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Actu-Environnement

Initiative 4 pour 1000 : « Les solutions viendront des agriculteurs, il faut favoriser les échanges »

Afin de sortir du tout chimique et développer des pratiques favorables au stockage du carbone dans les sols, les agriculteurs doivent s'entraîner pour trouver les bonnes recettes, selon Paul Luu, secrétaire exécutif de l'initiative 4 pour 1000.

Entretien  |  Agroécologie  |    |  F. Roussel
Actu-Environnement le Mensuel N°433
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°433
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Stocker le carbone dans les sols pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Tel est l'objectif de l'Initiative « 4 pour 1000 » lancée en décembre 2015 par la France lors de la COP 21. Elle est basée sur une donnée simple : un taux de croissance annuel du stock mondial de carbone des sols de 4 pour 1000 permettrait d'absorber et de stocker l'équivalent des émissions anthropiques annuelles de CO2, soit 75 % des émissions de gaz à effet de serre.

Après plus de sept ans d'existence, l'initiative a dressé un bilan à l'occasion du salon Adnatura organisé en octobre dernier, à Montpellier (Hérault), par les professionnels de l'écologie et de la biodiversité. Si les acteurs étatiques, institutionnels et scientifiques sont bien au rendez-vous, tout se joue dans les champs. Cette idée du stockage du carbone dans les sols remet en question les pratiques agricoles dictées depuis plusieurs décennies par des recettes toutes faites, où la chimie tient une grande place. Pour Paul Luu, secrétaire exécutif de l'initiative, « les solutions viendront des agriculteurs. Il faut qu'ils développent leurs recettes à partir des retours d'expérience. Il faut qu'ils échangent pour trouver les solutions adaptées à chaque situation ».

Derrière ces nouvelles recettes à trouver, Paul Luu prône l'agriculture de conservation qui limite le travail des sols. Il encourage les agriculteurs à sauter le pas même s'il prévient que le changement de pratique et les conséquences sur l'équilibre – financier notamment - des exploitations, ne se font sentir qu'au bout de plusieurs années, « le temps de trouver le système qui va bien pour l'exploitation ». Mais c'est à ce prix que les exploitations retrouveront un sol vivant, stockeur de carbone. Capital essentiel de leur métier. Détails de l'entretien avec Paul Luu, rencontré au Salon Adnatura, en octobre dernier à Montpellier.

Réactions5 réactions à cet article

Le problème quand on lit ce genre d'excellente initiative, c'est que tant que les agriculteurs seront la variable d'ajustement des bénéfices de l'agrobusiness - ceux qui ont quelque chose à leur vendre ou à leur prendre - tant que le système électoral interne fera que la FNSEA tient plus de 95% des chambres d'agriculture, cela continuera. Le principe : endettez un agriculteur en le poussant à acheter un matériel qui ne permet qu'un seul type d'agriculture (intensive), et vous lui faites produire comme vous voulez qu'il produise. A lui tous les risques, à vous les bénéfices. Et si il est acculé, pas de problème : détournez sa colère vers les "Zécolos", vers la règlementation, vers Bruxelles (pratique, Bruxelles!) et surtout, surtout, qu'il ne se !pose pas les vraies questions : "pourquoi?", et surtout "pour qui?" Et soutenez le bio ... comme la corde soutient le pendu! En clair : le machinisme agricole, les intrants, pesticides et la chimie pèsent plus lourd économiquement et donc politiquement que la majorité des agriculteurs.

petite bête | 31 janvier 2023 à 09h14 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour, à ce jour, nous n'avons pas entendu les animateurs de 4/1000 sur le sujet de la méthanisation. Le non retour du carbone au sol appauvrit les terres. . Auriez-vous des retours de leur part sur ce sujet, ou pourriez vous les interroger? Merci

AUCASOU | 31 janvier 2023 à 09h39 Signaler un contenu inapproprié

Bien sûr, c'est une évidence quand on travaille avec des agriculteurs ! Le monde paysan fourmille d'idées ET de solutions, particulièrement lorsqu'il travaille en intelligente collaboration avec des scientifiques et des environnementalistes.
Sauf que la FNSEA, chien de garde de l'agrobusiness, est là pour que cela ne se développe surtout pas car cela nuirait bien trop au juteux commerce des intrants de l'agriculture intensive droguée au tout chimique et largement irriguée grâce au ruissellement de la PAC. Le blocage principal est là.

Pégase | 31 janvier 2023 à 14h44 Signaler un contenu inapproprié

je lis :"les pratiques agricoles dictées depuis plusieurs décennies par des recettes toutes faites, où la chimie tient une grande place."
cette phrase discrédite son auteur. : elle montre que Paul LUU ne connait pas les pratiques agricoles actuelles et qu'il véhicule , des images toutes faites datant de 20 ou 30 ans

leofdd | 31 janvier 2023 à 18h31 Signaler un contenu inapproprié

@ leofdd : pouvez-vous étayer votre critique SVP ?

Pégase | 26 février 2023 à 14h11 Signaler un contenu inapproprié

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