapproprié

La question posée en réalité est celle de la bonne foi des acteurs. En effet on n'aurait guère de problèmes si les anciens moulins respectaient leurs devoirs autant qu'ils brandissent leurs droits, quand ils en ont réellement.
Un ancien moulin qui utilise sa roue pour faire fonctionner un alternateur, tout en respectant les fonctionnement des vannages et le fait de ne pas turbiner 24 heures sur 24 et toute l'année, et de s'adapter aux conditions hydrologiques actuelles, un tel moulin n'augmente pas les contraintes que ces obstacles posent depuis leur construction. Mais ce n'est pas comme cela que les choses se passent à l'heure actuelle, où on se réclame du patrimoine pour, en réalité, transformer un ancien moulin en usine hydroélectrique. Et il faudrait arrêter de ne poser la question que sous l'aspect "production" : il y a d'autres paramètres. Par exemple condamner à la disparition une espèce génétiquement unique comme le saumon de souche Loire-Allier pour conserver un barrage de faible hauteur (Poutès), fonctionnant au fil de l'eau, c'est faire passer de petits intérêts locaux avant la protection d'une espèce en danger. Mais c'est bien connu, la biodiversité, c'est ce qui est loin de chez nous et doit y rester.

petite bête | 25 juin 2018 à 10h37 Signaler un contenu inapproprié

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