Le stockage du carbone par le sol est aujourd'hui une fonction reconnue et mesurée, comme bien d'autres fonctions. Dans un contexte de lutte contre les changements climatiques et de réduction des émissions de CO2, c'est un exemple de fonction fortement encouragée qui est en train de se monétariser. Certaines pratiques agricoles par exemple sont rémunérées au regard du stockage de carbone qu'elles permettent. Les services écosystémiques rendus par les milieux peuvent ainsi se transformer en opportunités économiques.
Pour Hassan Boukcim, fondateur de la société Valorhiz, rencontré au salon Ad Natura, à Montpellier, en octobre dernier, ces opportunités économiques doivent être maîtrisées et se baser sur la recherche. C'est ce qu'a fait ce chercheur en créant sa société grâce aux dispositifs d'État permettant de transformer des connaissances scientifiques en réalités économiques. « Ce soutien est fondamental car nous sommes sur des domaines de recherche et d'innovation qui nécessite du temps », explique le scientifique.
Et une fois ce soutien apporté, les entreprises de l'innovation sont confrontées aux mêmes enjeux de survie que d'autres entreprises : le recrutement. Or, dans le secteur des sols, il existe peu de formations pluridisciplinaires sur ce secteur. La société recherche donc plutôt des profils ouverts, motivés et surtout ne travaillant pas en silos. Détails avec Hassan Boukcim, de Valorhiz.
