Alors que les sénateurs s'apprêtent à examiner le chapitre consacré aux énergies renouvelables du projet de loi sur la transition énergétique, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a fait plusieurs annonces sur le sujet, le 12 février, à l'occasion du colloque du Syndicat des énergies renouvelables (SER).
Concernant l'éolien terrestre, elle a indiqué que les règles concernant les zones militaires allaient être assouplies. En accord avec le ministère de la Défense, les "zones de survol très basse altitude (1) seront réduites de 18% et les zones d'entraînement (2) de 11%". Les éoliennes avaient été interdites de ces zones par l'armée en 2013.
Un amendement a été déposé par le gouvernement afin de revoir les critères d'implantation des éoliennes (3) vis-à-vis des installations militaires, des équipements de surveillance météorologique et de navigation aérienne. "Cela permet d'étendre la démarche qui a déjà été réalisée concernant l'implantation d'éoliennes à proximité des radars de Météo France", indique l'exposé des motifs, ajoutant : "L'amendement écarte le traitement des éoliennes en tant qu'obstacle à la navigation aérienne". Ce texte prévoit également de considérer que "les moyens techniques financés par les exploitants et mis en place sous la responsabilité de la Défense, pour compenser les impacts générés par les parcs éoliens sur les radars de la défense puissent être considérés comme des équipements publics exceptionnels".
Pour France énergie éolienne (FEE), ces annonces "vont dans le bon sens" mais ne sont pas suffisantes. D'autant qu'en commission, les sénateurs ont réintroduit de nombreux freins au développement de l'éolien, et notamment le seuil de cinq mâts et des zones de développement de l'éolien (ZDE). D'autres amendements visant à limiter l'installation d'éoliennes ont été déposés (périmètre autour des sites classés…).