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Actu-Environnement

Les communes peinent à prendre en main la gestion des déchets de leurs propres activités

Souvent mélangés aux déchets ménagers, les déchets produits par les activités des collectivités sont méconnus, selon une enquête d'Amorce. Les solutions pour en limiter la production sont pourtant nombreuses.

Déchets  |    |  F. Roussel

A l'aide d'une enquête réalisée auprès de différents types de collectivités et syndicats de collecte, l'association Amorce s'est intéressée aux déchets générés par les collectivités via leurs propres activités et leurs missions de service public. Les collèges placés sous la responsabilité des conseils généraux, les espaces verts, les bâtiments administratifs, les crèches, les marchés, les cantines, les services médicaux, les cimetières, le nettoyage des rues sont autant de sources de déchets de différentes natures souvent mélangés avec les déchets des ménages. La gestion de ces déchets représente une dépense pour la collectivité qui "peut choisir d'effectuer l'élimination en régie et de la financer directement par ses ressources internes ou de faire appel à une prestation, privée ou publique", rappelle Amorce.

Près de 250 collectivités ont répondu ou tenter de répondre au questionnaire. Pour certaines, ça leur a été impossible puisqu'elles ne séparaient pas leurs déchets de ceux produits par les ménages. L'enquête révèle par conséquent que "les gisements de déchets ne sont malheureusement pas bien identifiés par les collectivités car ils sont majoritairement collectés avec les ordures ménagères, sans pesée distincte". Amorce en a déduit néanmoins quelques enseignements. "De manière générale, les déchets des espaces verts et les déchets de nettoyage des rues représentent des quantités importantes qui sont principalement collectées en régie". Côté financement, la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) reste le moyen le plus utilisé par les collectivités.

Identifier les flux

Les collectivités cherchent toutefois de plus en plus à identifier leurs flux de déchets afin de fixer des objectifs et des moyens de réduction. Certaines ont déjà mis en place des actions de prévention et de valorisation. C'est notamment le cas de la Communauté de Communes Provence Luberon Durance (84) qui, en matière de déchets administratifs, a pris l'initiative de mettre en place une imprimante sans toner qui fonctionne avec des pains de cire et qui s'est lancée dans la dématérialisation de la télécopie. Les fax ne sont plus systématiquement imprimés mais affichés dans une boîte mail et redistribués aux destinataires.

Du côté des cantines, de plus en plus de collectivités mettent en place des cuisines collectives qui préparent les repas de plusieurs établissements "ce qui réduit le volume de déchets et centralise leur collecte", remarque Amorce. Le compostage se répand également. Le lycée agricole de Misérieux (01) a ainsi mis en place un co-compostage de déchets de cuisine et de fumier. Les déchets résiduels du lycée sont ainsi passés de 47 tonnes à 25 tonnes par an.

Pour limiter la production de déchets dans les espaces verts, la ville de Cesson Sévigné (35) a mis en œuvre en 2009 une gestion différenciée des parcelles. "Il s'agit de ne pas appliquer à tous les espaces la même intensité ni la même nature de soins", rappelle Amorce. Résultat, une partie des parcelles de la ville n'est pas tondue mais fauchée seulement une fois par an par des agriculteurs qui en font du foin. Les tontes de pelouse ne sont pas ramassées mais broyées dans les tondeuses et laissées sur place comme engrais naturel. De même pour les déchets d'élagage des arbres. Au final, aucun déchet n'est transféré vers la déchèterie communale.

En matière de gestion des déchets de marché, l'association de Wazemmes un quartier populaire de Lille (59) s'est mis d'accord avec les commerçants qui le souhaitaient pour récupérer les fruits et légumes invendables car légèrement abîmés mais comestibles afin de les redistribuer gratuitement aux plus démunis.

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