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Actu-Environnement

Les investissements dans les ENR atteignent le chiffre-record de 100 milliards de dollars en 2006

Avec les inquiétudes de changements climatiques, d'envolée des prix du pétrole et un soutien accru des gouvernements, 100 milliards de dollars ont été investis dans les énergies renouvelables en 2006 dans le monde : un record !

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Selon un rapport du Programme pour l'environnement des Nations Unies (PNUE), intitulé ''Les tendances globales des énergies renouvelables pour 2007'' rendu public mercredi 20 juin, les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables et les technologies d'efficacité énergétique ont atteint le chiffre record de 100 milliards de dollars en 2006.
Le rapport attribue en effet le boom du secteur à un ensemble de préoccupations mondiales au premier plan desquelles figurent le changement climatique, l'augmentation de la demande d'énergie et la sécurité énergétique. La croissance du secteur a été également stimulée par l'envolée des prix du pétrole qui ont atteint en moyenne plus de 60 dollars le baril en 2006 bien que l'une des conclusions du rapport soit l'affranchissement croissant du secteur à l'égard des prix du pétrole. La sensibilisation croissante du consommateur aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique, ainsi que les perspectives d'énergie non seulement plus verte mais moins chère qu'elles offrent à plus long terme, constituent un autre facteur fondamental, explique-t-il. Mais surtout, les gouvernements et les responsables politiques mettent en place des mesures législatives et des mécanismes de soutien qui favorisent le développement du secteur.

L'investissement global dans ces énergies est passé de 80 milliards de dollars en 2005 à 100 milliards en 2006, indique le rapport. Sur ce total, 70,9 milliards ont été investis dans le développement des entreprises et dans de nouveaux secteurs, soit une hausse de 43% sur 2005, et de 158% sur deux ans. Selon le PNUE, la tendance devrait se poursuivre en 2007, avec des investissements estimés à 85 milliards de dollars pour cette année.
Les 30 milliards restants pour 2006 ont été consacrés à des fusions et des acquisitions, des rachats d'entreprises et des refinancements d'actifs.

Les énergies renouvelables, qui produisent environ 2% de l'énergie mondiale, représentent désormais environ 18% de l'investissement mondial dans la production énergétique, avec en tête l'énergie éolienne qui attire les plus gros investissements. Viennent ensuite le solaire et les biocarburants.

L'un des messages fondamentaux de ce rapport est que les énergies renouvelables ne sont plus sujettes aux caprices des augmentations et des baisses des prix du pétrole, estime le chef du PNUE, Achim Steiner, dans un communiqué. Elles sont choisies par un nombre grandissant d'entreprises du secteur énergétique, de communautés et de pays, indépendamment des coûts des combustibles fossiles, précise-t-il.

Géographiquement, l'investissement dans les énergies renouvelables est surtout réparti entre les États-Unis et l'Europe. Les entreprises américaines bénéficient surtout d'investissements technologiques et privés. En Europe, ce sont les sociétés cotées en bourse qui ont attiré le plus les bourses de valeurs publiques : 5,7 milliards de dollars, contre 3,5 milliards aux États-Unis. Cette tendance reflète l'enthousiasme plus précoce de l'Europe pour les énergies renouvelables et sa ratification du Protocole de Kyoto, contrairement aux États-Unis et à l'Australie. De même, le soutien gouvernemental est particulièrement fort dans certains pays européens , souligne le PNUE.

Deuxième message important du rapport, l'industrie n'est plus dominée exclusivement par les pays développés : près de 10 % des investissements ont été effectués en Chine, et environ un cinquième au total dans le monde en développement, indique Achim Steiner.
En effet, même si ce sont encore principalement les pays de l'OCDE qui contribuent aux investissements dans les énergies durables, les États-Unis et l'UE ayant représenté à eux deux plus de 70 % de cette activité en 2006, la part des pays en développement est en hausse notable : 21 % du total mondial en 2006, contre 15 % en 2004. La Chine a investi à hauteur de 9 % du total, dopée par le dynamisme des financements d'actifs dans le secteur de l'éolien et de la biomasse, ainsi que dans le secteur des déchets, suivie par l'Inde, l'Amérique latine (5%, principalement dans des usines de bioéthanol brésiliennes), tandis que l'Afrique sub-saharienne est malheureusement restée en retrait des autres régions.

Le rapport note par ailleurs que les projets à petite échelle suscitent de plus en plus d'intérêt, notamment en raison des possibilités offertes dans les pays en développement à l'instar des panneaux solaires de toiture et des microturbines.

Pour Eric Usher, responsable de l'unité Énergie et Finance de la Division Technologie, Industrie et Économie du PNUE, ce rapport met un terme définitif à l'idée selon laquelle les énergies renouvelables seraient un sujet accessoire, intéressant uniquement les spécialistes de l'environnement. Elles présentent désormais un intérêt commercial pour les investisseurs et les banques. C'est un signe manifeste de la perspective d'un avenir différent pour les marchés actuels de l'énergie, dominés par les combustibles fossiles, ajoute-t-il.

Notes

1 - Rapport

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