Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Arrêté tarifaire éolien : le rapporteur public demande l'annulation

Energie  |    |  L. Radisson

Le rapporteur public du Conseil d'Etat a conclu mercredi 7 mai à l'annulation de l'arrêté tarifaire éolien de 2008, estimant qu'il constituait une aide d'Etat illégale. La décision de la Haute juridiction est attendue d'ici deux ou trois semaines.

Ces conclusions ne constituent pas une surprise car elles font suite à la décision de la Cour de justice de l'Union européenne du 19 décembre dernier qui avait jugé que le mécanisme français constituait une "intervention d'Etat", préalable à une qualification d'"aide d'Etat" par le Conseil d'Etat.

"L'annulation attendue de cet arrêté tarifaire va priver mécaniquement la filière éolienne française de son tarif d'achat, provoquant un phénomène de « trou d'air » très redouté par toute la profession", s'inquiète toutefois France Energie Eolienne (FEE).

Récupérer les intérêts qu'auraient dû acquitter les producteurs

D'autant, rapporte l'AFP, que le rapporteur public a également demandé de récupérer auprès des quelque 400 producteurs d'énergie éolienne les intérêts qu'ils auraient acquittés s'ils avaient dû emprunter la différence entre le montant des aides et les prix du marché.

"Une annulation « sèche » de l'arrêté tarifaire éolien aurait de graves conséquences sur la poursuite du développement de la filière et (…) l'éventuel remboursement des intérêts serait de nature à déstabiliser l'économie de la filière qui compte dix mille emplois sur toute la chaîne de valeur", réagit le Syndicat des énergies renouvelables (SER), précisant que la somme des intérêts représente plusieurs dizaines de millions d'euros récupérables auprès de plusieurs dizaines d'entreprises de toute taille.

Le syndicat se dit par conséquent "particulièrement inquiet" des conséquences possibles d'une décision qui irait dans le sens des conclusions du rapporteur public. Il appelle les pouvoirs publics à confirmer, dans un nouvel arrêté tarifaire, un tarif d'achat que la Commission européenne a jugé correctement dimensionné il y a de cela quelques semaines.

D'autant que la filière est en train de redémarrer, indique Frédéric Lanoë, président de FEE. "De nombreux contrats ont été signés ces derniers mois. Il ne faut pas casser une machine qui s'est remise en place grâce aux simplifications opérées par le gouvernement", conclut le représentant des professionnels de l'éolien.

Réactions8 réactions à cet article

Toujours de l'incohérence a tous les niveaux...
L'état français a aidé la filière éolienne, la cour de justice européenne l'a dénoncé, les juridictions françaises sont obligées de suivre et pour finir la commission européenne finit par trouver que le tarif d'achat est convenable...

ami9327 | 08 mai 2014 à 00h02 Signaler un contenu inapproprié

Quand va-t-on arrêter de subventionner, aider, défiscaliser, soutenir etc... L'industrie de captage du vent doit prendre ses responsabilités, sans chercher à obtenir, avec des menaces sur l'emploi , des avantages non justifiés. Ou bien elle est capable de fournir de l'électricité au prix du marché ou bien elle change de métier, si elle n'en est pas capable.
Quand va-t-on arrêter les réglementations dérogatoires ou incitatives qui font qu'au bout du compte le citoyen n'a que le droit de payer sans aucune alternative. Toute ces "aides" imposent à tout un chacun de payer et manger du caviar alors qu'il n'en a pas les moyens ou qu'il n'aime pas le caviar. STOP à l'augmentation de nos factures d'électricité. Le renouvelable intermittent va déjà nous coûter 3,5 milliards d'euros en 2014 en attendant comme en Allemagne un doublement de nos factures d'électricité et sans réduction des gaz à effet de serre et sans sortie du nucléaire!!!

ITC78 | 08 mai 2014 à 01h51 Signaler un contenu inapproprié

la politique énergétique française est le résultat de décisions politiques inappropriées sous la pression des lobbies et des verts . La production électrique française émet peu de CO2 grâce au nucléaire.
l'émission de CO2 est essentiellement due aux véhicules et au chauffage domestique . Les milliards du vent s'ils étaient utilisés pour l'isolation thermique des logements et la géothermie réduiraient le CO2 et créeraient des emplois .
Conservons le nucléaire dans l'attente des solutions de demain, évitons le désastre allemand !

Albert | 08 mai 2014 à 07h39 Signaler un contenu inapproprié

"conservons le nucléaire" parce qu'on à le choix peut être!!
merci Mr co2 sans lui le nucléaire n'aurait aucune excuse, une filière avant de devenir mature à besoin de financements et d'aides, encore faudrait il qu'on la laisse se développer correctement et qu'on consacre plus d'argent à la recherche.
La gigantesque facture (passé et surtout futur)du nucléaire, elle, ne dérange personne!! EDF ne veut même plus entendre parler d'économies d'énergies il ne pourrait plus financer ces centrales, arrêtons un peu l'hypocrisie

lio | 08 mai 2014 à 11h45 Signaler un contenu inapproprié

Parce que la politique energétique de la France depuis 30 ans n'est pas le fruit des lobbies nucléaires ? Parce que le nucléaire n'est pas subventionné ? (Cf la part des investissement d'avenir réservé au nucléaire et celle réservé aux ENR) Parce que le CEA n'est pas l'établissement public le plus subventionné ? Parce que depuis le temps que l'on cherche, on a trouvé un solution très pratique pour les déchets ?

Parce qu'on n'a pas encouragé les français à s'équiper de chauffage électrique ? Parce que lors des pointes de froid ou de chaud nous ne démarrons pas plus de centrales à gaz ou fioul que nos voisins ? Parce que Areva n'a pas planté l'éolienne Jeumont et n'est pas en train de planté Areva Wind ? Parce que sous la pression du lobby nucléaire aucune opération d'isolation d'ampleur n'a été mise en oeuvre ?

Alors oui bravo à nos élites de l'énergie qui font que nous sommes en train de brader tous nos savoir-faire par non adaptation à l'évolution du monde. Peut être que le nucléaire correspondait à un bon choix dans les années 70 mais il faut passer à autre chose.

Enfin lorsque tous les défenseurs du nucléaire (du pdg d'EDF aux membres de vent de colère) seront inscrits sur la liste des volontaires pour intervenir en cas d'accident nucléaire de grande ampleur au lieu d'envoyer de pauvres travailleurs précaires comme à fukushima, alors nous pourrons commencer à vous considérer comme des gens responsables et à débattre sérieusement...

Camille | 08 mai 2014 à 12h14 Signaler un contenu inapproprié

Marre de subventionner les producteurs d'électricité éolienne par l' augmentation de ma facture...qu'ils pratiquent d'abords l'autoconsommation avant de revendre le surplus au prix subventionné garanti aux consommateurs qui n'ont de choix que surpayer l'électricité verte!

hgfl57 | 08 mai 2014 à 20h46 Signaler un contenu inapproprié

La décision concernant le développement des centrales nucléaires productrices d'électricité, est une décision politique du général De Gaulle
pour réduire la dépendance de la France vis à vis du pétrole . Avant il n'y avait pratiquement pas industrie nucléaire, donc pas de lobbies !
Ceci dit il n'y a pas à ce jour d'alternative valable au nucléaire pour une production fiable et de masse de l'électricité sans émettre de CO2, et sans détruire l'environnement !
L'éolien est une escroquerie financière peinte en vert !
Ceci n'est pas immuable

Albert | 11 mai 2014 à 21h03 Signaler un contenu inapproprié

le nucléaire est une pompe à fric dangereuse qui pousse à la consommation.
Le nucléaire est le reflet de notre sociéte une technologie dangereuse au service de la surconsommation et du gaspillage, jusqu'au moment ou ça explose!!!

lio | 12 mai 2014 à 11h17 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question au journaliste Laurent Radisson

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires