La filière éolienne française a installé 1.073 MW supplémentaires en 2015 selon la fédération France Energie Eolienne (FEE). Le cap des 10.000 MW a d'ailleurs été franchi courant 2015. Le rebond observé en 2014 avec 1.042 MW installés se confirme : une "bonne nouvelle" selon Frédéric Lanoë, président de FEE. "La filière se stabilise et confirme la bonne dynamique de l'emploi observée en 2014 avec des recrutements en hausse de 15% par rapport à 2013". Soixante pourcent de ces nouvelles installations terrestres se concentrent dans le nord et l'est de la France, les deux régions historiques de l'éolien.
Côté industriels, sept constructeurs européens se partagent le marché français et notamment Vestas (30%), Enercon (22%), Nordex (19%) et Senvion (15%).
Accélérer le rythme pour maintenir le cap de la PPE
Pour les professionnels de l'éolien, il est évident que le rythme de 2014 et 2015 doit s'accélérer pour répondre aux objectifs de la transition énergétique. La programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) en cours de préparation doit fixer le cap pour atteindre 40% d'énergies renouvelables d'ici 2030. Selon FEE, la première étape de 2023 doit viser 27 GW d'éolien installés : "cela sous- entend de passer d'un rythme d'installation d'1 GW/an à 1,5, voire 2 GW/an. Il faut donc passer la troisième vitesse", prévient Frédéric Lanoë.
Le contexte réglementaire et économique s'est amélioré ces derniers mois avec les assouplissements de la loi Brottes, la confirmation du tarif d'achat et des taux d'emprunt bas qui bénéficient à cette industrie très capitalistique. Pourtant, la filière note encore des freins à lever "rapidement". FEE appelle donc à poursuivre la "nécessaire" simplification et stabilisation du cadre réglementaire, l'accélération du traitement des recours contre les projets, la réduction des délais de racordement et l'assouplissement de certaines contraintes spatiales (radars de la Défense).