Le projet de ferme pilote au large de l'île de Groix et de Belle-Île (Bretagne) est arrêté, annonce le consortium qui le portait, composé de Shell, la Banque des territoires et CGN (China General Nuclear Power). « Le projet a été confronté́ à plusieurs défis techniques, commerciaux et financiers, le tout dans un contexte de coûts en constante augmentation et de contraintes très fortes, en termes d'inflation et de chaîne d'approvisionnement, explique le communiqué de presse. Les conditions économiques liées au projet ont été significativement modifiées, remettant en cause, pour l'ensemble des partenaires du consortium la viabilité économique du projet. »
Le consortium a notamment dû faire face au retrait de deux fournisseurs de composants essentiels : General Electric, pour les turbines, et Naval Energies, pour les flotteurs.
À l'origine, c'est la société Eolfi, ex-filiale de Veolia, qui avait remporté ce projet, avant d'être rachetée par Shell, en 2019. Cette société pionnière dans l'éolien flottant avait été la seule à se positionner sur le projet de ferme pilote en Bretagne, en raison notamment des conditions météorologiques et marines plus complexes que pour les autres projets flottants, situés en Méditerranée.